
oueue 11’eft que de tr.ois pouces, t a uftè barbe
2e ch è v re , des cornes creufes & en fp.rak -
à-peu-près-comme le bélier. Il pefecommwiejnent
quarante à cinquante livres, vuide 8 c lans
tête V dit 1‘auteur . de l'hiftoire naturelle de la
,Sardaigne.
Le mouflon fe tient fur les plus hautes pointes
des montagnes , 4'où il ne defcend dans les parties
moins élevées , que lorfque 1 abondance des.
Beiges le force d'y .venir chercher fa nourriture.
11 eft pour le-moins aulu lauvage Sc aufli d.hant
que le chamois ; orf le chafle de meme, & rarement
y emploie-t-on des chiens. En Corle -o-
en Sardaigne , on a donné à cet animal le.nom
de mufoli. 11 ne fe trouve pas, à beaucoup pms,
fur toutes les hautes montagnes de ces îles ;
& il paroit qu'il n’y eft pas commun, Piufqu en
Sardaigne., fuivant l'hiftoire naturelle déjà c itee,.
il ne s'en tue , au plus , qu’ une centaine par an.
M O U STA C , f. m. Efpèce de fingè à longue
queue , que les voyageurs nomment le blanc
nez , parce que fes lèvres, au - deffous au nez
font d’une blancheur éclatante , tandis que le refte
de fa face eft d’un bleu-noirâtre. .11 a un toupet
de poil hériffé au - deffus de la- tête , & de,ux
toupets de poil jaune au - deffus des oreilles. 11
. : marche, à quatre pieds ,. & n'a .environ qu un
pied de longueur. C ’éft la plus jolie efpece. de
linge à longue que,ue.
M O U STA CH E , f. f. Nom de la ffléfange
barbue de Jutland. Sa longueur eft de fix pouces
'un quart ; & fon poids de neuf gros. On. .dit
que le mâle enveloppe de fes ailes fa femelle
quand elle repofe. /
MOUSTILLE , f. f- Efpèce de 'belette fau-
vage qui nê 'vit qu'à la campagne-, fa peau eft
recherchée comme une bonne fourure.
M O U TO N , f. m. Agneau mâle que l’ on a
coupé pour le Faire engraiffer plus facilement,
& pour rendre fa chair plus tendre.
MOUTONS , f. m. Oifeaux du Bréfil. Ils font
de la grandeur.du paon. Ils ont une fort.belle!
huppe fur 1a tête , leur plumage-eft nuance de
noir & de jaune. Leur bec paroit comme di-
vifé en quatre ou cinq pièces. Leur col eft court,
leur tête fort groffe , la queue petite, les jambes
font baffes , les pieds noirs & palmés , les ânes
très-longues. On rencontre de ce s oifeaux voltigeant
en effleurant les eaux de la mer a plus
de trois cens lieues de terre. Leur .eoair eit
délicate.
M OU TON D’ISLANDE. C ’eft un quadrupède
fauvage plus petit que le mouton domeftique
; il fe raffembî'e en troupes. Les payfans
tonnbiffent- leur afyle par' la vapeur^ qur s en
’élève : un chaffeur. accompagné de chiens bien
dreffés, monte alçrs.fur une colline , & donne
le lignai avec fa corne ,.les chiens fe détachent,
fondent fur les moutons & les font entrer dans
un parc large fur le devant & fort B p f t e f c
l’autre extrémité, où ils perdent leu f liberté.
MUE. Changement de plumes , de poils, de
cornes, de v o ix , ce qui fe / a it dans les am-
riiâux au printems. Le chevreuil ne mue pas régulièrement
dans cette’ faifan.
On. appelle mue de cerf les deux cotés de tete
que l'animal a mis. bas : un feul cote fe nomme
une mue ; les deux côtés iss deux mues.
On dit encore qu’ on met les chiens a la mue
lorfqu’on ceffe de les faire chaffer.
M UE T. En vénerie , c’eft un chien qui quetq
& fuit la bête fans aboyer.
M U E T T E . Maifon bâtie dans un capitainerie
pour y loger le capitaine de chaffe , ou l'équipage
ou les chiens.
M U F L E , f. m.’ C ’eft le bout du nez des
bêtes fauves.
M ULET E T MULE. Quadrupède’ engendré
par un cheval & une âr.effe , ou par un ahe M
une cavale.,En général, l’allure , la forme, les
inclinations & les autres qualités;du mute tiennent
plus du père que de la mere- « eft tre -
rare que le mulet & la engendrent. L Auvergne
, le Poitou , & le Mirebalais, fourmffent
beâucohp de mulets. Les'meilleurs’Tont ceux qut
proviennent d’un âne 8e d une jument.
MULET SAU V AG E . On trouve ce quadrupède
en Tartarie-i mais on ne fauroit l’accoutumer
à des fervices domeftiques" ni a porter des
fardeaux. Les Tartares en font la chaffe parce
qu’ils aiment autant fa chair que celle du fan-
glier.
M ÜLET . On donne encore l"e nom de mulet
à un oifeau de race croifée , c’eft-à-dire ^provenu
de l ’ accouplement de deux efpeces difte-
rentes , mgis du même genre.
MULET. •( vénerie .) Lorfqu’ un cerf a mis bas
& qu’il n’ a pas encore de refait, on lui donne
le nom de mulet ; on dit nous courons un mulet »
ou nous avons pris un mulet.
M U L E T T E. En terme de fauconnerie
, "c ’eft le géfier des oifeaux de proie:
quand cette partie eft embarraifée par une
humeur gluante 8e vifqueufe , on dit que l’ oifeaiv
a la mulette. V o y e z le mot fauconnerie.
MULOT. Quadrupède plus petit que le r a t ,
& plus gros Que la fouris , ■ il n’habitë que les.
campagnes & les bois : les payfans lui donnent
les noms de fouris de terre , de rat fauter elle,
de rat à grande queue , & de grand rat des
champs.
- Le mulot fe prépare des’ trous fous des troncs.
d’arbre ou fous des’ buiffons ; il y amaffe. une
quantité prod-igieufe' de glands & dé. noifettes :
fa loge eft partagée en deux , l’une fert polir
fon magafiff, & l’autre pour Tes petits : cet
animal fait lui feul plus de tort à un ferais de ■
bois que tous les oifeaux & les animaux en-
femble. 'Après avoir détruit la campagne , il fe
détruit lui-même ; & dès que les vivres commencent
à manquer-,des gros mulots mangent les
petits : ils attaquent auffi les grives & les merles
qu’ ils trouvent pris aux lacets , ils commencent
par la cervelle , &c finiffent par le refte du
- cadavre. C et animal a pour ennemis le loup,
le renard , la marte, l’oifeau de proie , &
l’homme.
Les- mulots très-avides des glands nouvellement
fermés-, fuivent le fillon tracé par la
charrue, déterrent chaque gland l'un après l’autr
e , 8e n'en laiffent pas un. Cela arrive fur-tout
dans les années où le gland n'eft pas-fort abondant;
comme ils n'en trouvent pas affez dans'les, b.ois, '
ils viennent le chercher dans les terres fermées, ne
le mangent pas fur le lieu,’ mais l'emportent dans
leur trou, oïl ils l’ entaffent & le laiffent fouvent
fécher & pourrir. On n’a trouvé d’autre moyen
pour éviter ce grand dommage, que de tendre des
pièges de dix en dix pas dans toute l’étendue de
la terre femée. 11 ne faut qu’ une noix gtiHée
pour appât, fous une pierre platte, foutenue par
une bûchette.; iis viennent pour manger la noix
qu’ ils préfèrent aux glands ; comme elle eft attachée
à la bûchette, dès qu’ils y touchent, la
pierre leur tombe fur le corps, 8c les étouffe ou
les ecrafe. Biiffon s’eft fervi avec fuccès de ce
moyen dans une pièce de dix arpens, on y
prenoit plus d’ une centaine de ces animaux par
jour, 8c dans trois femaines on en aainli détruit
plus de deux milliers.
Pour opérer la deftruélion de ces animaux ;
il a tenté avec beaucoup d’autres cultivateurs, les
procédés fuivans. On commençoit par boucher
toutes les i fines de ces animaux, le jour fuivant *
on débouchoit ces iffues, 8c on y verfoit de l’eau
pour noyer lès mulots ou pour les forcer à fortir
de leur, retraite, 8c dans ce cas on les- affommoit
à coup de balais à mefjire qu’ ils s’échappaient. On
effaya de tendre des trappes, mais ce’ moyen , .
Ch a s s e s .
ainfx que celui des appâts empoifo'nnés, ne fut
pas fuffifant. H- eft toujours dangereux d’employer
des poifons dans de pareilles circonftances,
on n’a que trop d’exemples, dans les campagnes,
d’accidens funeftes dont les hommes & les animaux
domeftiques font quelquefois les viélimes.
D’ailleurs il n’eft pas bien fiir que les ma/oa préfèrent
des fubftances etnpoifonées à des alimens
Tains., qu’ ils aiment infiniment , & qui font
très-communs.
. On a publié en Allemagne un procédé particulier
pour détruire ces animaux ; il confifte à faire
cu ir e , pendant! une demi-heure, des n oix, des
noifettes, ou du bled dans le fuc de ciguë. Ces
appâts placés dans les. trous des mulots, font un
poifon -dont on affine l’efficacité, mais qui n a
pas très-bien réuffi aux perfônnes qui l’ont mis en.
ufage d’après l ’annoncé ; il eft d’ailleurs très-
, difficile de fe procurer une quantité fuffifante de
■ 'ciguë.
M ULOTER ; aéiion du fanglier qui foqille les
caveaux du mulot pour fe repaître du grain qu il
y trouve amaffé.
MUSARAIGNE , f. f. petit quadrupède qui
femble remplir l’intervalle entre le rat & la taupe,
li a une odeur particulière qui n’empêché pas le
chat fon ennemi de le tuer , mais feulement de le
manger ; il habite ' pendant l’hiver dans les greniers
à foin , dans les écuries & dans les granges?
.dans les autres faifons, il vit à la campagne &
dans les bois : lès portées font auffi abondantes
que celle de la fo u r ism a is moins fréquentes,;
, on prend affez] aifément la mufarajgne, parce
qu’elle court mal & qu’elle voit fort peu. Le
dégât qu’ellecaufë dans la campagne, oblige les
cultivateurs à lui tendre les mêmes piégés qu’au
mulot.
Il y a une mufaraigne £ eau qui eft amphibie.
C et animal refte caché pendant le jour dans des
fentes de rochér ; il met bas au printems & produit
neuf petits ; quand on-veut le prendre, il
faut le chercher à la fource des fontaines vers le
lever bu le coucher du foleil.
MUSC , quadrupède de la grandeur d’ un petit
chevreuil bu d’ une; gazelle; mais dont la tête eft:
dépourvue de cornes ou de bois ; il porte près
du nombril une bourfe de deux ou trois pouces
de diamètre , dans laquelle fe filtre une liqueur
différente par fon odeur & fa confiftance de celle
de la civette : il n’y a que le mâle qui produife le
bon mufe, & pour le trouver il faut prendre cet
animal dans le rems du rut. Comme Tavernier
acheta dans un deTes voyages, jufqu’ à feize cens
foixante & treize veffies de mufe 3 on ne peùt dou*
ter que l’animal qui le porte, ne foit fort répandu,