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dans, on le laitïe tomber tout d'un coup , par
le moyen d'une poulie.
f En terme de V én e r ie , on prend le gibier à
la pajfée avec des gluaux ou des filets.
On nomme aufli pape h trace du pied d'une
bête.
' PASSE-VERT ; petit oifeau de Cayenne qui
a le deffus du corps verdâtre „ mêlé de noir.
Sa gorge eft d'jin gris bleu ; le relie de Ion
plumage eft un mélange confus de jaune pale
doré, de roux, de gris b le u , de vert qui deviennent
chacun la couleur dominante fuivant,
les jours où on l’envifage.Cet oifeau le nourrit
de fruits, 8c fait beaucoup de' tort dans les
champs de r i z , il n'a point de ramage, mais feulement
un cri aigu.
PASTEPi. On dit en terme de Venerie, un
lièvre pâte , quand il emporte la teire avec fes
pieds dans les lieux inondés par la pluie.
P A T , aliment des oifeaux de Fauconnerie.
P A T À S , efpèce de linges roux d'Afrique, i
Us font gros & pefants mais hardis , malins ,
& courageux. Le Pi Labat voyageur dit que
ces animaux defceodent d'un arbre tous à la
file les uns des autres, & que quand ils ont.
confidéré les hommes qui font dans les vaif-
leaux , ils fe mettent à les huer ou à leur faire
des grimaces,,, accompagnées de gambades &
de poftures plaifarites : fouvent ils leur Jettent
dès1 pierres ■ & ne refufent jamais dé fe; battre,
en due l, c'eft-à-dire contre autant de perfonnes
qu'ils font de finges, -
P A T IR A , p etit,quadrupède de la Guyane ,
il vit dans les bois & de preference dans les
marécages, il fe renferme dans dés creux d arbres
, ’• ou dans des trous en terre. Son poil
eft doux & pliant, fa chair eft excellente» Le
patira s'apprivoife facilement, & obéit à la
voix de fon maître.
PAU.MILLE, en terme d’oifeleur, c'eft une
machine compofée de plufîeurs pièces, fur la quelle
on met un oifeau vivant pour appeher.
PA UM U R E , fotnir.et de la tête du c e r f &
du chevreuil.
PAYS ; en terme de chaffe c ’eft un grand bois.
PECARI , efpèce de fanglier du nouveau-
monde , qui eft fort répandu dans ce continent :
ce quadrupède ne s’accouple, ni avec nos cochons
, ni avec, nos fangl.ers ; il n’a» point de
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queue, fes foies font infiniment rudes j 8c.-il a
fur les dos près de la croupe .uiie fente de. deux
ou trois lignes de la rg e , qui pénétré à plus d'un
pouce de profondeur, & par laquelle fuint ; une
humeur fort abondante & , d'un odeur désagréable
; c'eft de tous les animaux le feul qui ait une
ouverture dans cette région du corps , 8c ce
caractère doit fuffire pour ranger ce quadrupède
dans une claffe particulière.
Le pécari pourroit devenir domeftique , il’ fe
nourrit des mêmes alimens que le cochon ; fa
chair èft meilleure, 8c elle le.devient encore davantage
par la caftration.
Les pécari font très-nombreux dans les climats
chauds de l’Amérique méridionale, ils vont par
croupe , on, en trouve quelques fois julqu à
trois cens de compagnie , ils favent fe défendre ,
fe fecourir, envelopper leurs énnémis , 8c lou-
vent blefier les chiens 8c les chaifeurs.
Quand on apprivoife-ces quadrupèdes, ils
perdent leur férocité naturelle ; ^ mais ils né fe
dépouillent jamais de leur groffièreté. -
P Ê CH EU R , ou L’OISEAÜ DES ANTILLES.
C ’eft un' oifeau'de proie', plus petit que l’aigle.
Il n’en veut qu’aux poiffons qu’il êpi'e_.de.deflus
une branche , où de deffus là pointe d un roc.
Lorfqu’ il les voit à fleur d’eau , il fond deffus ,
lès enlève avec fes griffes , 8c va les manger dans
fa retraité. Les habitans .des Antilles fe fervent
de cet oifeau qu’ils dreffent à la pêche ,. mais
avec la précaution de le retenir avec une » e l l e ;
parce qu'il s’enfuiroit avec fa capture. Les autres
oifeaux font la guerre a celui-ci, & ne,le fpur-
frent point dans leur voifinage quoiqu il ne les
attaque jamais.
PÉKAN j f. m. efpèce dé marte,qui fe trouve
dans l’Amérique feptentrionale. La peau de ce
quadrupède eft recherchée & eftimée dans la pelleterie
à caufe de la beaute du poil qui eft brun,
foyeux, & luftré.
P E L A G E , f. m. principale couleur foit des
chiens , foit des bêtes qu’on, chaffe. V o ilà , di-
fent les veneurs, un chien d’un péluge gris.
PÉ LICAN./, m. ©ifeaü de la taille d’un cigne,
dont le bec fait en forme de. coignée a neuf a
dix pouces de long : il eft très-vigoureux , &
pouffe fort loin larcarrière de fa vie. L’empereur
Maximilien en avoit apprivoifé un qui le (ui-
voit à l’armée Ë & qui vécut quatre-vingt ans.
On ne connoît peint d’ oifeau qui ait des ailes
aiifïi étendues , & qui volé fi haut & fi long-temps
que le p.éïican. : il fait quelquefois fon nid à quarante
Üeues delà mer, &■ cependant il eft obligé d’y aller
" • pecher
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pê.cher pour nourrir fes petits. La-man%ej3o,nt il
prend les poiffons lui eft,pdrticulière'j- jfe v'qlé fort
haut dès qu’ il épp|içoit la proie ,.ilfond tc>ut-
à-.coup.dans I'eair, qu’il agite par'la pqfepte.ar de
fon corps & le mouvement de,'fes aiies, de
maniéré que le poiffon étourdi ne fait aucune
réflftance.
Le pélican eft un oifeau trifte ïc méîaaçplique
fa chair èft d u r e ,;& fent 1 huile ou le poiffon
pourri : il dort lorfqu’il ne pêché pas.
Le pélican a fous la gorge une bourfe :, dont la
naiffànce eft attachée à. laebifurcation que forme
fa mandibule inférieure vers la tê te , fe qui lui
-fort de magafin pour loger une nrovilioii de
poiffon. Il retire quelquefois cette' bourfe de'
manière quelle n’ëft prefque plus .vifibie,, Bé lorf-
qu’il eu eft befôin , elle lé dilaté au point de pouvoir
contenir jufqu’à vingt pintes d'eau. Dans ce
jabot extérieur, qui n’a point la chaleur digef-
tiyé de'ce’lui des autres oifeaux, le pélican rap-
porte frais à fes- petits le poiffon de fa pêche s
& c’eft ce qui peùt avoir donné lieù à la fable.,
fi généralement répandue , que cet oifeau so u 1
vre la poitrine pour nourrir fes petits de fa pro*
pre ftfeftance. Quoique palmipède , le pélican fe
perche fur les arbres. Il vole feul & quelquefois
.en troupe..
Lç pélican eft très-rare en France , & ne fe
voit que de loin, en loin , fur-tout dans nos provinces
feptentrionales, 11 eft moins rare' dans
celles du m id i, où H fe fait voir quelquefois
fur certains lacs ou étangs, tels que celui de
fMaguelonne en Languedoc, ceux d’Arles & de
Berre ou Martigues en Provence.
Quelques fauvitges ont réufli à dreffer le pélican
à la pêche, à l’ érigisger enfuite à partager
avec eux; fa proie. En général les. américains vont
à la chaffe de cet oifeau, non pour lè manger,
mais pour avoir fa poche ; les fumeurs y mettent
leur tabac h ich é ; le peuple y renferme
fon argent , 8 c il y ' a des femmes efpagnoles
qui occupent leur loifir a les broder d or &
de foie.
PENDULINO , f . m. petit oifeau, qui reffem-
ble aflez aux méfanges par fon port & la forme
de fon bec. C e bec èft cou r t, pointu , un peu
épais à fafeâfe , d’une couleur plombée.
Le noir , le roux, le cendré , le blanc varient
fon plumage. Ses jambes, fes pieds , fes ongles
ont une couleur plorribee. Cet oifeau habite.de
préférence les pays du Nord, tels que la Pologne,
la Wolhiniefe la Lithuanie. Il fait~f®n nid dans
la forme d’un fac fermé ou d’une beface, &
il le fufpend à l'extrémité,d’_une brauçfee. de qugl- Chasses.
p ë r m
que arbre qui donne fur l’eatri en l’entortillant
avec des brins d’herbes menues. 11 laide à côté
une entrée qui fe prolonge en un tuyau étroit 8c
court. Il fe nourrit d’infeites.
PENQUIN , '/■ m. oifeau d'un genre particulier
, qui fe trouve fur pluïieurs côtes d’Afrique,
-& dans les ides Falkland , à la hauteur du ^détroit
de Magellan. 11 eft de la groffe.ur d’ ifeé
poule d’indp. Il a fe cou ov a le , gros & ceint
comme d’ un collier'dé plumes blanches. Son plumage
eft très-épais, compofé de longues plumes
étroites, placées les unes fur les autres»
Sa peau très-forte 8c fa gràîffe' le" garantident
des atteintes du froid. Il a pour ailes deux ailerons
comme de cu ir , couverts de- petites plumes
qui lui fervent à nager , & non a voler. Le
peitpàn a da queue trèj-fortè ; i f aime à fauter
dansTeaff, s’il vient à terre, c’ed pour creufer
fur le rivage des terriers ou trous allez profonds
où ii niche avec trois ou quatréloifeaux de fon
efpèce. '
Cet oifeau n’eft point Farouche. Il marche tête
levée & , droite , -ayant le Corps 'droit prefque
verticalement, il fe nourrit de poiffons. Cependant
fa chair n’en a pas l'odeur, & elfe eft d’un
allez bon goût.
PENNAGE , ; terme de fauconnerie , qui fe
dit de toutes les plumes, dont le corps des oifeaux
eft couvert. On dit pennage blond, cendré,
noir, moucheté, & c .
PEN SE S , ce terme fe .dit en fauconnerie des
longues plumes des ailés & dq la queue. Lorfqùe
les pennes croiffent , c’eft dit-on une qrarque de
la bonté d’ un oifeau.
PERCER. En terme de vénerie, on dit qu’um
cerf a percé dans 1e bois quand il tire de_ long ,
& qu’il va fans s’arrêter. On dit auffi, les piqueurs
doivent percer dans ce fort s’ils veulent détournée
le chevreuil.
PENRU ou Rouge , efpèce de canard , qui
a la tête rouge , & qui eft plus délicat que le
canard fauvage ordinaire : on n’en voit guère
qu’aux bords de la mér. Il eft très-commun et»
Bretagne ; 8c c’ eft où on lui si donné le nom de
penru , qui en breton lignifie.rété rouge.
'PERCHES, ou pliants. C ’ eft ainfi qu’on pomme
les branchés qu’on élague, Se qu’on plie dans
les avenues des pipées , ponr y tendre des
gluaux.
PERCHE , terme de vénerie, qui fe dit de
la tige du bois où de la tête du c e r f , du daim
8i du chevreuil, où font attachés les andouiilexj,
Y y