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la chaffe. Maïs voici quelques obfemtions qui
péiiVent aider l’éxpériehee.
Quand le cerf eft à fa fécondé tête , les pinces
lu i grofiffent, à fa troifième tête elles grofiïiTent
encore plus , 8c la^folè-'s’ aigrandit erl même
fcems que la tête ; mais à fa quatrième tête il eft
entièrement confiôiffable par-tout.
Il y a toujours de la différence entre le pied
d ’un ce r f 3 fig. 2. & 4 , 8c celui d’une biche,
fig. ï de 3. Car ft une bête ëft accompagnée d’un
jeune cerf , qui ne foit encore que daguet,
quoiqu’elle ait le pied plus gros que celui du
jeune cerf.; on le diftinguera toujours , parce
qu’il fera pins mal fait > qu’elle aura prefqu’autant
de pieds derrière que devant, & qu’elle fe méjugera
c ’eft-à-dire qu’elle ne mettra-pas régulièrement le
pied de dèrrière dans la trace du pied de devant.
On appelle fe méjuger , en fait de vénerie , porter
les pieds de derrière en-del^ou en-déçà des pieds
«le «levant du même côté.
Dans toutes les figures c ’eft la trace du pied de
derrière qui recouvre cëllé du pièd de devant.
Comment on connoît par les pieds' les cerfs de dix cors [
jeunement y fig. j de 8;
C e q u ’ori appelle jin cerf dix cors jeunement, :
èft un cerf à fa cinquième tête ; on lui donne ce j
hom, parce qu’il tient alots du cerf de dix cors 8c .
du jeune c e r f, de qu’ i-1 approche de fa perfection.
■
Le cerf.-dix cors jeunement a beaucoup plus
' de pied devant qüe derrièrefiil ne va prefque
plus le pied de devant ouvert, 8c /relui de derrière
èft fermé. Il fe juge bien’, c’eft.-àj-dire il met toujours
le pied de dêrtiâie dans celui de devant,
domine on voit dans la figure, à .la différence du
jeune cerf , qui du bout des pinces du pied de
devant outrepaffe les pinces du pied de derrière ,
de la largeur d’un bon pouce 8c'plus , lorfqu’il eft
bien en venaifon. i l ‘â encor la foie' plus grande
qu’ un jeune c e r f ; les pinces groffes ; les côtés-
ünpeu gros ; le talon & la jambe larges i les,os
allez gros , touinéS en dehors 8c commençant à
paroître ü f é s i l eft auffi un peu bas jointej
P l a n c h E. IL ( )
La vignette’ n*\ 1. repré fente un cerf qui s’ eft
jette à l’eau, les chiens qui courent fus efl nageant,
de le chàffe.ur; dans une barque qui tire lin Coup
de fufil fur le, cerf;
Là Vignette n6. 2. repréfente la curée.
Bas; de la planche-.
. fiig. 1. Pied d’uni cerf dix'Cors. À . B. ërgots
du pied de devant, qui eft le plus -grand, a b
ërgots du pied de derrière qui èft emboîté dans
éeïùi de devant. "
A T I O N
Fig. 2. Pied d’unvieux cerf. /;.\ .. x
Fig. 3. Autre pied de vieux cerf.
Fig. 4. Pied d’un jeune chevreuil»
Fig. 5. Pied d’un chevreuil dix cors;
Fig. 6. Autre pied de chevreuil.
Fig. 7. de 8. Pieds d’une chevrelle.
Fig. 9. Pied d’un faon.
Comment on connoît par ie pied le cerf dix cors j
figure I.
Lè cerf dix cors a le pied de devant plus gros
encore ;. que le. cerf dix cors -jeunement de a
moins de pied de derrière ; il a les pinces plus
gioflès i la foie du pfed plus grande 8c‘plus large ,
les côtés des pieds plus gros de plus ufés ; le talon
large 8c u f é à , l ’uni du p ied , le pied plein; il
doit avoir les éponges retirées oh rétrécies ; la
jambe large ; les os gros de ufés; il eft bas jointé,
a les allures grandes, les voies bien tournées , 8c
en marchant il tire du bout de -fes pinces la terre
en arrière, ce que ne font pas les jeunes cerfs >
il va lès pieds clos ou ferrés devant 8c derrière,»
mais lorfque les cerfs font bien en venaifon,
comme dans îeSmois de juin, de juillet & d'août,
ils ont les allures courtes ; leur pied de derrière
demeure fur le bord du lalondes pieds de devant,
de quelquefois même n’en fait qu’approcher à caufe
de la venaifon, ou de la graiffe qu’ils ont alors ,
tant au devant des épaules qu’aux flancs , 8c qui
les empêche: d’alonger jès pieds.1 Les cerfs' ea
c-et état ne courent guèrés long-tems.
Comment on cotinoît les vieux cerfs par le pied
& des fignes de vieillejfe qui les font juger tels y
; fig- 3- '
i Lès vièux cèrfsbntîés mêmes allurés 8c Ie§ mêmes
connorfiances parle pied quèles cerfs dix cors ,
s fi ce. n'eft qu’ils ont les côtes des pieds tout ufés
; Sc fort gros , la jambe 8c: le talofi rétrécis ; qü’ils
font fort bas jointés ; qu'ils ont las osgros, courts
■ de tout proches du talon; qu’ ils fe jugent bien partout
; que leurs pieds de derrière nè font marqués
qu’ à un doigt de diftançe de ceux de devant,
de qu’ ils tirent du bout dès pinces de leurs pieds
- de devant la terre en arrière.-
Si le cerf a été nourri dans une forêt dont le têr-
r rein foit graveleux 8c rempli de fables , ou dans
un bois pierrènx 8c entrecoupé de coteaux , vouff
• remarquerez qu’il a les pieds de les os. beaucoup
î plus: ufés que s’ il étoit dans un pays plat & uni ;
mais, s’ il a étémpurri dans un jterrëin marécageux
■ &‘doiix , ou dans ün pays de bruyères , il aura 1 au contraire les pieds fort creux. La plupart des
■ cerfs nourris dans ces forêts ont le pied long ;
1 mais en général un vieux cerf doit avoir les côté#
DES P L
du pied tranchans 8c la jambe rétrécie, 8c quant
aux pieds de derrière , ils ne paroiffent pas plus
grands que les pieds de devant d'une chèvre./
Les planches I I I , I V , V , V I , .V il ^ renferment
lès fanfares, 8c autre mufique qu’il eft
d’ufage d’exécuter à la chaffe du cerf.
P L A N C H E V I I I .
Chaffe du Sanglier.
La vignette reprefente l’inftant où le fanglier
étant *boëffé par les chiens, eft: percé par un
veneur.
Bas de la planche.
Il faut pour connoîtrè un fanglier par les traces
, fe promener . fouverit dans lès boîs'dans un
temps Hce beau-revoir , • c ’eft-à-diré , quand la,
terre'eft1 molle ; par e x em p le e n ' certains temps
dë l ’hiver ou en été après la \ pluie. Or , voici
' à quoi l ’on peut aifément reconnoîtreun fanglier
3 de diftinguer d’un coup d’oeil s’il èft jeune
ou v ie u x , fi c’eft une taie ou un fanglier
mâle'.,
La trace A , du pied de devant d’ un jeune fanglier
> fig. i -, eft un peu plus grande que ce«lle
du pied d e 'd e r r iè re le s pinces à , a , font plus
groifes que celles de i a laie ; 8c. les. tranchans y, b
qui forn fes'côtés , font un- peu . déliés Sc çou-
pansj la trace de derrière , fe trouve ordinàirër
.ment'dan's celle/ de - de-yant , mais un peu | côté
du'ntiiku de celle-ci , à caufe. de fes fuitesv
qui conimencent à être greffes , de qui le contrai"
gnent de^marcher les coiffes un pe,u plus ouvertes
que la laie] É donne aufli de fes ’gardes B , 0 ; en
terre, mais elles font bien tournées :i & fa-pointe
un peu en avant. Lorfqu’il avance vers fon tiers-
an,fes gardes font plus prés du talon, 8c s’éhrgiflTent
davantage, de elles donnent tout v à - fait en
terre mpp deux côtés de fe i talons.'Plus le fanglier
vieillit, plus il eft, aifé d’en reconn'oître par fes
gardes , qui étant alors .bien moins tranchantes,
dorment en terre de touté fèùr longùèur/ B , C ,
gardesdü pied de. d e v a n t g a j d e s - d u pied de-
derrière.
Les pinces de la laie figi 1 /font plus pointues , ■
les côtés des traces &*ks gardés Iplus tranchant
e s , le talon plus étroit;,. les, traces, de devant
de de derrière font toujours un: peu ouvertes,
excepté cependant celles_ d’ une» vieille la]e fig. 3 , ;
qui font ordinairement plus ferrees 5 fés gardes !
font auffi pies étroites de' plus ferrees^vers là -
pointe que celles des fanglier s - ,il faut encore;
obier ver que les traces de dêrriete font en dedans-.1 dans celles de devante —
Les fingliers à leur quart-an fig. 4 , 8c les vieux 1
ffnghersfig. y , ont^les pinces groifes rondes',.
tf^nchaus oti côté§ 'de leurs traçes fonç' qfési
A N C H E S. 4 4 7
i le talon ou les épônges D , D , s’ ufent au niveau
de la trace qui eft grolfe 8c large ; les gardes b> c ,
font tout-à-fait élargie s, & s’approchent du
, talon, 8c les allures font grandes. La trace de#
, vieux fangliers eft toujours profonde 8c large ,
à caufe de leur pefanteur ; ils ont les pinces fort
rondes ; la foie L , E grande , leurs gardes paroi filent
dans un temps pluvieux, parce qu’ils marchent
très-pefamment > ce qui Fait que par-tout
où ils paffent, il eft très-aifé d’en re v o ir ; on
remarque auffi dans la trace de grandes 8c groifes
rides F F , entre - les gardes 8c les talons $
& plus ces rides feront g ro ife s , plus elles
, dénoteront la vîeillelfe des fangliers. La trace
du pied de derrière porte fur le talon , à moitié
. de la trace dé devant , 8c à moitié auffi à côté
: èn dehors., principalement lorfque le fanglier
l eft en porchaifon : il n’eft pas fi aifé d’en con-
I ‘ noître dans le temps du ru t, parce qu’alors leurs
I allurés font grandes 8c déréglées, ce qui déroute
un peu le veneur.
Les jeunes veneurs, encore peu expérimente'*
dans l’exercice de la çhalfe,poircroient bien fe trom-
| per aux traces du fanglier dans la.-faifon du gland ;
. . car dans 'cex temps lés. pourceaux privés Vent
1 au !bois , parce qu’ils ont auffi "beaucoup de ref-
| femblance daps leurs tracés; mais pour ne s’y pas
méprendre , voici à quoi principaieurênt il fuu,t
faire attention.
Les fangliers, dans leurs allures , mettent leur*
pieds de derrière dans /ceux de devant 5 ils apt
■ puient bien plus de la pince que du talon , leurs
pinces font ferrées &. les côtés de leurs traces, qui
font tranchantes, donnent par-tofit des.'gardeseï*
terre , 8c ils les élargiffent en dehors des deui
èôtés du talon.
Il n’en eft pas de même dès pourceaux privés j
ceux-ci vont le’s pieds ouverts, ils les ont ordihai?
rement longs & ufés ; ils appuient beaucoup plu*
du-talon que de la pince , 8c' ils ne mètÊent pa#
leurs pieds de .derrière dans ceux du devant a
kups? >gardes donnent droitI dans la terra , la
pointe enavant fans s’écarter, le delfous de leur foie
.e.ft charnue , ce qui fait parortre la forme de leur-
pied toute ronde, Ôc les côtés un peu gros ; enfin
leurs pinces font groifes de ufées, 8c ils onçi*
pied court,
;; Fig. 6. pieds des marcaffins.
F l a n c h e IX,
Chaffe du Loup.
La vignette n°. ï , repréfente différentes
nières de pièges pour prendre les loup^
■ Ljg.;1. Enceinte^ ou parc, dont fes entrées4
font efearoees^ en fotte^ue Tes loups peuvent