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pas de vîtefTé , cômme dans !â!jplainé î aù.liéif’qàe!
li le'téms^eil: pluvieux, il n%nï^ëraA pa’T1 dans .*ie|
bois , ou Tëâü'lui toir.beroic1 dans les'’ oreilles1,!
mais il fuivra1 feulerifent les routes : fi c’eft-un-
lièvre dé.' plaine,- il ne fë fera pas battre dànsjei
bois j 8c s’il y entre , il ne fera que le travetfeiv
L e piqueur le rappellera autiî de* quel côte fon
lieyrc avoirla tête tournée^, quand le defaut eft:
arrivé , pour prendre Tes premiers devant^ de re i
coté la. Il obfèrvera le pays qu'il a tenu dans fès
premières randonnées parce- qu'un lièvre 'qui ën
a fait: plufiéurs dans le même canton, fe déter-f
minèra diffi'cilement à lè-quittèr. Il regardera' fi.
fon lievre eft'1 fur fes fins y ou1 éft dansTôutbfTa;
force ; parce que fi fon lievre fe rend , Tes rufesi’
feront prefque toutes1 en hourvari. Enfin , îléxa - ’
minera fi le lieu où eftarrivé le défaut, eft avân-j
tageux ou contraire aux chiens. S’il leur eft avantageux
, il n’eft pas naturel de pënfer qu?ils laiffent;
aller leur 'lièvre dans un pareilendroit, mais quilj
retourne fur fes derrières y S t qu’ il a fait un kaur-i
vari pour fe- remettre au bout de {àJrufé.'‘Sî au;
contraire le térrein où s’eft fait le défaut eft dé fa-
vantageux aux chiens -, 8c que ce fait fur lapouf-
fiè re , furie fable, ou dans l'eau y on pourra croire
que le lievre n’a pu ÿ laitier aux chiens que très -
peu de fëntiment y &: que quoiqu’ils paroitiênt
• être à bout de Vo ie, le lievre n’en a pas moins'
percé en avant: : ainfi il doit prendre fes devants.
au*delà de ces mauvais endroits’.
Un bouquin fait des randonnées ‘8c des rufes!
plus grandes qu’ une fiafe ,.q uî ne fait que pafler'
& repatier par les mêmes endroits 1 fur-tout dans-
les villages & près, des mai foris ; ce qui peut occa-
fionper fôuvènt -des défauts Toit par |ès= retpyrsî
~que lui font faire les,"pays , foit par Codeur du,
J fumier, qui émpqifonne le nez des.chiens... Prieur
faitfùr-àller la voïé.-Sqiivent le s. jeunes chiens,
' lorfqu^iîs ;teîTçè'htfent l'a voie y. Jpn vont fu.r.dej
çpntre-pjedT il faut bien les fouetter-, quand céla '
leur arrivé. Pans un défaut, on né peut trop Ion-;
. ger les chemins, en criant aux chiens , y b a il’eke- ;
min , valets ,■ but P chemin.... & fi l ’ôii reypyoitdu
ied , l’on criéroit, voLdeis i chiens 3 vo/çèléfis A
ai tout Vchemin.... mais fi'.le piqueur. n’en p;eu,t 'pas!
revoir , i & que les, chiens-n’ en' veuillent rien, fe -‘
dire , alors i! prendra-les devants , &' fera lès deux
cotes du chemin," en'fonnant %é^S’il'i>e)eî
trouve pas ènëore, kfkn une; pfëùvé-.qüè,’le ïïèym
elt felaiffé aux.en‘virons de lendrçit .où' eft arrivé'
le'défaut ; & 'a force -de requéte'r, il eft bien r-ard
de ne le pas relancer , fur-tout fi l’on fait attention
à la façon dé faire de vieux chient U qui /..lit'apt!
plus accoutumés â,ux rufes du lievre., efi ftébyôuil-*
lent mieux les voies. S i , dansjë mqmentodu dé-j
fa u t , les chiens châtient, fr'çîde.cp,ént , foit qu’ il
fâffe mauvais châtier, ou qué.le lievre ait ete for-!
longé par- quelque chien de la. meqte , ou par
quelqu autre mâtin qui fe Teroit trouvé’Tur fon
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paffitge, il ne faut pas pour cela croire les cHîenç
à‘bout de véié y ;ni imaginer qué-lê- Libère foit retourné
fur lui y mais que les ohiens h-en redifent
rienj, ,parce que id Voie eft ttep reftoid'ie.' Il faut
donc les pouffer eh avant,, fur un terréin plus favorable
; 8c fi cela n’ aboutit à rien f o n fonne un
re to u r , & l’ on revient prendre les derrières.
C ’eft principalement dans les carrefours que les
lièvres rufefnt, 8c lo’rfqtriiy a quatre chemins qui
y aboutiffent : ils les 'longent tous quatre, après
quoi ils font plusieurs fauts pour aller fe-relaiffer
dans un ,ehdro.it, où ils le flàtrent ( :8c d'où ils ne
' partent que très-duficilement, quoique les>chiens
leur patient fur le corps.
A un relancé, il faut bien faire attention fi ce
n’ eff-pas mvlrevrc frais qui part. Poiïr s’en affurêr
on va d’abord à la place d’où eft parti 1 ëlievre ,- ëc
l’ on prend garde s’ il eft parti d’ un gîte. Si l’on
n’en trouve pas , c’eft un indice que c’eft le lievre
de meute, qui n’ avoit fait que fe reiaifier ^ cependant
quoiqu’ il parte d'un g îte , ilpourroit bien
fe faire également :qiie ce fût lui , qui fe ' fe’roit
mis dans une forme qu’il auroit trouvée , ou dont
il auroit chaffé un autre lièvre. Lorfque l’ on voit
le lievre par corps , il eft plus difficile:de s’y tromper
: car un lièvre, fur-tout lôrfqu'il commencé e
être mal mené, Té c ro tte , eft efflanqué , 8c a le
;dos rond, ce qu’on appelle porter la hotte i il
‘ paroît chanceler en îtiarchant, fon-pied s^élatgit,
82ries-deux doigts-du pied de devant, au lieu de
s'enfoncer en terre,-Te tournent en-dehors, l’un
fur l’autre y en forme1 de croïftànt y ce qui annonce
la- foible-fle de fes nerfs.
Souvent un lièvre fe mêle dans un troupeau de
brebis ,'qu il ne veut plus abandonner ; 8c lôrfqu’ il
! a Tait- quelques.-pas avec le troupeau , qui fe fauve
à l’appro'chô_'des chiens ,: ceux-ci n’en peuvent
plus reprendre ; parce qüe l’ o'deur des moutons eft
plus forte que lé fëntiment quele //èwe laiflfe après
lui. Dans cette circonftance, il faut que quelqu’un
à-pied le cherche dans le troupeau j 8c s’il ne le
trouve pas 3 il faut prendre les devants.
Comme le lièvre tourne & retourne fouventTur
lu i, il faut y dans un défaut j lorfqùe c’ ëft un bon
revoir attention fi l’ on''ne verrort pasde
{Jied du lièvre dans uri pas dé chien’ ou de cheval;
ce qui déhoteroit qu’ il a repaffé dans cet endroit
depuisoles chiens. Les [lièvres Ont chacun leurs
rufes particulières , qu’ils répètent toujours, fur-
tout quand-Ulëè.feu; ont une fois réuffi. Il faut,
e n reqüetÿhÉ, frappe-r du fouet Tur les biiiffons &
les haiés ‘qtif férit aux environs V pou r aideriles
chiens, & en faire repartir le lièvre s’ il y étoit
idaiffiér:puTonne lettonspoo^rqhiens., l^volpelet,
,/f vue , 8cc. , pour -le 'lièvre, çoturpe poUr lê’ çert >
& le chevreuil. Lorfque le- lièyr'e pafté auprès de
quelqu’un , il ne doit niToriner ni crier, que ses
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chiens-hè' fuient arrivés^ lui : car sTl fonnoit- ou :
crioit auparavahéy ' les|chiens y^courroient Tans
fuivre la voie j ce qui les gâte, les rènd parelfeux,
gé'jes accoutume y quand- ils 'tohabent ën'défaut,
à'ievejr Èofeiile ôc à écoutef ,fau lieu de travailler -
à*qùêter. Oh connoîV que-ië lièvre eft’luf fes fins','
lôrfqu’il raccourcit fes randonnées ^ 8c les prend .ah
rebours ’,y ce' qii’bh appelle perdre la tête y que >
fon poil eft d’ un-brün .tirant fur le noir, ioe qui
eft occafionné pàt la fiieur , & '^appelle'CroTtôiO
qu'il eft efflanqué y marchant le dos' arrôniiii,;.^eq
qui fe dit’portfer- là hottèy qu’il a-les^Ofeilfesfbaflbso
& écartées, & qu’au lieu de ficher fes ongles dans
JastérrV,; il lès plaque défias -àv plaît- ,:i pqurlofs dn
jugë’què hllièÿre'ftë tiendra pas encore tengbcéms,- 3c qu’il fèfâ: güeiilé^ au premier re-lahoey oU’ .qu’iU'
crèvera'forte j cyfq’éhai pris qui cre voient diebx-
mêrhes, avant que:iles^chiens fulfent déffus^.&
qui étoient roides conime a h batonv i -
'L é Jlièyré pris , le piqueur le -laitie Touferîaux! ’
chiens, Tur-tèift i aux jeunes -, en I t s ' émpêchant ’
de‘Ie déchirer,/Sd'd’èn faifieeux^mêMes^la-èuféey 1
ptiis ilTonhë dés fanfares pëiir annoncer:là_prifeNfh
tdiis des • chafièüH 8c!: les :rafféihblerv Quand lé
maître eft arrivé ,; le piqueur lèvè'Te pied- droit-dë'i
devant, pour le; lui préfenter ; puis il dépouille
1 ë^ièyrèi qulil "diVs^üë réri. pllifîeüEÿ^norcèâ'dx
poùrTeTaife thàhge^'àù^èhienf-îCcar-ÿTorlcpi^on'i
leuÈèjëtte toüti0é,hîf'iëF y r& '-qu’èn- fe^ iQi^ rt-ireièi
dèfiiis ÿ ij'y a:dës Viéùx 'bèiühuins fL'dütfsQ qüeTus' '■
chicheTe'cafleht lès ;dëht$ âvèë/feuf^ès ^'pafi-leS
fécoutirë^qü’i’s^doivnëht pbuf arracher chacun leur
morceau: L'on fonpè dèsTanfiiteis pè'ndarit touffe-
témT que- d-ui^e- la. caré’é , : laquelle • on mène
le^Chiehèboiré1» !a:'plus; prochaine e^u7; puis énp
leVi^ffièiTe'aûl.chéniF^ën* fôhhàhtfà Tétr^të-priféÿ
à moins quë l’oh he -veuille^ch^lfër-unTecbrid < car
dé bons chiens ne font point fatjguésspour prendre
déüx^hëvrëS bout-à-boùtfur-tout s’il ne fait pas
trop chaud i y
Si l’ on chaffe i é 1 lièvre dans'le terhs dés petits
levrauts ; i-i faut pfèndre" garde- que -les chiens ne
mangent' eeiîxqa-ils; trouvent fur leur chemin ; •
rédbûblèr àùiiV-'dahs Cè tèms d attent'i'on pour ne
pas' chaïfeè 'de h aie s «qui pourroieflt être pleines :
cé qn^d'étrùirôit drbis iièvréé pour ün. - ; -
'Lorfqù'’on découvre un lièvre àü gîte' én' prenant-'
gardé4- la manière* dbhTfe^ bfei'lles font coùèhéêS '3
on peut fconnoîrfë “fi- c ’efti bouquin ou hafe. Si
c’eft'Uri'bouqîiihy elles font ferrées fu¥les-épaules ,•
l’une contre l’autre ; fi c ’eft une.haie, elles font
onveîcês d: élargies des èeu-x côtés du coa Se dés
f oUr d i f t î h g u ' é f ^ ^ t e u t é ! ■
fa x^Mfïa,ùceTd’ avec' un ‘4ieux |iqÉ taré â'véc'l^bhgle'
dur p o ùce la jointure « du igesou d’-fthe^pdtt'é' de del
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varie. Lorfque les. têtès des,deux os qui forment
ll ’articulation font -tellement contiguës que Ton
|ne fent point d’intervalle entre deux , le lièvre eft
iviesM :nlorfqu’au fcontràire iL y a -une réparation
îfeftfible entre? lesideux o s , il eft jeune , 8c l’eft
(d’ autant plus que les deux os font plus Téparés.
. ,,1} Chaffe ë m i
1 . iOnoehafie fe l&yte. en b.attant les plaines pour
lle/tiréfià fe parjtie:y ou;.on le rtire deya^t les,, chiens
|coufranSnLa.prernière|de:ce$ :chaffes eft fi connue,,
îqufe}lè:h^:d,eré'aA4e aucun détail la, fécondé , qui
ïiié f-’eyï. pas moins , peut fe faire avec deux baflets
Teulé^n^ltj.^qe-pevir, ,Ja(;bien faire,, il;.faut deux
chafieurSij«^ d on tl’un fuit fes chiens pour-les ap-;
puyef|.;;GeIÛi q9j né v@jjt pas; fe fatiguer peut refter ;
iejh pjaçfj^ .enyâtt^datrt q y e } - fait;- fa
1 apfiès quoi ilfpg inanque.j’amais de,
[réyeni.ra-àrpe^-.prè^ àijl’endroit qu il a è.té. lancé. .
|Eo;ptetant î'lo,tei]fe>à fe vofe (dqsèjiieqs-, lôrfqu’ il.
(lôTtjac/^prqçljije.rbihgàgn^ les devants, 8c le ’tire:
|au< paftage. S’il le' manque , & qu.e les chiens
{chafièrit bieh ,:.&-ne quittent-pas prife ,-il aencore,
fl’efpérance de le tirer au même endroit , ou â peu .
,de:jdiffence;,' après ;une -fécondé randonnée j car
Jt-^us(i©s;^iip4u3ç-,i/en' -'général lorfqu’iisTont chaf-
jfëSiar^ :plu§ particulièrement f e lièvre, fur^tout
jfiib sft, une- hafe $ reyiennent plufiéurs fois au
fiance,
| Sur la fin d’avril-Se en-ma i;lorfqu’on ne peut
[plus battre les plaines , tant pour ne pas dévafter
pes btèds qui font alors en tuyau , que pour ne pas
Puire^ làf ponte.^dês1 perdrix, qn peut tirer lés
fièvres à là-raie dans les bleds v erd s , où ils font ■
alors débout'& occupés à paître pendant la meil- ’
léure p'artie dn -jour ; on appèîlë ainfi- cette forte ;
de chafte y qiîi -eft àfibz agréable , 8c n’eft point
fatigante-.' C^eft depuis foleil levant jufqu’ à huit
ou7 neuf- heures de la matinée , & le foir , deux '
peürés avant' foleil' couché3,' qu’ elle doit fe faire.
fPoùr5 cela y il èft- bon que déutf chaffi?lirs fe réunifient
Mhin longe;une 'pièce' de-bled pa'r un b ou t,
& l’autre par Fextrémfté- opp©fie ,'tous deux allant
t'oujàift&atî- même pas-y fort doucement , ’ 8c regardant
'attentivement y chachn de fon c ô té , le
long des raies ou blions. Celui qui découvre un
fièvre ' cherche’ ' à rapprocher pour le tirer : fi le ■
■ fièvre y fqit7qu’ il aif'eu Ton vérin, foit qu’il l’ ait
(apperÇiï, prend la fuite file du côté de fon •
camarade y & que-la pièce de bled foit trop étendue
pour qùef celui-ri ptiilïè obferver fa marcl.s ,
alors il* lui fait t in fignàl convenu, tel que de
lever fon chapeau en l’air , de la main, ou fur le
bout de Ton fu fil, pour qu’ il fe tienne fur fes
gardes. 'Ordinàitëinènt lorfqu’uli lièvre n’ eft point
tiré y ni pour fui v i ‘, 8c qu’ il a feulement apperçu
où'éventé ï ’ùfl des deux ehâfteurs^ il fuit une rais