
- jif M Ê S
MERLE D’E AU , oifeau aquatique de la
groffeur & à-peu-près de la forme au merle.
Quant au plumage, il a un plaftron blanc qui
s’étend' fur la gbrgé 8c la poitrine > là tête & le
deflfüs du col font d’un cendré roufsâtre ou
marron : .le'dos , le ventre & les ailes d’un cendré
ardoifé. Il a le pié^ conformé comme le merle
de.terre , mais les : ongles plus forts & plus eour^
bés. C e t oifeau ne hante què les lacs & ruiflfeaux
des hautes mpntagQçç,qu’ il ne quitte jamais -, &
fur-tout les feaux vives tic courantes^;,J idont la
chute èft fâpidé *tic '.èntr^çoiipéejdé pierre? tic
dê.mdtcéaùxcje roches. ~Çe qq i f y a de'glus fin--
gùîiei: , c’eft que1,! fàùs être palmipède , il plonge
& marche fous l ’eau avec autant d’ aifancé que
fui la tèrre',' pour aller1 ÿ, chercher les ’infestes
aquatiques , & lés petits poiftons dont il fe nourrit!
“ ÔÂ lé trouve, en Fiancé dans le's; montagnes
d’Au ver g n e , du Biigey & des V ofges. j . r * f
MESANGE ; f, f. genre" de petit' oheau très-
joli; Leur icaraéfère commun eft d’ayoir-les plumes
fî7 avant fur le bec & fi longues: que les
narines en font couvertes & qu’elles paroiïfentr
huppéèsv.Leur becfeft étroit tic pointu comme
une alêne, Leur langue^ eft coupée quarrément à
l’ extrémité'ryi& terminéé' par .quatre:cils. Elles
ont trois- doigts devant'& un derrière.'Les.jàm^
bes. font couvertes- de plumés jufqu’ au talon.' I ly
a beaucoup d’efpèces de-mélanges. - La grande tic
grojfe méfange eft de la grandeur du'pinfon. Elle pefe
à peinedneonce. Elle eft longue d’un demi-pied,
&qa neuf 'pouces d’envergure.EI'e a ie bèc cou rt,
'noir, & fort tranchant 5 les pieds courts & bleuâtres
la. tête & le mentondoëffés de noir.
Cét' o'iféàd fé plaît dan? les -bois 1 T I vole par
troupe , & témoigne tant de courage qu’on lé
regaide commè un petit oifeaù de proie. 11 eft
certain qu’on en avu attaquer de petites méfa'ngés
maladëS fahs forte ^ des poùrfuivrè $*îèùr tri er
la cervelle à coups de bec. Sa nourriture ordinaire
eft des' graines de1 chanvre , des noyaux de
fruit,.& dès infeéles. Le peuple mange, volontiers
la chair de la grande méfange8c les médecins en
font un remède contré l’épilc'pfîe'' .
Il y a peu d’oifeaùxzLqui- on : ait-donné au tant
de noms qu’a {grande méfàngdioh l’app el 1 e:/z <9?z « être ^
méfange chàrmwuiefë^ màrenge ['rflefengle , tgr<£é\
relie, pinpanniére, cendriUe ^croqué- abeille j méfange
à miroir 3 patron des maréchaux & ferruriérs
La méfange a. longue, queute&jàp^fé faille du
roiteletg are les jardins & ïeg villages, p e n dant
l ’ht v er tëms- elle fe.pen^par ,lfcSv piedsaux
branche^ " .arbfé-S^ aèri d’en màhgep les
bourgeons ‘ :>^le par t r o i ip e - r ë f ïem b lç
allez pour lés® /-i/s & la manière de viyre1'à là L
jraniU[>méfaiigÇé!.**11 un oilèaû ne. met plus $ a r t J
M É S
dans la conftru&ion de fon nid : ^intérieur eft
doublé .de duvet le dehors eft conftruit de
mouffe', dë: laine & de toiles d’araignée entrelacées
avec art : 1: ouvrage entier reflemble à un
oe u f pofé fur la pointe, & la mère a foin de
ménager à côté une ouverture .pour fortir &
rentrer, & dérober par cé moyen fes- oeufs aux
intempéries de l’ air.
La méfange blette. Elle eft de la . grofleur de l’a
fauvette ; elle paife l’été dans, le bois, fon.ramage
eft défagréable ; mais elle eft d’une grande utilité,
jjarce! qu’elle détruit les chenilles.
La méfange de marais. Elle le, retire dans les
genévriers j fes moeurs n’ont rien de particulier,
La méfange huppée. C ’ eft la plus rare des méfanges
de nos climats ; elle eft diftinguée des autres
par l’ élégance du coloris de fon plumage.
La méfange noire. Cet oifeau tient le milieu
pour la taille (entre le pinfon & là-fauvette, il
habite.plus volontiers les fôrêts & lès bois-taillis,
que les .j.ardins: &.;les vergers.
Outre ces méfangès qui paroiffent originaires
de no§ ..climats, il y en a d’autres qu’ on voit
dans les,, pays étrangers , & qui méritent [’attention,
des naturaliftes,-Telles font la méfange des
Indes 3 dont le plumage eit compofé de blanc ,
de bleu & dé noir. La méfange de Lithuanie ,
qui ne eompofe fon nid que de coton produit
par les fouilles de chardon. La méfange barbus
de lutlhand , qui habite les marais falans ,* & la
méfange du cap de. Bonne-Efpérance, dont OU
admire le ramage.
De là chaffe de la.méfange^
En Allemagne & en France on peutfe procurer
cet' amufement toute l’année } mais en Angleterre
cet oiftau ne paroît que fur la fin d’oéfobre.
La méfange n’ eft point rufée & fa prifë eft’
facile. : on.-eo -met, un certain nombre dans une
ca g e } ‘ on/'garnît fa machiné dé'gluiaux 3 oa
là place atterre, dans un endroit fréquenté par
ces o lie aux : à peine Je chaffeur eft-i-Uretiré que
lés méfangès , qui aiment les oifeaux de leur-ef-
pècë , volent autour dé la cage , s’yv perchent
& ne "peuvent s’en d’ étachef.
On peut auflï former une loge avec.des branche^
d’ambre f. & la garnir'.patedeffus dé gluaux.
Là pè-rfdhné qui y eft reB.f;ôrméë a contrefait ;avèc
la voix où avec un intfrumehp. le cri dès, mé-
fzrtges^ &ç. les oiféaux qui prêtent l’or^rlle.i valent
a la loge , t& donnent dans le piège.
Où prëfcâ encérè la méfange i U repénelle. I l
m i n
fcflt que l'arrêt qui eft au bout du bâton Toit
pointu 1 afin de l’ajufter dans iine;nbix-à deoei^
caffde B & ne point faire la «nachine anfli forte
que celle employée à la chaffe du geai.
M E U L E . efpèce de boffe qui.vient fur le haut
de la tête du cerf j, d’où fort fa ramure ou fon
mertain1; cette meule s'appelle auflï bafz
eailleux. •
MEUTE , affemblage de plulïeurs chiens dref-
(ês pour la chaffe.
On dit auflï meute de cerfs, pour fignifier troupe
de cerfs.
Ml AC A T O T O T L , petit oifeau.dü Mexique,
qui fe- plaît fur les tigés du mais. Il a le venu e
d’un blanc jaunâtre, & de r.efte du. corps noir.
MIOO', efpi.ee de finge remarquable par fes
grandes oreilles nues , par fon. mufeau court ,
par fa.face d’un vefmillon très-vif. Son poil
eft d’un beau blanc .argenté ^ . bt celui de fa
queue d ’un binn luftrer il n à que-y a S pouces -
de longueur ; ü marche à quatre pies.
MIRE. ,Les chaffeurs donnent ce nom au fan-
glier de cinq ans. .
MT L A N , - iom d’un oifeau de proie fort
connu, 8c dont les naturaliftes ont formé deux
efpèces.
Le milan royal a deux pieds de . long & cinq
pieds d’envergure; il fe cache .pendant l’h iv e r ,-
& change de pays dans, toutes les (aimas 7de
l ’année. C e t ' oifeau eft extrêmement hardi , à
la ville, comme .à la campagne ; d entre dans les
cours 8c détruit les poulets, Tes canards , &
les ôifons le lr.cre le1 duc lui font une guerre ;
mortelle ,, mais il n’y,,a que le l'acre qui fâche-
prendre un effor1 égal à celui du milan , prendre
l’avantage iur lui , le ramener à terre à coups
de. bac ou de griffes.;,
Le milan noir,fit également carnivore & frugivore
; fon vol eft ttès-agile ; il plane avec beaucoup
dt: rapidité. C et oifeau montse euepte plus
dé: hardi- ne que \e .milan royal;- On' dit-qu’en '
Êgÿpté U fe précipite dans les maifons paf:T e s ;
fenêtres , ïe que fur la Cote-d’or , il vient arracher,
en plein' jour, au’ tnilieu du marché, les ■
poiffons de la main des vendeurs.
MINIA ,. ferpent monftrusux dejT’AfrîqSë.--II-
eft fî conlidérablè , qu’on affûte, qu’ ilrpeut avaler
un animal éntiér tel qu’un mouton. C èt animal
épouvattable fe-tient à Taffut dans les -brouf-
fà'dltlT'Si; quanti il découvre' quèlque proies,ifjl !
s’élunté lhi; elfe, Ù l’étouffé en l'edvelopparit, Le;
M O K
habirans du pays font centinuellemtBt en guerre
avec ce cruel ennemi.
J MIRE M IT U , efpèce d© coq fauvagè du BréfîF*
! On rapporte qu’il fait des oeufs h compaêls , qu’ ils
téfonnent comme du fer , quand on les frappe
l’ un contre l’autre. Le mitu s’apprivo-ife faci-.
Terne nfr*1;^
M O IN E AU , petit ©ifeati, fort commun,,. qui
eft extrêmement lafçif & fort vorace. Il eft un
fléau pour les champs où il va déterrer lçs grains.
| Rentre jufques dans les granges qu’il dépouille} il eft
auflï .très-pernicieux pour les colombiers où il
| crevé le jabot des pigeonneaux afin d’en tirer la
graine , & pour les ruches à miel dont il tue les
mouches qu’il porte à fes petits. /'
C et oifeau fait fon nid dans des trous de vieux
murs , ou fous un toit , ou dans un creux d’arbré,
: Il s’empare affez fouvent, des nids d’oifeaux plus
foibles que lui. ' |
Le moineau vit environ huit ans. Il y a des pays
où les têtes des moineaux font profentes 8c mi fes à p r ix , afin que leur exceflive multiplication -ne
• nuife/ point au progrès de. ragriculiure 5 mais ils
font fort ru fes , & .s’appçrçorvent aifemént des
pièges qu’ on leur tend , auflï on ne les" furprénd
qu’avec peineT même au trébuchet; comme ils
volent fort bfs , un chafleiir a encore de la peine
à les abattre à coups de fufil.
Il y a un moineau d’arbre ou de campagne, que
les parifiens nomment, friquet , Sç qui s’apparie
avec la ferme des Canaries ,
Les moineaux varient leurs couleurs fuivant les
climats"} 1 € moineau dTtalie t ft jaune & blanc, il
-ne fe perche ^uëres que für lés ceriflers. Le moineau
d’Ulyrie eft blanc 8e rouge.' '
I l y a fur les montagnes dé'Ja Laponie un moi- \
- neau blanc què les naturaliftes regardent comme
une alouette.- .
Ou voit dans les Indesidiverfes efpèces de
'/k^T remarcuables par la beauté de leur plumage
;.ie nçftr lùftré & le' bleu céiefte s’y trouvent
fouvent Mélangés«, ayée 1© vert <b.-:prairie., & le
violet de Famérhyfte 5, les plus brilkns' font ceux
du Bengale, de la Chine & -du cap'de Bonne-
. Èfpérànce.
, MOtTON ou MO UTO N , oifeau du Brefil ,
huppé ,■■dont le plumage eft mélangé de noir & de
Iblairç. un peu plus gros que lè paon. Sa chgir
îeftjexcellenteV.-
?...' MÔKOKO, quadrupède du .1 genre des makis j
ic’eft un joli quadrupède , d’une phylronomia fine
îg| d’ une figuré élégante 5 fes jambes de derrière