
tout autour , & Ce courbe pour le furprendre :
dès qu'il fe Sent à portée , il s'élance vers la
bête., l'atteint en trois ou quatre fauts, la tér-
ralïe 8c l 'étrangle. Si elle manque fon coup ,
elle refte immobile d'étonnement, ou bien transportée
de fureur elle fe jette fur fon maître *
& quelquefois le déchire : il femble qu'elle
veuille punir l'homme d’avoir été fpeétateur de
fa; foibleffe.
PÀNTIÈRE^, filet particulier pour prendre
les bécaffes, 8c ffc'autres oifeaux : il y a des gantières
fimples , qu’on fait également de mailles
q narrées 8c de mailles à lozanges : il y a des /wi-
tièrcs volantes ou à bouclettes , qui coulent le
long d'une corde comme des rideaux de lit ;
enfin il v a des pantières en tramail ou contre-
maillées.
P A N T IÈ R E , fac à- mailles qui fext aux chaf-
feurs à mettre leurs provifions de bouche, &
pour rapporter le gibier qu'ils ont pris : on la.
porte ordinairement en écharpe.
PANTO IM ENT , nom d'une maladie qui fur-
vient aux oifeaux de proie. C'eft l ’afthme.
P A N T O IS , autre maladie qui furvient à la
gorge , aux reins, aux rognons des faucons. Get
oifeau, dit-on, à le pantois.
P A O N , f, m. ; oifeau diftingué par le riche
étalage- des couleurs de l’iris , 8ç par les yeux
brillants dont fa longue queue eft fuperbement
ornée. Il eft de ht taille d'une dinde médiocre ;
il a lar tête , le c o u , & le commencement de
la poitrine d'une belle couleur bleue foncée. Sa
tête eft petite ,, 8c parée d'une efpèce de mafque
brillant qui lui couvre le s yeux , 8c. au - defîus
flotte une huppe qui fe termine en un fai Sceau
de fleurs' de lys bleuâtres. Le paon a. le bec gri-
fatre , très-ouvert, 8c courbé; le cou long &
menu, le dos d’un blanc tiqueté dé fauve & dé
taches noires tranfverfales ; de très-grandes -aîles:
qui l'aident à s'élever en l'a ir , & à fe percher
iur les lieux élevés où. il fe- plaît. I f peut développer
fa queue en forme de roue. Ses pieds
font d'un cendré parfemétde taches* noires , &
armés d'éperons ou d'ergots très-forts.
La femelle qui s’appelle paoneffe ou panache,
n'a pas les couleurs du plumage fi brillantes que
le mâle ; elle eft- d'un gris cendré tirant fu t lé
brunâtre. Les petits du paon fe nomment paon*
neaux.
Le paon fe nourrit de-rgrains , 8c fu r -to u t
d’orge ; il a beaucoup de lubricité, puisqu'il
peut Satisfaire &x femelles : quand Son Sérail n’eft
pas complet, il attaque celles qui couvent, te
caffe leurs oeufs.
Le paon tient le premier rang parmi les oifeaux
apprivoisés, comme les aigles parmi les oifeaux
de proie : il a été apporté des Indes en Europe.
C e t animal ne Semble affe&er aucun climat, on
en trouve jufques dans le Nord ; mais Son plumage
y eft blanc au lieu d'y refter coloré.
Dans le royaume de Cambaye il y a quantité
de paons difperfés dans les champs par compagnies.
Ces oifeaux font très-fauvages, ils s'enfuient
dans les brouflailles à l'approche du chaf-
feur : la n uit, ils- fe perchent fur les arbres , on
en approche avec une efpèce de bannière où
des paons font représentés de chaque c ô t é , 8c
on met des chandelles allumées, au haut de la
pique : la lumière qui Surprend le gibier lui fait
allonger le cou jufques fur la pique , 8c il fe
; prend dans une corde à noeuds coulans que tire !e
j porteur de la bannière. Cette chaffe eft inconnue
i en Europe.
j Les anciens faifoient beaucoup de cas de la
I chair de paon ; pour les modernes ils l'eftiment
fort peu.
f Le paon de la Chine eft d’ un brun châtain; le
1 mâle a deux ergots dans la longueur de chaque
| jambe.
j P A P E , bel oifeau de la Caroline 8c de la
Louifîane, dè là taille du Serin. Le b le u , le
rouge , le vert Sc le jaune-orangé fe nuancent
S parfaitement Sur fon plumage. Ses1 aîles Sont vio-
j lettes , Ses cuiflës rouges- 8Tfes pieds grifâtres.
I PAPION ou BABOUIN , efpèce dé) fîn-ge qui
! fe trouve particulièrement aux îles Philippines
j & au Gap de Bonne-ESpérance. L e p api on a la
j queue courte , il marche ordinairement à quatre
jpied s; Ses griffes font très-fo-rtes. L'animal eft
j robufte, 8c Se bat avec courage contre les hommes
8c les animaux. Ces finges fe réuniffent en troupe,
! 8c portent le ravage dans les vignes , les-jardins
18c lés vergërs , tandis que plufieurs font placés
»en Sentinelles pour avertir s . 8c pour aider le
j pillage.
! Le papîon ■ eft fé ro c e , 8c porte à l’excès la
| licence 8c la lubricité.
1 PAR.AMONT ( Vénerie ) , fommet de la tête
'du cerf.
PARC ; étendue confïdérable de terrein planté
| de b o is , 8c fermé de murs } qui doit contenir
au moins cent arpens.
Otl y enferme toutes fortes de gibiers gros &
! menu», tels que des chevreuils, des daims , des
cerfs » des lièvres 8c des lapins. On y pourvoit *
auffi à la fubiiftante des bêtes , foit en y Semant {
de l'avoine ou de l’orge , Soit en y jettant pendant j:
l’hiver du foin , des fè v e s , ou des plantes de j
jardin. |
En terme de vénerie , on appelle particulière- j
ment parc l’enceinte des toiles dans laquelle on 1
enferme les bêtes noires pour les courir.
P A R C H A S S E R , chaffer une bête avec les
chiens cqurans, lorfqu'il y a deux ou trois heures
qu’elle eft palfée : rapprocher eft Synonyme de
parchajfer.
PAREMENT , fîgnifre en fauconnerie diverSes
mailles ou couleurs qui parent les aîles des oifeaux
de p roie , ou particulièrement la maillé qui lui
couvre le devant du cou.
Parement^ en -vénerie , fighifîe cei'ta'r'ne chair
rouge qui eft attachée à la nappe ou peau du
cerf.
P a r e m e n t b l e u , oifeau du Japon , plus
petit que le verdier, il a toute la partie fupérieure
verte , l 'inférieure blanche, les plumes de la
qUeue 8c des ailes bleues , à côtes blanches ; le
bec d'un brun verdâtre , les pieds noirs.
PARESSEUX ou A I , ou H À Y , quadrupède
de l’Amérique 8c de Ceylan, dont on diftingue
deux efpèces, le grand 8c le petit.
Le pareffeux de la prémièrè efpèce eft de la
grandeur d’ un renard de moyenne taille ; il a
des yeux noirs fort Sombres 8c endormis. Sa queue
eft longue d'un demi- d oigt, & ronde.
Celui de la petite efpèce n'a point de queue.
Son corps eft couvert de poils épais , roux ou
d’une couleur incarnat par deflus le dos. 11 a le
mufeau allongé.
L'une 8c l’autre efpèce de pareffeux ont les
jambes courtes , mal tournées , 8c plus mal terminées.
Ils ont deux ou trois ongles longs ,
pointus 8c recourbés en defîbus, qui ne peu- ;
vent fe mouvoir qu'enfemble. Ils ne fe traînent -
qu'avec dou leu r, 8c à peine parviennent-ils
à parcourir une toife én une heure. Ils vivent
de feuilles 8c dé fruits Sauvages. Us font la proiè -
facile des hommes 8c des animaux avides de leur
chair ; ils n'ont donc de rèfage qüe dans la Solitude
des plus épaifîes forêts.
P A R IA D E , terme ufité dans quelques provinces
pour fignifiër l'accouplement des perdrix,
pendant lequel on doit s’abftenir de les chaffèr.
PAROARE , bel oifeau de l ’Amérique méridîônrle
j il a la tête rouge , & le corps~noir &
blanc. La femelle a la tête d’un jaune orangé
Semé de points rougeâtres. I: y a une efpèce de
paroare dont là tête eft ornée d’une aigrette.
PARONS , nom vulgaire des père 8; mère des
oifeaux de proie.
P A SAN , nom oriental d’uney'gazelle particulière
qui produit le beyoard ; elle eft de la
grandeur de notre bouc dômëfîiqiie, elle a le
I* p o il, la figuré , 8c l’agilité dir cerf : la chair
dii pu fan eft fort bonne à manger ; cet animal
vit dans les montagnes' ; on ne le trouve que
| dans le le vant, c'est-à-dire en É g yp te , en Ara-
{ bïe , en P erfe, 8cc.
i
Lés quatre jambes du pafan font blanches ,
j toutes ont une tache ovale fur les genoux : au
; deffus du fàbot Sont deux ergots concaves ,
pointus , franc!)ans, longs d'un pouce 8c demi ;
Ses cornes font d'une courbure preSqu'infenfible
8c entourées de cercles jufqu'à la moitié de
leur longueur. Ses Sabots .forment un triangle
.long, ce qui aide ranimai à glifîer & à descendre
plus facilement des montagnes efearpées.
Le be^oard orientai que fournit le pafan , eft
une efpèce de pierre, qui eft d'ordinaire d'un
vert d'olive brun , en dehors & en dedans; on
en a fait une grande consommation dans les
derniers Siècles , parce qu'on regardoit cette
concrétion comme un cordial 8c un contrepoison.
Buffon, après avoir compare enfembîe les
observations des naturaliftes anciens 8c modernes,
prétend que la plupart des animaux rumi-
nans, 8c Sur-tout toutes les efpèces de chèvres
8c de gazelles, peuvent fournir le bc^oârd :
en e ffet, ces pierres font toujours formées par
touches concentriques, 8c contiennent dans
leur noyau de petits cailloux, des noyaux de
prunê , du tamarin, des brins de paille ou des
boutons d'arbres : ainfi, cette produ&ion peut
être attribuée à une multitude d'animaux frugivores.
Lès anciens grecs ne connurent point le be-
toard : Galien left le premier qui faite mention
aé fà qualité d'antidote ; mais ni les grecs , ni
les latins, ni les arabes mêmes qui en font beaucoup
dé consommation, n'ont indiqué précisément
les animaux- qui le produisent.
PASSAGE ; il y ,*a plufieurs Sortes d'oi Seaux
depaffage. Il y a auflî des faucons de pajfagc.
PA S SE E , grand filet à prendre les bécaffes ;
on lé tëhd dans les taillis entré les arbres les
plus élevés* 8c dès que le gibier a donné de