donnances ont décerné des peines très-grièves
contre les braconniers.
BRAILLER ( Chaffe ) . On dit qu’un chien
braiile quand il crie fans voix.
BR AM ER , v . n. (C h affe ). On fe fert de ce
terme pour défigner le cri du Cerf.
BRANCHIER , ad j., fe d it, en fauconnerie,
d ’un jeune oifeau qui, n’ayant point encore de
force , fe repofe de-branche en branche au fortir
du nid.
BR AN D E S , f. f. p l . , fe. d it, en vénerie, des
plantes & bruyères qui fe trouvent dans les clairs
& autour des forêts , 8c dont les Cerfs mangent les
pointes & la fleur.
BRANLE , en fauconnerie, fe dit du vol de
f oifeau ,. lorfque s’élevant feulement au premier
degré fur la tête du Fauconnier, il tourne en battant
des ailés 8c remuant la queue.
BRANLOIRE. On d it, en fauconnerie, dans le
fens de l’article précédent, qu’un Héron eft à la
hranloire,
BRAQUES o u B R A C S f . m. pi. (dhaffe). C ’ eft
le nom qu’ on donne à des Chiens ras de p o il, bien
coupés , légers , bon quêteurs, vigoureux, &
allez fins de nez-. Ifs font bons pour la plaine 8c
pour lesbrouffailles. Ils réfiftent à la chaleur, &;
font moins fenfibles aux épines que les autres.
On dreffe cette efpèee de Chiens à arrêter & à
rapporter.
BRAY. Piège avec lequel on prend les oifîllons
par- les pattes-
B R A Y ER , en fauconnerie, c’eft le cul d’ un
oifeau de proie* & on dit qu’une marque de la
bonté d’un Faucon eft quand il a le bray.er n e t ,
lorfqu’ il lui tombe bien bas le long de la queüe ,
& qu’autour il eft. bien émaillé de taches noires &
roufïês..
B R Ë A N T y f . m. Oifeau de la grofféur du
Pinçon , dont on.eftime le chant. Les mâles font
d’ un vert jaunâtre,-à l’ exception des aî-les & d’une
partie de la queue. Leurs jambes font d’un rouge:
couleur de chair. La femelle tire fur le gris. Cet
oifeau-fe prend au lacet & à la glue,. I l s’apprivoife
aifément.
BRÉHAIGNE, fè d it, en vénerie, cTuîle"Biche■
qui rr’engendre point * on la nomme auffi brekdgne.
Cette vieille Biche lai-lfe un pied large qui peut
induire’ en erreur..
BRICOLE. Filet de petite corde ou de fil
darchal , fait en forme de bourfe, qui fert pour
prendre les grandes bêtes. '
BRICOLER-. On dit qu’un Chien bricole quand
: il s’écarte à droite 8ç à gauche, fins refier collé fur
la voie de l’animal qu’il chaffe.
Brico le r , fe dit auffi d’un Cheval qui pafle.
■ adroitement entré les fpées & les arbres.' '
BRIDER les ferres d’ un oifeau , en fauconnerie ,,
c’éft en lier une de chaque main, pour l’empêcher
de déchirer fa proie.
BRISEES, f. f. p l., en vénerie,ce terme fe dit des
marques faites aux arbres fur les voies d’une bête..
Il fe dit encore des branches que les valets de
Limiers 8c le s veneurs caftent & jettent à terre-
pour marquer la voie de l’animal. On en met le
gros bout,du côté où l’animal a la tête tournée..
Les bfïfées font fauffes quand les marques-éloi-
gnent de la voie* on ën pratiqué quelquefois pour
tromper fon compagnon.
BRISER, v. a., en vénerie, c ’èft marquer la voie
d’une bête par des branches rompues. Brifer bas.,,
c ’eft rompre des branches & en je.tter fur les voies.
On dit : nous brisâmes bas,, quand nous eûmes,
remarqué que le C e r f étoit pafîe. La pointe des.
branches fait voir d’où la bête .v ie n t, 8c le gros-:
bout indique où la bête va..
Brifér h au t, c’ eft: rompre les branches à demi-
hauteur d'homme* & les laiffer pendre au tronc,
de l-’arbre.,
BROCARD. Chevreuil mâlê.
BROCHE S, première tête du Chevreuil.
BROSSER , v. a. ( Terme de vénerie).. Lorf-
qu’on entend un C e r f marcher dans les forts, ®u
qu’ il fu i t , on d it, j’ai entendu un C e r f qui.Imjfe
dans ce fo r t , car fà tête fait du bruit contre les.
branches*:
BROSSES. Paquets de poil qui vient aux bêtes-
fauves, fur le haut des canons, .des, jambes, de
derrière, en-dehors.
BPvOUSSER. En terme de chaffeur, c’eft paffer
aü travers du bois.
BROUT. Bourgeons 8c écorce du jeune bois
que le C e r f, le Chévreuii &: le Daim mangent, en
avril & mai, & qui les.enivrent.
"BRUNIR. ( Terme de Vénerie ). C ’eft quand la
tête du C e r f A du Daim ou du Chevreuil^ changede
couleur , Srque de blanche qu’elle é to i t , e l le ..
devient rouge, grife -ou brune, fuivant les terres |
où elle fe frotte. -,
BUBALE. Animal qui 'tient pour la forme de •
celles de la Vache 8c du Cerf. Il eft arme de
cornes. On dit qu’il n’échappe aux pourfuites des
chàlfeùrs , & des animaux carnaciets, que par
l ’extrême légèreté'de fa coûrfe.; & qu il n e1 fe
fert jamais' des défenfes que la nature lui a données.
BUCHER l’ oifeau de proie, c’ tft le mettre fur
«un bloc ou fur une perche,
BUF FE TER , v. a . , en fauconnerie, c’eft donner
en paflant contre la tête d’un plus fo r t , ou j
-contre la tête ,d’un leurre , quand on le fait battre
.aux oifeaux. On d it, cet oifeau a buffaé la proie.
BUFFLE. Efpèee de Boeuf lauvage. Quoiqu’il
foit commun aujourd’hui en Grèce, & domeftique
■ en Italie , il n’étoit connu ni dés grecs ni des romains
: cet animal eft originaire des pays les, plus
chauds dé l’Afrique & des Indes, & n’a été transporté
8c naturalisé en -Italie que vers le feptième
fiècle.
Quoique le Buffle 8c le Boeuf foient affez reffem-
blans , qu’ils vivent fous le même to i t , & foient
nourris dans les mêmes pâturages , ils ont toujours
refufé de s’ unir, ils-ne'produisent, ni ne s’accouplent
enfemble : leur nature eft plus éloignée que
. celle de l’Ane ne l’eft de celle du Cheval. Elle pa-
roît même antipathique : car on afîure que les
Vaches ne veulent pas nourrir les jeunes Buffles,
& que les mères Buffles refufent de fe laift’er teter
par les Veaux : le Buffle e ft, après le Cochon , le 1
plus mal - propre des animaux domeftiques : fa
figure eft grofiière, fon regard ftupidement farouche
, 8c fon mugiffement épouvantable : fa
chair eft défagréable au g o û t , & répugnante à
l ’odorat* cependant le peuple d’ Italie & les juifs
de Rome s’accoutument à en manger.
Comme-ces animaux font plus grands & plus
forts que les Boeufs , on s’en fert utilement pour
le labourage , & on leur fait traîner des fardeaux;
fous la zone torride leur taille eft énorme, ils n’ont
au-deflus'd’eux que l’Eléphant, le Rhinocéros &
l’Hyppopotame.
Dans l’Afrique 8c dans les Indes, les Buffles vont
en troupes & font de grands dégâts dans les terres
cultivées * mais ils n’attaquent point les hommes,:
les habitans vont cependant à leur chafle, alors
ils deviennent très-dangereux* & il faut joindre
la force à l’induftrie pour les vaincre. Les nègres
de Guinée 8c les indiéns du Malabar ne les attaquent
point en fa c e , mais ils les attendent grimpés
fur des arbres * ou cachés daùs Fépailfeur des forets
* la îynfié. de eps animaux leur nuit alors 8c les
empêché de réfifter.
Ëldémiri , arabe, qui a donné une hiftoire des
animaux , parle ainfi du Buffle. Il e ft, dit-il, très-
fort & très-courageux’, & en même-tems le plus
timide de tous les animaux. Il redoute la piqûre
du Taon , & fe jette dans l’eau pour l ’éviter. Le
Lion a peur du buffle. Malgré fa fo r c e , cet animal
eft d’ un naturel très-doux. Celui qui le conduit
appelle les.femelles, & elles viennent à fa voix.
Le Buffle eft très-attaché à fa demeure.. On dit
qu’ il ne dort point d u,tout, tant il eft attentif a
veiller à.fa fureté & à celle defes petits. Quand
les Buffles î ontraffemblés en troupe , ils fe rangent
én cércle , leurs têtes forment la partie antérieure
du ce rc le , 8c leurs queues font renfermées dans
l’ intérieur. Les femelles, & leurs petits font placés
au centre. Oh croiroit voir une ville entourée de
murailles 8c de fortifications. Les mâles s’attaquent
réciproquement à coups de cornes * le vaincu
, s’enfonce dans les bois , & y demeure caché juf-
i qu’ à ce qu’ il fe fente plus fort : alors■ il fo r t ,
cherché fon riv a l, l ’attaque & ne le quitte point
qu’il ne Fait défait & mis en fuite. Le Buffle s’enferme
dans l’eau le plus fouvent jufqu’auxnafeaux.
BUISSON. Bois de peu d’étendue où le C e r f
fe recèle d’ ordinaire pour refaire fa tête.
Buisson creux , ( donner) s’eft faire rapport
d’un animal rembuché dans une enceinte où l’on ne
le"trouve pas.
BU SA R D , f. m. pifeau de proie. Le Bufard
eft en général un oifeau qui a quelque reflèm-
blance avec le Milan. Il en diffère parce qu’il a ,
comme la Byfe & la Bondrée, le cou gros 8c
court, au lieu que les Milans l’ont beaucoup plus
long. On diftingue le Bufard de la Bufe * i °. par
les lieux qu’Ü habite * 2°. par le vol qu’il a plus
rapide & plus ferme * 50. parce qu’il ne fe perche
pas fur de grands arbres , mais fur des arbuftes,
8c que communément il fe tient à terre ou dans
des bluffons * 40. on le réconnoît à la longueur
de fes jambes. C et oifeau eft plus vorace 8c plus
méchant que la Bufe. Il fait la guerre aux Lapins
8c aux poiffens. 11 chaffe de préférence les Poules
d’ eau , les Plongeons, les Canards & les autres
oifeaux d’eau. Il prend lés poiffons vivans & les
enlève dans fes ferres. Il fe nourrit auffi de reptiles
, de Crapauds, de Grenouilles 8c d’ Infeétes
aquatiques. On aeffayé, avec quelque fuccès, de
dreffer ,cet oifeau à chaffer les Lapins, les Perdrix
8c les Cailles. 11 faut lâcher deux ou trois Faucons
après le Bufard pour le prendre. Un feul ne furfi-
roit pas. Il a le vol pefant & horizontal.
BU SE , f. f. C et oifeau de proie eft de la grof-
feur d’ un fai fan. La longueur de fon corps eft
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