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fes cornes font g randes, g r ife s ,c reu fe s ,to r ie s , longues
de trois pieds 8c demi à cinq pieds, formant un
pas 8c demi de fpirale , marquées de rugofïtés. Ses
pieds font fourchus domme ceux du c e r f ; fa queue
eft courte 8c terminée par une touffe de-poils. Sa
phyfionomie eft douce j c ’eft un des animaux le
moins connus.
ï C O E N D O U . C e t animal a quelque rapport avec
le porc-épic mais il eft beaucoup, plus petit ; c'eft
d ’ailleurs une efpèce particulière qui ne fe trou ve
q u ’ en Amé rique j il eft carnaflier plu tô t que fru-
.g ivo re j il dort .pendant le jou r comme le h e r iffo p ,
8c cou rt pendant la nuit \ il monte fur les arbres ,
,8c le retien t aux branches a v ec faqueue . Le s fau-
. vages vont à la chaffe du coendou, parce que ce t
animal eft bon à manger : les femmes arrachent
auffi leurs piquans dont elles fon t divers ouvrages.
L e Coendou s'apprivoife fans peine : on le t rou ve
fu r les montagnes dans tou te l ’étendue de l’Am é r
iq u e , depuis le Bréfil & la rGu ian e, jufqu’aux
parties méridionales du Canada.
C O F F R E . E n vénerie , le coffre du c e r f , du
daim 8c du ch evreuil ,_eft ce qui refte de ce s animaux
après que les principales parties en ont été
lev ées .
■ • C O IN ( Fauconnerie ) , fe dit des plumes qui
forment les cô té s de la queue de l ’oifeau ; il y a
le s deux premières , les deux fécondés , tcc. de
chaque coin\ ce tte dénomination ne cèffé qu’ au
deux du milieu , q u ’on appelle les cou ve rte s .
C O L IB R I . Nom donné à un genre de petits oi-
‘ féaux , qui toiis font admirables pour leur beauté ,
p o u r leu r forme , pour leur façon de viv re 8c pour
la finéffe d e leur taille ; on les t rou ve communément
dans pîuîïeurs contrées de l’Amérique & aux
Indes orientales.
I l y a des e fp ç c e s de colibris qui on t toutés les
'couleu rs-d es pierres précieufes. Le b e ç de ces
oiféaux n’ eft guère plus gros qu’une aiguille j c e pendant
ils fe rendent redoutables aux oifeaux à
g ro s b e c . Le s colibris volen t a vec rapidité & font
entendre une efpèce de bourdonnement. Ils ne fe
n ourriffent que du foc des f leu r s , ou plutôt
des petits infe& e sq u i font fur lès fleurs. L a façon
de chaffer ou de prendre l e colibris 3 eft de lu ije tte r
un peu de fable pour l’étourdiv,- ou de lui préfen-
ter une bagu ette f ro t té e de glue ou de gomme
diffoute.
Ç O L IO N . P etit oifeau qui fe t rou ve dans les
contrées les plus chaudes d e l’ A fîe & de l ’A frique .
Il reffemble au bouvreu il par la forme du b e c , 8c
à h v eu ve par les deux longues plumes de fa
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ueue. O n diâingu e quatre différentes efpèces
e co lio n .
C O L IM B E , f. m. G enre d ’oifeau aquatique j
il nage entre deux e a u x , & reparoït enfuite fur
la furface. Il y a de grands & petits c o lim b e s ,
de hupés & de non hupés. Les pieds du colimbe
fon t placés près du bas ventre & s’ alongent en
arrière, j en forte que c e t oifeau paroît plus fait
pour nager que pour marcher. 11 a le b ec pointu $
la couleur de fon plumage tire fur le c e n d ré , varié
de points noirs 8c blancs.
C O L IN . Oifeau du M ex ique dont il y a différentes
efpèces : fa couleur dominante eft le fauve.
Sa tête eft variée de blanc & de noir. Ses pieds 8c
fon b ec font noirs.
C O L IO U , f. m. Oifeau du Sénégal & du Cap
de Bonne-Efpérance. Il eft de la groffeur d’ un
pinçon d’ Ardenne. Il a deux plumes de la queue
plus longues que les plumes.la térales, 8c le bec
en cône r a c c o u r c i, convexe en-deffus , applati
en-deffous. Sa couleur tire fur le c en d ré , mêlé
d’ une ligne teinte de couleur vineufe au cou 8c à
la tête . -
C O L L É -A -L A V O IE . C h ien qui ne s’ écarte
pas de la pifte de l’ animal.
C O L L E T S , L A S , L A C E T S ou S A U T E R
E L L E S . Petits filets de corde ou de crin , que
l’ on tend dans des h a ie s , f ilio n s , rigoles ou paf-
fages é t ro it s , avec un noeud co u la n t , dans lequel
les animaux fe prennent en y paflant. On en fait
de fil d’ archal ou de fe r pour les loups,_fan-
g lie r s , 8cc. O n les proportionne à la groffeur & à
la fo r c e de la bête. On les tend au-defftis de la
te r re , à leur portée^, dans les endroits ou Ton
fe doute qu’ ils pafferont : on les attache à une
branche ou perche bien ferme , 8c pliée en a r c ,
dont le bout n’ eft arrêté que par une coche ou
entaille faite à un arbre vo ifin , dont la branche
ou perche qui porte le collet, fe d égage , & en
fe redreffant enlève le collet & l ’animal au moindre
mouvement qu'il y donné. Il eft à propos , lorf-
que Ton dreffe ces piégés pour loup & renard ,
de fe fro tte r les mains 8c la femelle des fouliers
de charogne , fiente ou autre a p p â t , -dont l’odeur
puiffe attirer ces animaux.
C O L L E T E U R , f. m. ( C haffe ) celui qui s’en*
tend à tendre les collets .
C O L L IE R de limier ou botte ( V én e r ie ) . C ’eft
l ’attache de cuir qu’on lui paffe au cou quand on
le mène au bois.
C ollier de force. Collier garni de c lo u s , dont
c o N
t e pointes font en-dedans, & qui font pour drefler J
les chiens de plaine.
C O L O M B E , f. f. C ’ eft la femelle du pigeon ;
c’eft auffi une efpèce particulière d’oifeau plus
petit que le pigeon.
La colombe d ’ Italie fait fon nid dans les creux
des rochers & dans les tours. C ’eft un oifeau de
pairage qui vo le en t ro u p e , qui fe n ourrit de
glands 8c de toutes fortes de grains.
La colombe de Portugal eft plus groffe que la
tou r te re lle } fon plumage eft fo r t fombre.^ C e lle
d e là C h in e eft plus groffe 8c un p eu bleuâtre.
C O M -B 1R D . O ife au du Sénégal. Il eft de la
grandeur d’un co q d ’Inde. Son plumage eft gris ,
rayé de blanc 8c de noir. Il a la tê te ornée d un
duvet d o u x , lon g , pendant des deux côtés , 8c
frifé par la p o in te , c e qui Ta fait furnommer le
feigne. Sa queue fa it la roue ; elle eft. d’ un beau
noir d’ ébène dans fa partie fu p é rieu re , 8c d’ un
blanc d ’iv o i r e , dans la partie inférieure. C e t o ifeau
a une grande en v e r ju re , v o le peu j il a une
démarche' g rave 8c fiève.
C O M B L E T T E , f. f. ( V én e r ie ) C ’ eft ainfi
qu’on appelle la fente du milieu du pied du ce r f.
C O N D O R , f. m. A ig le du Monomotaj&a, qu’on
trouve, auffi fur la riviè re des Ama zones , au
Pérou, en A fr iq u e , en A f ie , & dans les montagnes
de la Suiffe : c ’eft Toifeau le plus prodigieux de
la nature. Nous d evons la connoiffance que nous
en avons au célèbre la Cond amine, qui calcula
Tapplatiffementdes pôles d e la terre à l’ équateur :
ce favantnous apprend la manière dont les Indiens
font la chaffe d e c e t oifeau j/ils lui présentent pour
appât une figure d ’enfant', d’un argile trè s -v if
ueux : le condor fond d’ un v o l rapide fur ce tte
g u re , .qu’ il regarde comme fa proie $ mais il' y
engage fes ferres de manière qu’ il lui eft impoflible
de s’en dépêtrer.
Garcilaffo de la V e r g a , parle d’un condor q u i ,
ayant fondu à terre fur la cô te du C h i l i , ne fut
tué qu’avec peine à. coups de moüfquets , par l’ é-
quipagè d’un vaiffeau an g lo is, qui mouilloit d'ans
une anfe. O n l’apporta en Angleterre , 8c il fut
mis dans le cabinet d’hiftoire naturelle de la fo-
ciété royale de L on d re s , comme un des animaux
le plus Curieux qu’ il y eû t en Europe : ce condor
a feize pieds cinq pouces de Hauteur, 8c fes ailes
déployées ont trente -d eux pieds fept pouces
d’une extrémité à l’autre.;
L ’afpeéf feul de ce t oifeau de proie fuffit pour
mettre en fuite les troupeaux Sc même leurs eon-
dafteurs. Heureufement c e t oifeau formidable
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eft fo r t rare : fa femelle même ne pond que peu
fo u v en t , & feulement autant qu’il le faut pour
perpétuer l’efpèce.
L e b ec du condor eft fi robufte 8c fi f o r t , qu’ il
peut éventrer un boe u f . Sa tê te eft ornée d’une
crête.. Son plumage eft tach eté de blanc 8c de
brun fon cé , prefque noir. Il fe nourrit de proie
viv an te. Lorfqu’ il v o it fur un roc efcarpé quel-
qu’animal trop fo r t pour l’ enlever , il pren d fon
vo l de manière à le renverfer dans quelque p ré c i-
pice. Quant aux petits animau x, il les en lève en
volant & fans s'abattre. Il emporte les jeunes ch e v
reu ils , tue les b iches 8c les v a ch e s , 8c prend aufli
de gros poiffons.
C O N N O IS S A N C E S (V é n e r ie ) . Indices de
l ’âg e 8c de la forme du c e r f , par la t ê te , le pié ,
les fum é e s , 8cc.
C O N T R E -P IÉ j prendre le contre-pie‘ 3 en \é»
nerie , c ’eft retourner par où la b ê te eft venue.
C O N T R ’O N G L E A C O N T R ’O N G L E , terme
de chaffe. Prendre le pié de la bête a contr ongle ,
c’ eft vo ir le talon où eft la pince.
C O Q , f. m. Genre d ’oifeau q u i , au milieu de
fon férail en p ou les, fe fa it remarquer par la b eauté
de fa taille , par la démarche f iè r e& majeftueufe ,
par fes longs éperons aux p a t t e s , par fa c rê té
charnue , dentelée , d ’un rouge v i f & brillant
qu’ il porte fur le f rp n t , par fon pendant fous le
menton , par la richeffe 8c la variété des couleurs
de fon plumage , 8c par le contour agréable des
plumes de fa q u e u e , qui font pofées v e r tica le ment.
C e t oifeau domeftique varie fingulièrement
pour les couleurs j auffi en v o it-o n d e toutes le s
nuances. -
L e coq annonce par fon chant les heures de la
j nuit 8c la pointe du jou r. Il eft le fymbole de la
vigilance.
Les coqs font fiers 8c courageux 5 ils fe battent
avec ^opiniâtreté î plufieurs aiment mieux mourir
que de fe laiffer vaincre ou de fe fauver. L e u r
combat eft devenu un fpeétacle favori ch e z le s
anglois 8c quelques autres nations.
C e t oifeau eft fi lubrique , qu’il s’ épuife b ien tô t
par fes exploits amoureux. A u refte, il eft a t ten tif,
complaifant, 8c aux petits foins avec les poules ;
il v eille à leur confervation comme à leurs plaifirs.
Poule, f. f. Le s poules ou femelles du coq fon t
du nombre des animaux domcftiques les plus précieux
, à-caufe du tribut en oe ufs qu’ elles nous
donnent tous les jours. •
L e port de la queue des poules eft particulier à
ce feul genre d 'oifeau . Elles font en effet les feules