habités, fe femiliarife aifément : il jafe beaucoup',
& a la voix perçante. Sa chair eft noire & de
borj goût.
HOCO S ou H O C CO . C ’eft un oifeau des bois
ui femble exprimer par Ton cri les deux fyllabes
u nom qu’on lui a donné. 11 eft orné d une huppe
de trois pouces de hauteur , compofée, de. plu-
fieurs plumes comme étagées. Ces plumes font
blanches , noires par l ’extrémité , & fe replient
en-devant comme fi elles étoient'frifées. Cet
oifeau lève & baille fa huppe à volonté.
Le .hocos du Brélil a le bec rouge & le ventre
noir.
L e hocos de la Guiane a le ventre blanc. C e lui
de l’ifle de Curafow a le ventre fauve : il y a
dans cette ifle une autre efpèce dont la tête eft
calleufe.
H O ITA L LÔ T I . C e t oifeau habite les contrées
les plus chaudes du Mexique. Son plumage eft
d’un blanc tirant fur le fauve. Il a la queue longue,
d’ un vert changeant. Ses ailes font courtes j
fon vol eftv pefant.
H O , LO , LO , LO , LO , LOOO O . C ’eft
un cri que le valet de limier emploie le matin
quand il eft au bois pour exciter fon chien à
aller devant, & à fe rabatçre des bêtes qui paf-
fçront,
HOU , HOU , APRÈS L’AMI. Termes dont
fe fert le valet de limier pour exciter fon chien
quand il détourne les bêtes fauves.
f HOUBARA , ou petite Outarde (T Afrique, Cette
petite efpèce d'outarde eft de la grofleur d'un
chapon 5 elle eft huppée. Cette huppe paroît renv
e r s e en arrière & comme tombante. Èlle a
aufli une fraife formée par de longues plumes
qui naiflent du cou , qui fe relèvent un peu &
fè renflent $u gré de l’oifeau.
HOUILLE AU. ( Vénerie. ) Lorfqu’op veut
faire boire les chiens 6z qu’ils font dans l'eau, on
leur dit : houillau , chiens , ho ui II au.
HOUPPER. C ’eft quand un chafleur appelle
fon compagnon pour l’ayertir qu’il a trouvé une
bête qu’on peut courre , &r qui fort de fa quête
pour entrer dans celle de ce compagnon, On dit
apfli alors en terme de yénerie , houpper un mot
long en deux,
HOURAILLIS. Méchante meute compofée de
cbieps, qui ne peuvent rendre aucun feryiçe.
HOURET. Mauvais chien de châfle, foit que
ce foit la nature qui l’ait vitié , foit que ce foit
l’éducation.
HOU R V A . (Terme de vénerie. ) Lorfque le
limier fe rabat & qu’on veut le faire -revenir
dans fes voies pour le rabattre du côté oppofé,
on lui dit , hé , kourva ƒ
HOURVARY. Vénerie.} On dit qu’un animal
fait un kourvary lorfqu’ il rufe pour tromper les
chiens & retourner fur fes mêmes voies.
H OU RVARY . Mot que l’on crie pour redrefler
les chiens.
HOUX. Arbrifleau qui croît dans les lieux
incultes & ombragés, & dont l’écorce fert en
Angleterre pour faire la glu propre à prendre les
oifeaux à la pipée.
Au mois de juin ou de ju ille t, on pèle ces
arbrifleaux ; on jette la première écorce , & on
fait bouillir la fécondé dans l’eau de fontaine
l’efpace de fept ou huit heures, jufqu’à ce qu’elle
foit attendrie : on en fait des maffes que l’on
met dans la terre & qu’on couvre de cailloux :
on laifle fermenter & pourrir pendant quinze
jours ou trois femaines , cet amas d’écorces ,
jufqu’ à ce qu’elles fe changent en mucilages :
on les re tire , & on les pile dans un mortier
jufqu’ à ce qu’elles forment une pâte ; on les
lave enfuite dans l’ eau courante & on les pétrit
pour en enlever les ordures : on met cette pâte
dans des vaififeaux de te r re , pendant quatre ou
cinq jours pour la purifier: on finit par la renfermer
dans un autre vaifleau, & on la garde
pour fbn ufage. Si cette glu eft bien fa ite , iflle
fera verdâtre , & n’aura point de mauvaife
odeur.
HOUZURES. Crottes que le fanglier met fur
les branches où il fe fro tte , & qui fervent à
faire connoître fa hauteur.
HUAGE, Cris divers qu’ on fait à la chüfle
pour faire aller les bêtes où l’on veut,
HUARD. Oifeau aquatique, dont le nom exprime
parfaitement le cri. C ’eft une efpèce d’aigle
qui côtoie les étangs & qu’on trouve communément
près de 1^ rivière de Miffiflipi. Il niche
fur la terre entre des rofeaux. Il fe nourrit de
poiflons.
HUAU. Terme de vénerie , ce font les deux
ailes d’une bufe pu d’ un milan, qu’on attache
avec trois ou quatre grelots ou fonnettes de fauconnerie
, au bout d’une baguette.
H U CH E T . Petit cor qui fert aux chaffeurs
pour appeller les lièvres.
HUÉE. Cri des chaffeurs, quand le fanglier
eft pris : c’eft aufli le cri dont on fe fert pôur
effrayer le loup quand on le pourfuit.
HUER : En terme de fauconnerie, c’eft le
cri du hibou.
H U E T / o u H U É T TE ou H U LO T T E . O ifeau
noéturne qui eft une efpèce de hibou j il
a le pennage cendré , la tête très-groffe 8c la
taille du coq. C et oifeau'a près de quinze pouces
de longueur depuis le bout*du bec jufqu a 1 extrémité
des ongles. Sa face eft enfoncée & comme
encavée dans la plume. Son bec eft d’ un blanc
jaunâtre ou verdâtre , arqué 8c luifant. Son envergure
eft fort grande, il vole légèrement 8c
fans faire de bruit. 11 chaffe les petits oifeaux,
les campagnols , les fouris. . Il les avale tout
entiers, 8c rend par le bec les peaux roulées
en pelotons. 11 fait fa demeure ordinaire dans le
creux des vieux arbres.
HUIR. C ’eft le cri du milan.
H U ITR 1ER, oa/e Preneurd'Huitrés. Oifeau d'un
genre particulier 8c feul de fon efpece. 11 aies jambes
hautes, les pieds rouges, trois doigts devant &
point pat derrière. Son bec eft d un rouge de fang ,
long de plus de trois pouces , droit , applati
fur les côtés 8c renfle vers la pointe. 11 a la tête
d’un beau noir , 8c la plus grande partie de fon
corps eft blanche. C e t oifeau 5 de la grofleur
d’une corneille , a une extrême avidité pour les
huîtres. 11 habite ordinairement les côtes occidentales
de l’Angleterre.
HUPPE. Oifeau de paffagê qui tire fon nom
de la huppe ou crete dont fa tete eft ^ornee. 1!
prononce affez diftinétement put put, ou pupu ,
& le peuple lui a aufli donné cette dernière dénomination.
La huppe eft un fort bel oifeau , un peu moins
gros qu’une tourterelle , & q u i, comme le coucou,
arrive au printemps Sc s’en va aux approches
de l’ automne. Sou plumage eft agréablement
varié de jaune , dé noir 8c de blanc ; mais ce
qui la caraétérife particulièrement, c eft la crete
compofée d’un double rang de plumes , qu elle
porte fur la tête.' Son cri eft une efpèce de gé-
miflèment qui s’entend de fort loin , ordinairement
de grand matin , 8c rarement dans le haut
du jour. Elle fait fon nid dans des trous d arbres
, 8c ce nid n’eft pas formé d’excrémens
humains, de fiente de loup , de chien, de renard
, comme on ie croit communément ; mais
elle pofe fes oeufs, pour l’ordinaire au nombre
de quatre , immédiatement fur le bois vermoulu
qui fe- trouve au fond de ces trous. Il eft bien
v ra i, néanmoins, que le nid 8c les petits font
très-puans'j mais on doit plutôt l’ attribuer aux
débris pourris des fcarabées, & autres infeétes
que la huppe y apporte , qu aux excremens fup-
pofés dont je viens de parler. C et oifeau aime
les lieux folitaires, 8c fe tient ordinairement à
terre dans les friches 8c pâtis , où il cherche les
infeétes qui lui conviennent, 8c ne fe pofe guères
dans les arbres que lorsqu'on le fait partir. 11 eft
peu défiant, 8c fe laifle approcher d’allez près.
Quelques chaffeurs vantent la huppe comme «
bonne à manger > meilleure que la caille meme,
lorfqu’elle eft grade , pourvu qu’on ait l’attention
, dès qu’elle eft tuee , ae lui couper la
tête 8C le cou , fans quoi fa chair a un goût
de mufc.
On trouve cet oifeau fréquemment en Alface ,
aux,environs de C o lo gn e , & en Angleterre. La
huppe des Indes Occidentales eft la plus belle eu’on
connoiffe ; fa queue eft noire, fon plumage varie,
fes joues rouges 8c fa crête dorée.
Dans leslndes Orientales, ily a aufli une efpèce
de huppe , qu’on nomme au Mexique Yoifeau oou-
ronnnê 3 ont la crête eft verte 8c les grandes plumes
de couleur écarlate : cet oifeau eft d’autant
plus précieux qu’ il eft plus rare.
On appelle huppe de montagnes un oifeau foli-
taire qu’ on trouve dans la Suiffe, dont le plumage
eft d’ un vert foncé , le bec rou ge, 8c la
huppe emplumée femblable à la crinière d’ un
cheval.
HURE. Nom qu’ on donne à la tête du fanglier
, de l’ours, du lo u p , 8c de bêtes carna-
cières.
HURLEMENT. Cri du loup.
H U T LA . Petite efpèce de lapin de Saint-Domingue:,
qui a les oreilles courtes , 8c la queue
d’une taupe.
H U T T E AMBULANTE. Efpèce de loge dans
laquelle le chaffeur fe cache , 8c qu’il tranfporte
dans l’endroit le plus;convenable.
HYENE. Quadrupède qui reffemble beaucoup
au loup , 8c qu’on a confondu avec le chacal ,
la civétte 8c le glouton , quoiqu’il ait avec ces
animaux fort peu dè rapports.
L 'hyeift eft de la taille du loup : c’eft le feul
des quadrupèdes qui n’ait que quatre doigts , tant
aux pieds de derrière qu’ aux pieds de devant :
elle a comme le blaireau une ouverture fur la
queue , qui ne pénètre point dans l’ intérieur du
corps ; mais qui l’a fait prendre , par quelques
naturaliftes, pour un hermaphrodite!