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Ramollir. On ramollit le pennage d’ un flacon
avec une éponge détrempée.
Rafer l ’air. Pour les faucons & les autres oifeaux
de proie-, c’ eft planer.
w Rebuté. Un faucon qui ne veut plus voler eft un
oifeau rebuté.
Réclame , fe dit à Pégard des oifeaux de proie
qu'on reprend au poing avec le tiroir & la voix.
Réclamer, rappeller un oifeau pour le faire re-.
venir fur le poing. .
Redonner 3 fe remettre de nouveau à la pourfuite
du gibier qui s ’eft échappé.
Reguinder. Un oifeau fe reguinde quand il s’é lève
en Pair par un nouvel effort.
Remarque , cri de celui qui mène les chiens
quand il voit partir les perdrix.
Remonter. L’oifeau remonte quand il vole de
bas en haut : on le remonte quand on le lâche
du fommet d’ un coteau. On dit encore qu’ on remonte
un faucon quand en i’engraifle.
Rhabiller. On rhabille les pennes d’un oifeau
quand on les raccommode.
Rondon. Fondre en rondon, c’eft fondre avec
jmpétuofité fur le gibier pour Palfommer.
S erres. Ongles & griffes d’un oifeau de proie.
Siller, coudre les paupières d’un oifeau de proie,
afin de l’empêcher de voir & de fe débattre : on
fille les yeux d’un oifeau de paifage avec une aiguillée
de fil.
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i iroir j ailes d un chapon ou d’ un coq d’Inde ;
dont on fe fert pour apprivoifer les faucons 8c les
reprendre au poing.
Train. Faire lç train a un oifeau , c’eft lui donner
un oifeau toutdreffé pour l’accoutumer à la
challe.
Travail. Un oifeau de graftd travail eft un oifeau
qui ne fe rebute jamais.
V anx es 3 grandes plumes des ailes d’ un oifeau
de proie.
Veiller. On veille Poifeau quand on l’empêche
de dormir 3 & il faut l’empêcher de dormir pour
le dreffer.
Vent. C e mot s'adapte avec une multitude
d’expreflions de fauconnerie. L ’oifeau va contre
le ventquand il a le bec auvent. Il va-vau-le-vent
quand il a la queue au vent. Aller l ’aile au vent,
c’eft voler à côté du vent. Bander au v en t, c’eft
fe tenir fur les chiens, faifant la crefferelle. Tenir
bec au v e n t , c ’eft réfifter au vent fans tourner
la queue. Prendre le haut du vent, c’eft voler au-
deilus du v en t, & c.
Ventolier 3 oifeau qui fe plaît au v en t, & qui
s'y laide quelquefois emporter 5 ce qui caufe fa
perte. On appelle bon. oifeau ventolier 3 celui qui
rèfifte fans plier à la violence du vent.
Verge de huau 3 baguette garnie de quatre petits
piquets, auxquels on attache les ailes d’ un milan
nommé huau.
Sommées. Epithète qu’on donne aux pennes du
faucon , quand elles ont pris tout leur ac-
•croiftement.
Verge de meute 3 baguette garnie de trois piquets
avec des ficelles, auxquelles on attache un oifeau
vivant, & cet oifeau captif fe nomme meute.
Sor. Un oifeau qui porte ce nom , eft celui
qui eft encore à fon premier pennage.
T ag uet , ais fur lequel on frappe quand Poifeau
eft en liberté & qu’on veut le faire revenir.
Tavelures ; taches de diverfes couleurs qui fe
-trouvent fur le manteau de Poifeau de proie.
Teneur3 troifième .oifeau qui attaque le Héron
dans fon vol.
• Tenir. Un oifeau tient à mont quand il fe fou-
tient en l ’air, en attendant qu’il découvre fa proie.
Tête. Faire la tête d'un oifeau , c’eft l ’accoutumer
au chaperon.
Tiens-le-bien , expreflion populaire qui lignifie
h filière;. -
Vervelle , petit anneau ou plume qu'on attache
au pied de l’oifeau de proie , & où les armes du
maître auquel il appartient font empreintes.
Vilain. L n oifeau de ce nom eft celui qui ne
fuit le gibier que pour la cuifine , 8c qu’on ne
peut ni dreflfer, ni affûter : tels font lés milans
8c les corbeaux qui n’attaquent que les poulets.
Vol. Equipage de chiens 8c d’oifeaux de proie
qui fervent a prendre le gibier. Il y avoit des
vols pour le héron, pour le milan , pour les
bufes , pour les perdreaux, les cercelles, les
lièvres , & c . On dit le vol pour le gros , c’eft
celui qui fe fait fur les oifeaux de fort & de cuifine,
comme les grues. Le vol du milan fe fait
avec quatre oifeaux ; on lâche d’abord un facre ,
puis deux autres , & enfin un gerfaut. On en em^
ploie trois pour le vol du héron j le premier, .
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qu’ on nommt haujfepié, ne fert qu’à le faire hauf- j
fer ; le fécond , qu’on envoie à fon fecours, s’ ap- ;
pelle tombiffeur, & le troifième eft le teneur : c’eft ;
d’ordinaireun gerfaut. V o l fe dit encore de la ma- :
nière de voler fur le gibier. On appelle voler a la \
toife , partir du poing à tire d’a ile , en fuivant la |
perdrix qui rafe la terre. Le vol à la fource ou à i
fève-cul, fe dit du héron 8c de la perdrix qu’on j,
fait partir. Le vol à la couverte , eft celui qui fe ;
fait quand on approche le gibier en fe mettant à j
couvert derrière quelque haie.
Voler3 fignifie prendre le gibier avec des oifeaux i
de proie. Voler de poing en f o r t , c’eft: jetter les j
oifeaux de poing après le gibier. Voler d’amour, ,
c’eft laifler voler les oifeaux en liberté pour qu’ ils :
foutiennent les chiens. Voler haut 6’ gras , voler ;
bas & maigre, voler de bon trait , lignifient voler '
de bon gré. Voler en rond , c’eft voler en tour- î
nant au-deflus de la proie. Voler en long , c’eft
voler à droite ligne , ce qui arrive quand l’oifeau :
a envie de ne'plus revenir. Voler en pointe , c’eft j
voler d’un vol rapide , foit en s’élevant, foit en j
s’abaiflànt. Voler comme un trait, c ’eft voler long- j
tems fans reprendre haleine. Voler à reprifes , 1
c’eft s’arrêter de tems en tems pour reprendre fon ;
vol. Voler en coupant, c’eft voler én traverfant
le vent. ^
Volerie. Chafle avec les oifeaux de proie : la ;
haute volerie eft celle du faucon fur le héron, •
le canard 8c les grues, 8c du gerfaut fur le facre ;
8c le milan. La baffe volerie eft exercée par le la- ;
nier 8c le tiercelet de faucon fur les^ faifans , les
perdrix, les cailles , &c.
Voleur. Un oifeau qui vole sûrement fe nomme
beau voleur.
Vuider, fignifie purger les oifeaux de proies
on dit aufli en fauconnerie faire vuider le gibier ,
pour dire le faire partir quand les oifeaux font
montés & détournés.
( Extrait du Ditt. de Chajfe & Pêche. )
Voyei pl. n , i l & 1 5 des chaftfes, tome IX dès
gravures des Arts 8c Métiers , 8c l’explication à la
fin de ce volume.
FAU-PERDRIEU, f.m. C ’ eft un oifeau de proie
du genre du bufard qui prend les cailles 8c les ;
perdrix î il leurre aufli le lapin , court fur le dnc, ;
& s’enfuit quand il apperçoit le facre , autre
oifeau de proie. Il vole au foir proche de terre ,
& non en haut comme le milan. 11 fait beaucoup
de dégât le long des garennes.
„ Le fau-perdrieu a les jambes grandes, déliées ,
jaunes 8c couvertes de tablettes. Son bec 8c fes
ongles font de couleur plombée , & moins
crochus que chez, les autres oifeaux carnivores, j
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F A U V E , ( bête ) les veneurs comprennent
fous ce nom le cerf > le daim 8c le chevreuil.
Fauve , f. m. C e t oifeau eft ainfi appellé de
la couleur de fon plumage-,il oft delà groficur d’une
poule d'eau. Il a les pieds palmés comme les
cannes , & le bec pointu comme la bécafle. 11 eft
fort maigre , mais on le recherche à caufe de fon
plumage , dont les habitans des ifles Antilles font
un bon débit.
F A U V E T T E , f. f. oifeau du genre du bec-
figue , dont il y a plufieurs efpèces, telles que la
fauvette brune, roujfe, fauve , a tête noire , de couleurs
diverf ‘fiées. Cet oifeau eft connu par.fon chant
mélodieux, qui approche de celui du roflignol.
Toutes les fauvettes fe nourriffent de mouches
&■ de v e r s , & feplaifent dans les lieux aquatii
ques. On dit leur chair apéritive 8c allez bonne
à manger. •
FAUX j oifeau de la taille du héron j fescuif-
fes , le ventre , le dos , le cou & la poitrine font
d’un beau rouge tirant fur le brun. Son bec eft
n oir , fort long , 8c conformé par devant en
manière de faulx , ce qui lui a fait donner fon
nom.
FAUX -FUYAN T y ( Vénerie ) c’ eft une fente
à pié dans le bois.
FAUX-MARQUÉ , ( Venerie ) il fe dit d’une
tête de cerf quand elle n’a que fix cors d’un côté
, & qu’elle en a fept de l ’autre ; on dit alors ,
le cerf porte quatorze-fauxmarquées , car le plus emporte
le moins.
FAUX-REMBUCHEMENT, Um. ( Vénerie)
il fe dit du mouvement d’ùne bête , qui entre
dans un fo r t , y fait dix ou douze pas , & revient
tout court fur elle pour fe rembucher dans un
autre lieu.
FAUX-REPAITRE ; en paflant une plaine un
ce r f challé & mal mené , s’arrête , & prend dans
fa bouche le grain ou i’herbe qu’ il trouve'devant
lui ; mais ne pouvant pas l’avaler, il fe laifle
tomber l’inftantd’aprèsj c’eft ce qui s’appelle faire
un faux repaître j cela prouve que le cerf eft tou-
à-fait lur fes fins.
FILANDRES ; on appelle ainfi des vers petits
& fort déliés , qui incommodent les faucons , 8c
uelques autres oifeaux, foit à la gorge , autour
u coeur , foit au foie , aux reins , aux poumons r
& qui quelques fois leur font du bien en c e
qu’ils fe nourrilfent, de ce qu’ il y a de fuperflus
dans ces parties. Voyez Fauconnerie
FILER 5 on dit que le gibier file quand il
fans donner de crochet,