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il fait environner les pâturages où ils fe trou-
vent quelquefois au nombre de deux mille : le
bruit des cors de chaffe épouvante ces quadrupèdes,
ils fuient fans ob jet, tombent de lallitude,
& meurent fous les coups des tartares.
' SOLE , en terme de chaffe, c'efl: le milieu
du deffous du pied des grandes bêtes.
- SO L ITA IR E , f. m. efpèce d'oie fauvage qui
fe trouve dans l'île de Rodrigue. Il eft très-gros.
Son plumage eft mêlé-’de gris & de brun. On
chaffe cet oifeau dont la chair eft d'un goût excellent.
Il eft difficile de l'attraper dans les bois,,
mais on le prend aifément dans les plaines, parce ;
qu'il ne vole p o in t, & qu'il ne court pas fort;
vite.
SOM M É E S , terme de fauconnerie qui dé-
figne les pennes du faucon quand elles ont pris
tout leur accrôiffement.
SONNER. A la chaffe on forme' du cor pour
rappeller les chiens , les ralfembler & les exciter.
On dit fonner un mot pu deux , du gros
tort, quand le,,piqueur fait ligne à un de fes
compagnons d’aller à lui.
SONNEUR, oifeau dont le cri reffemble au
fon d’ une cloche. Il eft de Ta. grôffeur d'une.
poule. II a le bec lo n g , menu, propre à s'infi-
nuer .dans les fentes des rochers & dans les cre-
vaffes de la terre où il va chercher les infedtes:
dont il fe nourrit. Il a, de longues plumes fur
la tête -ï qui lui forment une efpèce de huppëjj
pendante én arrière., Les fonneurs ont le vol
très élevé. I ls 'fe nichent au haut des vieilles,
tours abandonnées & dans des.fentes des rpchers
efearpés , où des nommées, téméraires .fufpendus;
à une corde au-deffus dés précipices ofent tenter
de les furprèndre. On trouve ces oifeaux fur les
Alpes & fur les hautes montagnes d’Italie, de
Stirie, de Suiffe & de Bavière.
SOR. On appelle faucon for celui qui eft encore
dans fa première année, & qui porte fon premier
pennage qui eft ..roux. Cette épithète fe-donne
auffi aux oifeaux de paffage.
SORTIR.- Une .bête fort de fon fort quand elle
quitte le lieu où elle à demeuré le jour.
SOUCIE , f. f. oifeau de paffage. La foucie eft
plus forte que le moineau , elle niche dans des
creux d’arbres , & vit de grains 8ç d infeétes.
Elle'afurla tête de grandes plumes qui lui forment
une efpèce de crête. Son plumage eft varié de
noir , de blanc , de cendré & de jaune doré.
On trouve .cet oileau dans plufîeurs cantons de
l'Allemagne.
S O U
SOUFFLER. En terme de vénerie , quand un
chien eft fur le point d’atteindre un liè v re , on dit
qu’il lui fouffle le poil.
SOUI s oifeau de la Guyane qui a huit à neuf
pouces, de longueur. Son plumage eft varié de
blanc, de roux , de noir & de brun.
SOUI - MÀNG , oifeau de Madagafcar. Cet
oifeau a la t ê te , la gorge , & toute la partie
antérieure d’ün beau vert brillant. Le relie de
fon plumage eft nuancé de bleu, de jaune , de
brun de v io le t, de mordoré. Sa queue noire eft
bordée d’ olivâtre. Il a le bec & les pieds d’ un
noir luifant.
SÔUIL ou SO U IL L E , endroit bourbeux où
fe vautre le fauglier, & qui fert à faire recon-
! noître fa taille.
SOULCI. C e t oifeau eft une efpèce de roitelet
qui vit d’infeétes. Son corps eft très-petit ; mais
fes jambes & fes pieds font allez forts. Son bec eft
menu & crochu.
SO UR IS , petit animal du genre du rat. La
fouris , dit Buffon , beaucoup plus petite que le
rat eft auffi plus nombreufe-, plus commune. Elle
a le même inftinét, le même naturel , n’ en
diffère guère que par la foiblefle. Timide par
nature, familière par néceffîté , 4 a peur ou le be-
foiniont tous fes mouvëmens, elle ne fort de fon
trou que pour chercher à vivre icelle ne s’en
écarte guère, y rentre à la première alerte 5 elle
s’aprivoife jufqu’à un certain point ; mais fans
s’attacher. Elle a une infinité d’ennemis-anxquels
elle; ne peut fe fouftraire que par fon agilité & fa
petiteffe ' même.
Les chouettes, tous les oifeaux de nui t , les
chats , les fouines , les belettes , les rats même
lui font la guerre. Op l’attire dans des pièges ,
on la leurre aifément par des appâts, on én détruit
des milliers. Cette efpèce ne fubfifte enfin que
par fon extrême fécondité.
Toutes les fouris font blanchâtres fous le ventre;
il y en a auffi de plus ou moins brunes , & plus
ou moins noires. L’efpèce de là Jouris eft généralement
répandue en Europe, en Âfié , en Afrique.
Ce netit animal fuit l’homme par l’appetit natûrel
qu’il a pour le pain, le fromage* le lard, l’huile,
le beurre , & par les autres alimens que l’homme
prépare pour lui- même.
Chaffe aux fouris.
C ’eft une chofe auffi vraie qu’ incroyable, que
dans la plupart dès fermes on abandonne aux
fouris prefque un vingtième du blé. On compte
là-demis ; c’eft pour ainfi dire un forfait. Cepens
p 1 S U I 4!?
dant on pourroit détruire les : fouris fans fortir de
chuz f o i , & lans fe.détourner plus de deux jours
de lt_$ travaux. C'eft en vain qu’on le fie fur les
chars , ils attrapent les imprudentes ; mais ils ne
peuvent fe fourrer dans les nichées, 6i y détruire
pères, mères 6c. petits.
Cependant je l'avoue , c’eft un fléau prefque
inévitable tant que les granges font pleines 5 mais
elles ne |jg font plus en mars. Alors il eft tems* de
1 attaquer & tacile de:le,détruire.'4l ne s agit que
de tranfporter les gerbes d une grange à l ’autre ,
ou d un cote a 1 autre de la même grange , d’être
là.pluff urs perfonnes raflemblécs avec les meilleurs
chats, tk d’ecrafer ou etouffer à coups de
pieds-& dé bâ:on, &r fur-tout avec les mains ; tout
ce qui ie fauve de la griffé duchat Cette battue eft
d’autant plus ailée, que les fouris qui échappent à
toutes ces armes reunies s’enfoncent dans le tas ,
& à la fin fe trouvent dans le foutrait, où l’on
achève de les exterminer. Si je n’eu a vois pas vu
tuer , par cette exécution , plus dé 400 dans une
feule grange , je ne donnerons pas ma recette. Si
l’exécution avoit été longue , je n’èn parlerois
pas encore. Mais eu égard à ces deux mots célérité
& facilité . je trouve qu’il eft utile de réveiller à
ce lu jet l’infouciancèedes cultivateurs. Qu’on re
nouvelle cette chaffe deux fois depuis le premier
Mars , non-feulement on détruira pour la moitié
de l’année cette vermine fi vorace , mais l’année"
fuivantemn en aura beaucoup moins, & fi on ne
parvenoitpas à la détruire , fes ravages feroitnt
prefquè infenfiblês
( Extr. de la bibl. p hyf co-économique. )
uiiJU u u u u j ic ül U a LU CI
de fon b e c , dont l’ extrémité , en s\ largiffant
circulairemènt, préfénte la forme d’une Ipatule.
Elle eft toute blanche comme lé c ygn e , & eft
beaucoup plus grande que le héron gris ; mais
elle a le cou moins alon’gé , ainfi que les jambes ,
qui font noires & couvertes d’une peau dure &
écaille nié; C et oifeau , qui vit de poiflbn, fe
trouve allez fréquemment fur les côtes-mareca-
geufes du Poitou,de la Bretagne & de la Picardie.'
• Uans quelques provinces , on lui donne Je,'nom
de cuiller, à-eau fe de la forme de fon bec. il
fait l’on nid fur les grands arbres. V
SPICIFF.RE , f. m. ou PAON DU JAPON.
Cet oifeau a fur la tête une aigrette en forme
d’épi. Cette aicrette haute de quatre pouces eft
émadlée de vert & de bl 1 1 . Son bec . f t d e couleur
cendrée. Sa queue eft brillante des mêmes ebideurs
que L' paon d’ Europe: le bleu , le v e r t , le blanc
le noir , le jaune doré nuancent fon beau plumage.
SP IPO LE TE , f. f. efpèce d’alouette dont le
ramage eft agréable. Elle a le bec ôc les pieds
noirs ; le bec grêle , droit 8c pointu. Son plumage
,,eft varié de gris , de jaune , de brun , de blanc ,
qui font differentes nuances ; fa longueur eft de
ftx pouces. Elle vit de grains & d’inièétes. Le
chalîeur recherche la fpipokte quand elle eft graffe
& bonne à manger.
STE L L IO N , lézard d’ Italie qui a fur le dos des
tachés étincelantes. Ceux qui vont à la <halle de
cet animal mettent devant fon trou des trapes de
rofeaux pour le prendre. On dit que la morfure
du fteilion engourdit les fens.
STO URNE , efpèce d’étourneau qu’on voit à
la Louifiane. Il a le defîus du corps d'un'gris varié
de brun , & le du flous jaune. Le'hoir, le
blanc & le gris fe diftribuent fur le refte de fon
plumage par taches, & par, bandes.
STROMFINCH , oifeau aquatique de l’île de
Para , qui court avec rapidité furies eaux & an-
; nonce , dit-on, la tempête.
STRUND-JAGF.R , oifeau aquatique qui fè
trouve fur les côies de Spitzberg. Son bec eft
' noir , crochu épais. Ses jambf s font courtes ,
& lés trois doigts, de chaque patte font palmes
•1 comme aux canards.. Sa queue forme un éventail,
l e jaune , le blanc , le brun nuancent fon plu-
- mage*
SU , petit quadrupède qu’on trouve chez les
patagoi-s, & dont la fourrure eft un objet de
commerce en Sibérie. Il â un peu de la figure du
lion & la queue de l’écureuil. On le prend avec
fes petits dans des pièges fur des f< fles couvertes
de feuillages. Quand cet animal fe voit captif il
égorge fes petits, & ne fuccombefous les coups
des chaffeurs , qu’après avoir jette des cris qui
annoncent fa rage & fon défefpoir.
SUBTIL. On appelle mal fubtil une maladie des
faucons , où ces oifvaux paroiflênt toujours affamés
, quoiqu’on leur donne fans cefle à manger.
.SUCE-BCEEUF, oifeau du Sénégal de la grandeur
du merle , qui s’attache fur le dos des befinaux
, leur perce là peau à coups de bec , 8e leur
fuce le fan g. Si on n’a pas foin de le chafîer , il
. peut à la fin tuerTanimal le plus vigoureux.
SUTF , nom qu’on donne en vénerie à la graifle
' des bêtes fauves ; celle des bêtes noires s’appelle
fiiin.
SUISSE, petit écureuil, ainfi nommé parce que
fon poil eft ray 5 de noir & de blanc , ce qui , dit-
on , le fait reffen bler à un pourpoint fuiffe.
L e Çuîjfe a la tête du campagnol, & porte fa
queue renverfée fur fon corps 5 il eft diftingué de