
diftingue tes Famées' des portées , en difant pour voler
velci-va-vau par les foulées ou par les portées*
V E L E -L A , terme qu’emploie le piqueur quand
il voit le liè v re , le loup ou le fanglier.
V E L U E , peau qui eft fur la tête des bêtes
fauves, quand ils pouffent leur bois.
V E N A ISO N , gràiffe furabondante du cerf.
Quand il en eft chargé , on le force fans peine ,
& on le mange avec plus de volupté : les cerfs
de dix cors & les vieux cerfs font les plus chargés
de venaijon.
V E N E R IE , art de chaffer le gibier à p o il,
à force de chiens courans & de piqueurs.
Quelques perfonnes ont auffi donné le nom
•de venerie a un équipage: de chaffe.
VEN EU R . On donne ce nom à celui qui conduit
la chaffe 8c les chiens, qui quête , détourne,
lance la b ê te , la laiffe couvre , la fu it, la remet
dans les voies , & la fait prendre.
VEN GO L IN A f petit oifeau d’A friqu e, du
genre des verdiers j il eft gris blanc ou brun.
C e t oifeau eft très-familier 8c a un chant
agr éable.
V E N T . C e mot fe prend en diverfes acceptions.
En venerie il lignifie Rôdeur qu’une bête
laiffe à fon paffage.
En fauconnerie le mot quitte précède ou qui
le fuit en détermine la lignification.
Ufi oifeau va vau le*vent, quand il a la queue
©u le balai au vent : . il va contre le vent,
lorfqu’il a le bec au vent.
- Un faucon va Vaile au vent, quand il vole à
coté du vent.
Il bande au vent, quand il fe tient fur les
chiens faifant la crefferelle.
Il tient bec âU vént ’i quand il y réfifié^, fans
tourner la queue.
On doit éviter d’ expo fer au vent les' oifeaux
de proie quaud ils font malades y autrement ils
empire raient.
Le vtnt léger eft un vent doux qui eft très-
favorable pour la chafle.
On nomme vent clair, celui qui foufïle quand
le ciel eft fans nuage.
On dit prendre le haut du vent,
au-deffus du "vent.
VEN TOL IER , épithète que donnent les fauconniers
â un oifeau qui fe plaît au vènt. Un
bon oil'eau ventolier eft celui qui refifté au vent
le plus violent & qui lutte contre lu i , fans
tourner la queue.
V ERD ER IN , éfpèce de verdier qui a le bée
court , le deffus du corps d’ un vert-brun mêlé
de quelques plumes noires, la gorge 8c le défi-
fous ^du corps d’ un roux fombre , moucheté
de brun.' On trouve cet oifeau à Saint - Do-
min gue.
V E R D E R O U X , petit oifeau de la Guyane ,
qui n’a que cinq pouces un tiers de long. ÎL
a tout le-plumage d’un vert plus ou moins foncé,
à l’exception du front qui eft roux : le relie dê
la tête eft d’un gris-cendré.
I V E R D IER , V E R D R IE R , ou VERD ERE *
petit oifeau à gros bec , dont on diftingue deux
elpèces qui-foht du genre du moineau.
L e verdier commun eft d’ une couleur v erte, ..qui
tire fur le jaune- Il eft de la grandeur d’un bruant.
II a la gorge' 8c le devant de la tête jaunes |
la queue longue, le bec court & de couleur
plombée.
Le verdier de haie tient le milieu entre le verdier
commun & le pinfon f fa têté 8c fa poitrine" font
d’ un vert foncé. Il eft jaune fous le Ventre. U
fe nourrit de grains. ,11 eft d’ un caractère
gai S: doux ; 8c chante agréablement. Il voyage
comme les oifeaux de paffage.
V FR D JN , f. m ., oifeau qui f f trouve â la/
Cochinchine. Sa couleur dominante eft le vert
mêlé de ble\i fur U queue' & les ailes. Il a U. gargè
noire, terminée par un hauffe-col jaune', le feÿc
n<‘ir 8c les pieds noirâtres. Il eft de la gtofteur
du chardonneret. *
V E R D 1NÈRE /oifeau dont le plumage eft noir.
Sa longueur eft de quatre poüces. Il habite les
bois des îles de Bahama.
VERDÔN , oifeau de la.grandeur de la fouge-
gorge. Son bec eit long , délié ,- & d’une couleur
noirâtres Son plumage èft brun tiqueté de rouge.
Ce t oifeau eft commun en Angleterre fé trouve
dans les huilions. On élève le verdon en cage pour
jouir de fon ramage qui eft agréable mélodieux
& varie. -
VERGE. On appelle en vénerie verge de huât
lifté verge que î ’011 garnit :de quatre petits piqué % 1
& àlaouelle on attache les ailes d’un milan .
On nomme verge Je meute une baguette que l’on !
garnit de trois piquets , avec des feuilles, pour y j
attacher un oifeau vivant, qui étant lié fe nomme ;
meute.
VER MILLER. C ’e ft , en terme de venerie , ;
l ’aétion dû fanglier., qui, pour chercher les vers
de terre , la remue avec fon groin.
VJERMILLONNER, autre terme de venerie,"
■ qui défigne L’aüion du blaireau qui fouille la terre
pour y chercher des vers. Le fanglier vermiUe3 &
le blaireau vermillonne.
VER TBR UN E T , petit oifeau du. cap de
Bonne-Efpérance,- long de quatre pouces & demi.
11 a le bec &r les pieds bruns, le deffus .de la tête 8c
du cou , le d o s , la queue & lés ailes d’ un vert-
brun trëS-foncé'i le refte du plumage eft jaune.
C ’eft une efpè’ce de verdier.
V E R TD O R É y ou MERLE A LONGUE
QUEUE. Son bec eft'plus court que celui du
merle $ Tes pieds font plus lçrigs, fa queue eft de
la moitié de fa grandeur. La couleur dominante
de fon plumage eft un vert éclatant, mêlé d’un
jaune-doré , avec des reflets pourpres.
V E U V E , f. f . , petit oifeau dés Indes, 8c plus
commun en Afrique, de la groffeur d’un moineau.
La veuve eft décorée d’une belle queue no ire ,
o ù fe trouvent de ux longues plumes qui fe renouvellent
tous les fix mois.,Sa taille eft fvelte & ,élégante
3 fa gorge & le déffous de fon corps font
d’un beau noir de velours, mêlé de péfites taches
, roulsâtres. On diftingue la grande, la moyenne
8c la petite, efpèce. La veuve dé Angola a la queue
longue , & les pieds 'rougeâtres'.- Son plumage eft
varié de brun, de noir & de; blanc.
Il y a la veuve au collier déor> la veuve a quçtre
brins y la veuve dominicaine y la grande veuve, la
veuve a épaulettes, la veuve mouchetée y la veuve en
feu y la veuve éteinte ; tous oifeaux qui tirent leur ,
dénomination de la variété & de la fingularité des i
couleurs de leur plumage.
VIANDIS , terme de venerie j pâture des bêtes
fauves.
VIGOGNE , quadrupède originaire du Pérou,
qui tient du mouton & de là chèvre. Comme cet
animal n’a point été dénaturé par l’ état de dornef-
ticité , il eft extrêmement robufté : il a le poil de
nos bêtesfauves 5 & fa légèreté eft te lle , que nos
î&eilletirs lévriers ne' fauroient l’ atteindre à la
courfe. Les vigognes paiffent en troupes, fur le
fommet des montagnes ; 8c c’ eft-là ou on va à
leur chaffe. Leur peau eft d’un grand ufage dans
le commerce, 8c fert particulièrement à la fabrique
de ces chapeaux , qu’on nomme vigognes.
On croit la vigogne une variété du pac'o.
VILAIN . Un oifeau vilain, en fauconnerie, eft
celui qui ne fuit le gibier que pour la cuifine, 8c
qu’ on ne peut venir à bout d’affaîter : tels font les
milans & les corbeaux, qui ne combattent que des
poulets.
y iS C A CH O S , H V IZ CH A Ç A , efpèçe de
lapin du Pérou, qui a la queue auffi longue que
celle d’un chat^ Ce, petit quadrupède eft doux }
il èft couvert d’un poil foyeux , couleur de gris-
blanc ou cendré. On le trouve fur les montagnes
pleines de neige.
v V ISO N , quadrupède de l’Amérique feptentrio-
nale, qui a toutes fortes de rapports à la fouine
par la taillé , par les proportions du corps, par la
qualité des.dents , par Rinflinél, 8c par les habitudes
naturelles : il n’en diffère que parce que
fon poil eft "plus brun , plus luftré & plus foyeux.
Ce n’ eft vfans doute qu’une variété dans l’efpèce
de la fouine.
, V L A -A U , ou VLÂOO-, cri du ehaffeur à la
yue du fanglier ou du loup.
U N A U , quadrupède de 1’A.mérique , à qui on
«a dorme le nom de pare feux / a caufe de la lenteur
de iks mouvemens. 11 'eft à-peu-pres de la taille
d’ un blaireau; 8c quoique fon corps foit cou r t, il
a quarante-fix côtes. C et animal n’a point de
dents canines,ni d’inciflvés : fes yeux font obfcurs
& couverts j fa mâehoi re-dourde & épaiffe ; fon
poil pla t, 8c reffembant à de l’herbe fechée. Il
n’a point d ’armes pour attaquer ou pour fe dé4-
fendre ; -il eft , dit Buffon, confiné , je ne dis
pas au pays, mais à la mctt^j de terre & à l’arbre
fous lequel:il eft né : prifonnier au milieu de l’e f-
pace , ne pouvant parcourir qu une toifé en une
-heure, grimpant avec peiné, fe traînant avec
douleur ; tout rappelle en lui ces' ébauches
imparfaites que la nature femble n’avoir que
projettées,
Vunau 3 réduit à vivre de feuilles 8c de fruits
fauvages, confume beaucoup de temps à fe traîner
.au pied d’ un arbre, en emploie encore plus à
grimper jusqu’aux-branches ; & pendant ce lent 8c
trifte ex ercice, fouffre le plus preffant befoin
de la faim (; arrivé fur l’arbre, il n’en defeend
plus, 8c il meurt quand les rameaux qui l’environnent
font dépouillés de. feuillages.
La chair de ce malheureux quadrupède eft
âffez bonne à manger : auffi eft-il la proie des