On marche Rvec’ oet •équipage à la pointe du ,
jo u r , à midi ou au coucher d‘ù fo'leil, au gîte ;
des perdrix rouges, 8c dès qu’on entend quelque
mâle chanter ^ori tend fon filet dansées bruyères
ou dans*\me vigne, & on fe tient dans 4un petit I
'fentier peu éloigné*,% couche fur le ventre, ÿ
Quand la 'perdrix chante , le chaffeur lui' répond
par deux ou trdis coups d”appeauu donfi^s
lentement : on continue ce manège tam que Loi-
feau s’approche & xhante, jufqifà ce;qu’ il donne
dans le piège qui êff fur fon * paffage.
C e divértiftement fe;, prend' depuis le mois
d ’avril jufqu’au mois.de, juillet k-ç’eft alors que
les perdrix; s’apparient; : les fn&ks donnent* doutant
plus fùrement <&ns ce piège, qu’ils s’ennuient
bientôt d’être fans femelle.
Voyei les planches ’des chaffes , tome I X dés
gravures , & leur Explication à la. fin de. «ce
' dictionnaire.
PERE NOIR. C ’eft le nom d’une efpèce de
moineau-franc qui fe trouve à ja Jamaïque, au
Mexique, à la Martinique.*, C e t oifeau a le
bec & le plumage d’un beau noir & la gorge
rouge.
PERÈNOPTERE ou PER CN O P TER E , efpèce
de vautour affez rare t qui ne s’éloigne
point des Pyrénées , des Alpes ou des montagnes.
de la Grèce. Il a la tête d’un bleu-clair >
& le cou revêtu d’un fimple duvet blanc avèc
un collier de petites plumes blanches 8c roides
en forme de fraife* fon bec noir & crochu
éft blanchâtre à fon extrémité ; fes jambes &
fes pieds font de couleur plombée. Cet^ oifeau
eft fur-tout remarquable pat une tache brune
en forme de coeur qu’ il porte fur la poitrine;.;
I l a une humeur qui fuinte continuellement de fes
narines 8c de deux trous qui fe trouvent dans
fon bec. Il fe laide , d it -o n ch a ffe r & battre
par les corbeaux.; il eft pareffeux, pefant au vol :
Il ne v ît que de charogne.
PE R LU R E S , nom dès grumeaux qui font le
long des perches 8c des andouillers de la tête du.
c e r f x du daim 8c du eheyreuiL Ils, ne vont pas
pifqu’i l’extrémité des andouiîlers*.
PEROUASCA , f. m. , nom d’ un quadrupède
très-joli qui fê trouve en Foiffie, en Pologne,
en Volhinie. C e t animal eft plus petit que le
putois. ll*eft couvert d’un poil blanchâtre , rayé
tranfverfalement dfe plusieurs lignes d’un jaune
roux. Sa peau eftj recherchée , 8c fait une belle
foururè. Le : pèrouafca demeure dans les. bois où
î l fe creufe un terrier-
PERROQUETS, f. m. genre d’fiifeau^ indiens,
dont le caraélère diftinétif, eft d’avoir quatre
doigts aux pieds, deux en avant & deux en
arriére, garnis d ’ongles.crochus j le bec çoiirt
& épais ; la mâchoire fupérieure crochue 8c
pointue , la partie inférieure de leur bec ronde,
tranchante, 8c beaucoup plus courte que la fupé-
rieure qui eft terminée en bec. de plume à
écrire. Lès perroquets, ont les pieds & les doigts
charnus , la fête groffe, le ’bec & le crâne
d urs , les narines ropdes. Ces oifeaux ont la
langue, faîte comme une graine de calebaffe ;
ce qui joint à la difpcrfition du larinx & de la
glotte', leur donne beaucoup de facili té "polir
articuler des mots , parlé* aiftin&ement, pour
chanter des chanfons, fiffler des airs, contrefaire
des animaux, fur-tout le chien & le chat ;
imiter le bruit d’ un tambour > 8cc. Tous tiennent
leur mangeaille avec un pied élevé en l’ air ,
qu’ils portent à leur bec. Ils caffent les coques
dures de certains fruits j ils. brifent & déchirent
les fubflances qui leur réfrftent. Le bec leur
ferri encore de troifième pied pour marcher,
pour s’accrocher, pour monter aux arbres , pour
fe pendre aux branches.' Il leur fert aulfid. arme
pour fe défendre contre les animaux qui les
attaquent. Le perroquet eft un oifeau d une longue,
v ie , quoique fujet au mai caduc. Il- a la
propriété de ruminer. Prefque tous les perroquets
ont un plumage enrichi de belles coulèurs-
Ils aiment à être eareffés.
Les perroquets volent en troupes, 8c fe jettent
fur les grains & les fruits à. mefure qu’ils mû-
riffent. Le chaffeur a de la peine à les fuivre,
à caüfe de la rapidité, de leur vol. On dit que
lorfqu’un perroquet a été tué d’un coup de fufil,.
les autres perroquets de fa bapde; le regardent
tomber , fe mettent à crier d’effroi , femblent
perdre la force de fuir.
Les indiens aiment la chair-du pe'rr&quet, comme
nous celle dufaifan. Onparvient à prendre ces oî-
feaux plus facilement en leur présentant pour ap-
: n â t i e la graine de coton. On prétend que cette
I. graine a la propriété de les enivrer-
L’induftrie du perroquet fe fait fur-tout remar-
! qüer dans la cotôftrnéïiôîî de fon nîd. Il lèd if-
; pofe en forme de ballon de là longueur d un pied,
| n’y îainant- qu’une ouverture ; il îc compofe.avec
des joncs 8c dés rameaux 8c le placé $ 1 extrémité
des branches les plus élevées foit «ouu
avoir le plaifir de fe balancer , foit pour fe gàraa'
tir des ferp-^ns. C et oifeau fait rarement des petits-;
hors de fon climat-
. Il y a beaucoup d’efpèces variées de ces oi~
j féaux , dont il ne fuffira d’ indiquer, que les- principales.
\ Le m acao a la queue fort longue y il eft de I&
taille d’un grand corbeau. Ce perroquet fe trouve
dans les deux Indes.,
L eperroquet arra eft le plus gros 8c le plus grand
perroquet des deux contint ns ; fa queue rouge a
feule près de vingt pouces de long > il s’attache a
fes martres, tk paroït jaloux de fes careffes : on
nous l’apporte de la Guadeloupe.
Lé pape-guai eft commnn^d^“ " ‘eB ré fil, 8c fait
beaucoup de dégât par-tout ou croit le poivre ,.le
gérofle , le riz & la canelle. Les fauvages qui ont
une adreffe fingulière d manier l’ arc , fe fervent
contre ces oifeaux de flèches Tort longues, au
bout defquelies ils mettent un bourrelet de.coton,
afin de les abattre fans les bleffer.
Le perroquet blanG crêté eft de moyenne^ grandeur
5 on l’appelle dans l ’Inde , l’oifeau précieux.
L e perroquet vert eft commun le long d é jà rivière
des Amazones} il y en a un en Ethiopie qui
n’ eft pas plus gros qu’ un pinçon.
Le perroquet diverfifié a le, plumage mélangé de
vert ,d e noir, de vermillon, de jaune 8c de couleur
d’améthyfte : on diftingue fur fa queue fept
couleurs.
Le perroquet cendré eft de la grandeur d’ un
pigeon de volière : on le trouve dans la Guinée 8c
dans les royaumes de Congo 3c d’Angola. C ’eft un
oifeau fort babillard.
Le perroquet gris-blanc eft de la taille moyenne
: fa queue eft très-courte , 8c fon bec fort
noir.
Le perroquet écarlate n’eft pas li gros qu’un pigeon
; fes jambes font noires 8c courtes : on en
Voit beaucoup à Londres.
Le beau perroquet de Clufius a le dos v e r t , les
plumes des ailes bleues , -8c la queue verte ; fa
grandeur eft celle d’un pigeon.
Le perroquet à collier des Indes orientales eft
remarquable par une queue de vingt pouces de
lo n g , qui fe termine en pointe.
Le petit perroquet d’Angola a la queue longue
8c fourchue, & n’eft pas plus gros qu’une tourterelle.
Le petit perroquet de Bengale a la tête du pigeon
, fa queue n’eft compofée que de quatre
plumes.
Le perroquet du Bréfil eft huppé : l’élégante
variété de fes couleurs le fait regarder comme
le plus beau des perroquets.
L e perroquet des Barbades , eft remarquable par
fa douceur ; c’eft celui qui articule le plus dt&
tin&emèntffes mots 'qu’il apprend.
Le perreqiTet couleur de frêne a tout le corps
de couleur uniforme 3 il eft de la grandeur d ’u»
pigeon.
. Le perroquet mafearin eft d’une couleur ob-
feure. ^ .
Lè perroquet à collièr des anciens, eft la première
efpèce de perroquets , qui ait été apportée
en Europe : il n’eft guère plus gros qu’ un merle,
comme ceux, dont nous allons parler : les françois
nomment tous ces petits perroquets , perruches.
Le petit perroquet tout vert eft diftingué des
autres, en ce que fon bec ,vfes pieds 8c fes jambes
font de couleur de chair y il fait fon nid dans les
écueils. On le tire d'Egypte ou de Saint-Domingue.
Le petit perroquet vert des Indes orientales eft
un peu plus grand que l'alouette.; il s’ apprivoife
fans peine, r 88 vit volontiers en cage avec fai
femelle.
Le perroquet rouge & vert eft gros comme
un étourneau , 8c fe tire du Japon.
Le perroquet rouge & crêté a fa crête compofée
de trois grandes plumes 8c de trois petites*
Le petit perroquet de Bontius a aufîi fur la tête
une efpèce de huppe; il eft gros comme une
alouette.
La petite perruche aux ailes d’or fe trouve aux
Indês orientales.
P e r r o q u e t plongeur. C et oifeau ne ref-
femble en rien au perroquet, excepté par la forme
de fon bec qui a trois pouces de long. Ses pied®
font palmés & rouges, fes jambes font courtes,
fon plumage eft noir fur le dos, 8c blanc au ventre.
C e t oifeau-pêcheur plonge fouvent 8c longtemps
j on dit fa chair très-délicate.
P e r r u c h e , f. f. On nomme ainfi la plu®
petite efpèce du genre des perroquets à longue
queue 5 genre d’oifeau extrêmement diverfifié.
On l’appelle auffi : perroquet-moineau. Les perruches
ont en général un cri perçant & fort incommode.
P es-e r . On d it , en vénerie, qu’un c e r fp}fi
\ 8c qu’il eft de grand «orfage, parce que fes pieds
enfoncent de beaucoup dans la terre.
Petit-gris , quadrupède qu’ on a comparé 1
‘ l’écureuil j mais qui eft plus grand & qui n'a poine
! le poil roux, mais d’un gris plus ou moins foncé*
’ Il a la queue étendue en panache. Sa peau eft trèt" ZA z z