
vents * des côtes de la Morée, de la Provence
& du Languedoc. Il ajoute que Laurent de Mé-
dicis , dit le magnifique , avoir fait venir de Sicile
3 dans fon oifelerie de Poggio. à Cajano , la
lace de ces oifeaux.
Il y a une très-grandé quantité de flammants
en Sardaigne , où ils arrivent au mois de feptem-
bre , & reftent fix mois entiers. On les voit quelquefois
par bandes de plus de mille fur les étangs
ae cette île 3 au centre defquels ils ont coutume
de fe placer dans les endroits les moins acceflî-
bles. Les étangs voifins deCagliari font ceux qu’ils
hantent le plus, c’eft ce que nous apprend fauteur
de la nouvelle hiftoire naturelle de la Sardaigne 3
de qui on a emprunté., en grande partie, la description
de cet oifeau, qu’il a été à portée d’obferver
mieux que tout autre, on ajoutera encore 3 d’après
le même auteur , que Los de la jambe du flam-
manteft fingulièrement recherché des habitans
de Campidano , contrée de la Sardaigne * pour
en faire certaines flûtes champêtres * appellées
dans le pays lionedde, qui fe font ordinairement
de rofeau. Ils prétendent que le fon de
cet os eft d’une douceur & d’un charme inexprimables
j & ils font tellement préoccupés de
cette id é e , que l’opinion s’eft établie parmi eux
que les flûtes qui en font faites font prohibées,
par la raifon qu’on pourroit en abufer, pour
exalter les pallions , & porter les hommes à toutes
fortes d’excès.
F IL T R E R . On dit en terme de chajfe , le !
bevre fe fiâtre quelquefois lorfqu’il eft pour-
. F L A TR U R E , f. f. ( Vénerie ) c’eft le lieu oûle
lièvre & le loup s’arrêtent, & fe mettent fur
le ventre , lorfqu’ils font chaffés des chiens
courans.
* espèce ûe grand Ange que l ’on trouve
en Chine. Il a prefque la forme humaine 3 le
corps noir & v e lu , & les bras forts longs. Il eft
très léger , & très-rapide à la courfe. On lui fait
une chaffe continuelle parce qu’il eft vorace &
carnalïier.
I F9 L PE T J J ƒ • m- ( Vénerie) C ’eft ce qu’on
leve le long du defaut des épaules du c e r f , après
qu’ il eft dépouillé. r
FONDRE j {enfauconnerie) fedit du faucon .
lorfque foutenu fur les ailes à une grande éléva-
tion ; il vole en defeendant avec impétuolîté pour
le faifir d un oifeau.
F OR CE A U , f. m. terme de chajfe ; c’eft un pi-
<juer fur lequel un filet eft entièrement appuyé
S tom ie retient de force, ' 1
FO R H U i ton ue l’ on fonne pour enlever
les chiens , & les faire venir à foi.
FORHUS , f. m. ( Vmerie ) C e font les petits
boyaux du cerf que l’on donne aux chiens au
bout d une fourche émoulfée , durant le priti«
tems & l’ été , après qu’ ils ont mangé la moirée
& le coffre du cerf, Il fe dit aufli de la carcalfe
dont on fait la curée.
FO RH UIR, v. n. Vénerie, c ’eft fonner la trompe
de fort loin.
FO R LO N GER , v. n. ( Vénerie ) prendre un
grand pays, & fortir du canton j on dit le cerf
forlonge , quand il a bien de l’avance fur les
chiens.
FORME : gîte du renard ou du lièvre.
Forme , ( Vénerie ) s’entend d’une efpace de
terre fur lequel un filet eft étendu , en la couvrant
lorfqu on le fait agir.
Formes ( en fauconnerie ) fe dit des femelles
: des oifeaux de proie , qui donnent le nom à l’ef-
pèce j au lieu que les mâles s’apellent tiercelets j
parce qu’en général, la femelle de l’oifeau de
proie eft plus grande , plus hardie, & plus forte
que fon mâle. Les formes ne font point propres à
la volerie.
FO R T î canton de bois épais & fourré.
Fort , on dit volée de poing fort , c’eft
quand on jette les oifeaux de poing après le
gibier..
FOSSANE , efpèce de genetteplus petite que
celle qu’on trouve à Madagascar. C et animal à
les moeurs de la fouine. Les Infulaires favent
que quand le mâle eft en chaleur, fes parties
naturelles ont une forte odeur de mufe ;
il mange de la viande & des fruits , & la banane
eft fon mets favori. La fojfane eft très fauvage* :
en vain l’a -t-on élevée fort jeune , elle con-
ferve toujours un caraêlère de férocité.
Il paroît que la fojfane fe trouve en Afrique
comme en Afie : & l’animal connu en Guinée
fous le nom de berbé , qui a le mufeauplus pointu
& le corps plus petit que le chat, & dont le poil
eft marqueté comme celui de la civette , ne
peut être qu’ une fojfane. Ce quadrupède eft recherché
dans les climats où il fe trouve* à caufe de
fon parfum.
FOSSE j trou quarré & creufé à plomb pour
prendre les loups,;
FO S S E T T E , ( Cbajfe ) efpèce de chaffe aux
petits oifeaux , qui confifte à creufer des trous
en terre le long des buiffons, & à y attirer, par de
l’appât, les oifeaux, qui pofant leurs pieds fur la
marche d’unq fourchette qui foutient une planche
ou une pièce de gafon, font tomber la fourchette
& fe trouvent enfermés dans le trou. Voici les
détails de cette chaffe amufante.
La faifon favorable pour cet exercice eft l’hiver
} c’eft alors que les oifeaux cherchent à fe
nourrir de v e r s ,, qu’ils volent le long des buiffons
où le Soleil conferve encore quelque chaleur
, & qu’ils fe retirent dans les bois de fu-
ta y e , où ils font plus à l’abri des rigueurs des
vents.
C ’eft fur-tout vers les buiffons de hous que
les chaffeurs doivent fe rendre, car les oifeaux
aiment à gratter & à ronger les feuilles de cet
arbriffeau. On fait en terre de petites fojfettes ,
larges de fept pouces fur un fens, de quatre
ou cinq de l autre , & profondes de cinq ou fix.
On prend enfuite de petits bâtons un peu moins
gros que le petit d o ig t, long de cinq pouces ,
coupés en biais par un b ou t, & de l ’autre fe terminant
en pointe: on' en fiche un dans chaque
fojfette , de manière que le bout coupé en biais
foit à fleur de terre ; outre cela on fait provifion
de petits bâtons un peu plus gros qu’ un tuyau de
plume, longs de quatre pouces, plats d’ un côté ,
& couchés de l’autre par un b o u t, & de petites
fourchettes de bois un peu plus greffes que les
deux bâtons, longues de cinq à fix pouces , &
taillées par le bout comme un coin à fendre du
bois.
Outre cela il faut couper des gazons plus larges
de trois doigts que les fojfettes , épais de
quatre à cinq pouces , & taillés de façon qu’ils
foient plus petits de trois doigts du côté des racines.
Quand tous ces préparatifs font faits, on
dreffe le piège de la manière fuivante.
On prend le gazon , on le pofe du côté le plus
large, à trois doigts du bord de la fojfette , qui eft
aufli le plus large. On prend le bâton plat dont on
a parlé plus haut, & on met le bois coché du côté
plat, fur j,le bout du bâton qui eft fiché en terre :
on pofe enfuite le bout de la fourchette dans la
coche du bâton , on renverfe le gazon deffus, en
obfervantque le bout fourchu foit à l’endroit marqué
j en un mot on approche ouonxecule le petit
bâton qui porte la. fourchette , en ©bfervant que
le piège ne^ tienne qû’à un f i l, & que l’oifêau,
touchant légèrement le bout du baron , faffe
tomber le gazon fur lu i, & s’enferme dans la
fojfette.
Pour attirer â ce piège les oifeaux , on enfile
oc gros vers deterre dans une épine , & on la met
au rond de la fojfette, de façon que le gibier puiffe
les appercevoir f & afin qu’il ne lès faififfe pas de
côté , ce qui rendroit le piège inutile , on pique
autour de la fojfette de petites bûchettes qui
forment une enceinte , excepté à l’entrée qu’on
deftine aux oifeaux. Si on fait ces fojfettes dans
le tems de la forte gelée , il eft bon de gratter
un peu la terre au devant j car les oifeaux aiment
la terre fraîchement remuée , dans l’ef-
pérance d’y trouver les vers dont ils .te nour-
riffent.
FOU , f. m. 5 oifeau aquatique, qui eft aufli connu
chez lesNaturaliftes fous le nom de canarda
bec étroit. Il a la groffeur , le gefte & Je bec de
nos corbeaux ; il nage & vole fort‘ bien ; il fe
nourrit du poiflon qu’il prend en rafant la furface
de l’eau , & s’apprivoifeaufli aifément en deux ou
trois jours , que fi on l’avoit élevé dès fa naif-
fance. Le fou te trouve dans l’Ifle de Cayenne >
on lui apprend comme au cormoran, â pêcner & à
dégorger le poiffon qu’ il a prisj fa chair a un goût
du marécage.
FOUGER , v .'n. ( Chajfe ) il fe dit d e l’aétion
du fanglier , qui arrache des plantes avec fon
boutoir. La plante ou racine enlevée /appelle
fougue , & les troncs, affranchis. Fouger te dit aufli
du cochon.
FOUILLER ; ( terme de chafjfe ) quand on
croit qu’ il y a des renards ou des blaireaux dans
un terrier , on y va avec des baffets & des outils j
on fait entrer les baffets dans la garenne , après
avoir pofté du monde à tous les trous qu’il fuffic
de boucher avec des morceaux de bois pour ne
pas ôter la refpiration aux chiens , à qui l’on
parle en ces termes en frappant des mains, coule à
Vy baffets 3 coule à Vy hou , hou, hou , hou !
L’animal, pour l’ordinaire, commence à. tenir
aux chiens dans la maire j alors on frappe fur la
terre au-deffus de lui pour accélérer fa retraite ,
& encourager les chiens auxquels on parle toujours
par la^ueule du terrier s mais bientôt l’animal
fatigué fait fa retraite dans Yacul, après s e-
tre encore défendu à l’entrée de la fufée. Quand
par le travail des chiens, on juge l’animal aculé,
on commence la tranchée qui ne doit jamais s’ ouvrir
le long de la fu fé e , mais en croix fur la
fufée. Quand on fent que l’ on approche de l’animal
, on eft fur feS1 gardes pour l’ empêcher de
forcer & de fe fauver , & l’ on s’apprête à le faifir
avec des tenailles.
FOUILLURES î ou boutis, travail du fanglier.
FOUINE , f. f. j la fouine eft de la grandeur
du chat ; elle a le corps alongé, une queue prefque
de la longueur de fon corps & bien touffue.
Son poil eft long d’une couleur fauve tirant fur
Je noir 5 elle a les dents très blanches , inégales ,
très-fortes * très-pointues, & vénimeufes. Elle