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La morfure de cet animal eft dangereufe, parce
q u il fe nourrit quelquefois de bêtes vénimeufes > j
Il vit affez long-tems, & quand il eft v ie u x , il
devient aveugle : quelques naturalises rapportent
ou’alors, les autres blaireaux lui apportent à
manger.
Le Blaireau fe prend aux collets ; mais il n'y
refte guère , fi on ne court promptement l’affom-
mer , parce qu’il les tranche avec fes dents. Voici
d’autres pièges que lui tendent les chaffeurs expérimentés.
Ckajfe du Blaireau a un collet particulier.
C e piège fe tend dans un fentier où l’on fait que
l’ animal doit paffer : on prend deux bâtons pointus
par le b as, & long d’un pied 8c demi , mais dont
l’un foit un peu plus gros que l ’autre 5 le premier
aura un trou à quatre doigts de l’e-xtrémité d’ en
haut 3 & l’autre une mortaife percée au même
endroit pour y mettre une poulie.
On pique ce-s deux bâtons â un pied de diftance
l ’un de l’autre , 8c à deux pieds au-delà ; on en
plante encore un autre de cinq pieds de lo n g , gros
comme le bras* fourchu par le petit bout & pointu
par le gros.
Après ces préparatifs, on prend une corde , à
laquelle tient une boucle de fer qu’on attache à
l’ extrémité fupérieure du grand bâton j puis une
autre qu’ on paffe dans le trou du fécond, dans la
mortaife, deffous la poulie du troifième, & enfin
dans la boucle } 8c là doit être un petit noeud
qu’on arrête avec une petite chev ille, grofie
comme le doigt.
On bande la corde , 8c on laiffe pendre au bout
une pierre de trente ou quarante livres. Le collet
doit être tendu à coté du fécond bâton. C e piège
fe dreffe dans un fentier ou dans une haie} dans le
premier cas, il faut faire une haie artificielle avec
des branches d ’arbres.
Quand le piège eft attaché avec adreffe, la bête
s’y prend} en vain cherche-t-elle i fe d.ébarrafîer ,
en fe remuant, elle fait tomber la cheville qui
fervoit d’arrêt à la cord e, 8c fe fent arrêtée par le
cou. C e fecret eft d’autant plus fur que le Blaireau
ne retourne jamais en arrière, lorfqu’ il trouve
im chemin fermé, il cherche, au contraire , à s’y
faire un paffage, malgré tous les obftaçles qu’il
rencontre.
Pour éviter que la pierre , en tombant 3 fe
trouve arrêtée par la haie, & ne rende l’effet de la
machine inutile, il faut toujours que le grand bâton
qui la tient fufpendue, foit panchée en-dehors
de cette haie.
B L A
Ckajfe plus fimple du Blaireau.
On cherche dans fourchue, & l’on paffuen dea nhsa ilea fuonuer cghreo fuien eb craonrcdhee, apuo fbe olua t pdieer rlaeq luéegllèer epmenednet fuunre lag rborfaien cphieer rlea , plouns
proche.
l'enOdnr ofiitc hoeù ednofuiti tpea fefne r teler re deux forts piquets à tous deux, afin d’y pafferB llaa irceoarud e: oonù lleas ppieerrcree eft attachée , & au bout de cette corde fe met 1®
collet juftement dans la pafiee de l’animal.
Dès que le Blaireau y a paffe la tête, il fa if
tomber la pierre, 8c s’étrangle.
Chajfe du Blaireau au fufil.
tonP ilqounegz àd el’ ednedmroi ipt ideud ,t roquu i d’fuoni tB laaui renaiuv euanu bdâo
l&’o ulovnegrt udr’eu n, 8pci eudn} aduetr el’ agurtorse ccoômtém de ul e tproouuc,e à* dà eluax hpaouutceeusr pdreè sq, ucaet rpei qpuoeutc deso itd aev oteirr rue n:e p croecnheze emniftuésit ea uurna turno icfirèomceh ebtâ, ton , dont une des extrécrochet
doit être de qua8trce l ’daouitgrets upnleu sc loocnhge }q ucee ld’oefnpta ncoe ucso anvtoennsu peanrltére. les deux premiers bâtons
gnAé pdruè st ecrerise ar rdraen dgiexm à ednosu, zceh poaifsî,f f&ez burna qluieeuz éjuloftie
pdaontés el f’uoru dveeurtxu froe uurcnh efuttfeils :u nc petetue palurms he aduoteist l’êutnree que l’autre.
ficCelele ,f uaffiiln sa’aut’tailc hnee afeu xd éfpolaucrec hpeottienst } aovne c puafnfee l&a foicne yll ea tptaarc-haee fufunse lpei feurfriel ,d ed afenps tl eosu f ohuuritc lhievtrteess , 9 tbaântdoins qgur’oosn c mometm àe l’laau mtreo ibtioéu dt ud up efutifti ld, ouing tp, e8tizt long d’environ deux pouces.
pieTrriere zfo cite pbrâotcohae &de lala fcicroelflfee djuül qfuu’fài l,c e que la en forte que ce bâton puiffe être mis d’8ucn fbaoituest cdealnlse lad ec olac hme adruc hféectoten,d dpei qfuaçeot,n 8qcu dee l al’ amUatrrec hdeatntes fpaairt féal epveéfea ndteefufurs, dt’iuenn npeo luec teo ,u t& e nq uétea tl.a pierre ,
de Phluaicte àz neenucfo preo ufcuer $la, m&a lracrhgeet tdee uqnu apterteit, aciosu lvoenrgt ldiee zfe àu illale ds évteenrttees loeu b doeu tte drr’uen :e b paentdietez efnicfeinll lee, fautftial,
cfohuezrc hà etlate ,p ierre l’autre bout qui paffera dans là fi la machine 8ecf tr ebtiierne zte-vnoduuse ,j ulfeq pu’raeum ileern demain : Blaireau qui entrera ou qui fortira du trou fera tomber la
i marchette qui fera agir avec fuceès tout le refte de
; la machine.
B O N
I i n encore bien d’autres pièges unies' a l»
•• on voit aifément que 1 m-
dufttie humaine réuffit mieux a détruire les ani-
maux qû’à les conferver.
Vover pl. 9 , de la charte, tome IX , des gra-
v u r e f d é s e r ts 8c Métiers, & de Ia
même planche 9 , à la fin de ce dnftionnaire.
TîTOr f m , en Fauconnerie, c’eft: ainfi qu’on
nomme la’ perche fur laquelle on met l’oifeau de
proie : elle doit être couverte de drap.
ELONGIOS. Oifeau du genre des Hérons. II
nm'earfat ips ads ep llauSsu gifrloes. qOun'u neen Gdirfitmveg,u e& d eilu xh aebfipteec eless.
dLua première a le bec d'un vert jaunâtre ; le deffus & lcao prparst die'u fnu pnéoriire uvreer td bur iclloaun te,f t& d uunn pgerius rdaourvee,..
noLira v feércdoântdrée ,e fapvèeccé ddees bBolordnsg icoos deeftu cr odifef éme adrr'uonn fur le front : tout fon plumage eft d un toux plus
ou moins foncé.
B L O Q U E R ,'e n Fauconnerie , fe prend en
deux feus différens : il fe dit del oifeau qui a remis
la Perdrix, & la tient à fon avantage, gagnant le
haut de quelque arbre prochain. Ce terme fe dit
auffi de fon v o l , lotfque l'oifeau refte fufpendu en
l'air fans battre de l’aile; ce qui s appelle auffi
planer.
BLOTTIR. ( Terme de Chaffe ). On dit que la
PCehridenri x, , feb attue de l'oifeau ou arrêtée par un blottit 8c fe tapit enfe collant contre
terre.
BOBAQÜË, f. m. Animal quadrupède, qu'on
p&r egnrdorso ;i t àp ofau trê utnee a lMloanrgméeo,t tàe ,f ào nf ocno mrpus féetaouf fcéo ,u ràt
fe queue. Cet animal fe trouve en Pologne.
1 On dit que le Bobaque s’apprivoife facilement,
8c qü'il a beaucoup des manières du finge.
BOIS. Cornes de Cerf. Voyes; C e RE. Bois ( faire lé ) c'eft aller en quête avec le Limier pour
détourner un animal.
il vTao ulac hferro tatue rb poiosu ;r qduéatancdh leer Clae prfe aa ur evfealiut efa qtuêit ela, couvre. On appelle cela umehcr au. bois ou frayer.
BON, en Fauconnerie, voler pour bon, fe dit
des oifeaux de proie qui font bien affàités.
venBeOuNr- qCuiO aN NtoOutIeSsS lEeUs cRo.n nCoei fftaenrmcees fneé cdeîftf adi’ruens
pour diriger la charte des bêtes fauves, des Sangliers
, 8cc.
B O U 39
, BON PIQUEUR. C'eft un homme expérimenté
à bien faire charter les Chiens courant.
BOND. Saut d’une bête fauve.
BONDIR ( faire). C ’e ft, eri terme de chaffe ,
lorfqu'un C e r f, un Daim ou un Chevreuil, fait
partir de la repofée d’autres bêtes fauves.
BORDER UN F ILË T . C'eft attacher avec du
fil de trois en trois pouces, une corde autour du
filet pour le rendre plus folide.
B O N D R É E , f. f. Oifeau de p roie , qui a
beaucoup de reffemblance avec la Bufe. Ces deux
ëfpèces, quoiqu'ayant des caractères commuas ,
offrent cependant des traits de différence dans le
naturel, dans le caractère, 8c dans les habitudes.
La Bondrée eft à-peu-près auffi grofie que la Bufe ;
mais fon bec eft un peu plus long. C e t oifeau fe
nourrit principalement de Chryfalides, de Guêpes,
de petites Grenouilles, de Lézards, de Chenilles,
de Mulots. Sa manière ordinaire de chafler eft de
fe placer fur les arbres , en plaine , pour épier fe
proie. Elle ne vole guère que d’arbre en arbre ,
ou de buiffon en buiflon. Elle ne s'élève pas haut.
Comme la Bondrée eft grade en hiver, & que fa
chair eft aftéz bonne à manger , on tâche alors
de prendre c e t oifeau au piège.
BOOBY. Oifeau de l'Ifle de Tabago. Il eft de
la groffeur 8c de la figure d’ un Chapon. Son plumage
eft vatié 8c très-beau. On dit que cet oifeau
eft en fi grande quantité dans l’ Ifle , qu’il eft pof-
: fible, à un feul chaffeur, d'en prendre mille en;
un jour.
BOSSE fe dit, en venerie, de la première p ouffée
d’un cerf qui a mis bas; ce qui commence dès les
mois de mars ou d’avril. Il fe prend en même fens
pour le Chevreuil. C ’eft dans l’une 8c l’ autre ,
f éminence d’où fort le Mairin, la Perche , ou le
fût du bois. Cette éminence fe nomme meule
dans le premier de ces animaux, 8c enflure dans le
fécond.
B O T T E . ( en venerie ) C ’eft ainfi qu’ on appelle
le collier avec lequel on mène' au bois le
Limier.
B O U C , f. m. C ’eft le mâle de la Chèvre. Il
diffère du Bélier en ce qu’il eft couvert de poils
8< non pas de laine , 8c en ce que fes cornes ne
font pas autant contournées que le Bélier. De
plus, il porte fous le menton une longue barbe ,
8c il répand une mauvaife odeur.
C e t animal eft très-vigoureux & très-chaud.
La Chèvre a de même que le Bouc un toupet