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■ ment la chair comme celle du chevreuil. Le
véritable Ouanderon eft-une efpece de babouin
dont la queue a fept à huit pouces de long. Il a
une large crinière fur la tête & une grande barbe
de poils rudes , il marche pins feu-vent à quatre
pies qu'à deux. Cette efpece eft fufceptible
d'éducation.
OUAPJNE ; efpece de fingo de’la famille des
Sabajous. L'ouarine a la face large & quarree, les
yeux noirs , les oreille? courtes 8c arondie's ;j la
queue nue à fen extrémité » avec laquelle il s'accroche
à tout ce qu'il peut embraffer ; il a les poils
forts longs. C e finge eft de la grandeur d’un
levrier 5 il marche à quatre piès ; fa voix eft forte
& fonore comme le bruit d'un tambour, cé qui
lui a fait donner- le furnom de Hurleur.:
G U E T T E , ou COT IN G A ROUGE de
Cayenne 5 oifeau en qui le rouge domine par
nuances. La teinte la plus-vive eft fur la partie fnpé*
rieure delà tête, 8c forme comme une-couronne
qui fe releve en manière de huppe : fa queue eft'
terminéè en noir; il a les piedsa’ uh jaune faïe.
On le trouve communément a lajGuiane y fa* longueur
totale eft de fept pouces.
OU ISTITI > efpece^ de petit fagouin qui n’a,
pas plus d’ un demi-pié de longueur. . Ce linge, a
une forme élégante & dés moeurs douces. Sa.face.
eft nue de couleur de chair affez foncée. I l eft
coëffé par deux toupets de longs poils blancs au
devant des oreilles qui.font arrondies , .plates,
minces 8c nues. Il mardis â..quatrepié.s, f i fe
nourrit de fruits, de leg.umès, dsinfédtè_s.;
O U RO VAN G ; ou MERLE CENDRÉ de;
Madagafcar. Son plumage eft cendré ; maïs fur
la tête il eft prefque noirâtre avec une légère
teinte de vert. Il eft moins formé & fans mélange
fur la queue 8c les ailes. Son bec eft jaune :8c
marqué d’une raie brune.
O U R S , quadrupède fauvage 8c fôîitarre;,
Il a les fens de la vue , ; de l’ ouie & du toucher:
fort bons, quoique fon oeil :foitsp e t i | f e s oreilles
courtes 6e fon poil for t touffu , il frappe avec
fes poings comme l'homme avec les fiens ; l'Ours
mange de tout 8e digère tout avec une égale
facilité..
I l'fu it par inftirrft tçute foeiétré, il s’éloigne
des lieux ou lés hommes ont accès , 8e ne fe trouve
à fon aife , dit Buffôn, que; dans .lès] endroits qui
appartiennent encore a la vieille .pâture.
C e t ammaEhabite-les bois montagneux les plus
épais 8e les moins fréquentés, Se par préférence,
les forêts de fapins-: il y établit fa-demeure dans
des grottes formées par lés rochers, ou dans le
ttonc creux de quelque vieuxarbre , s i l s’en trouye ,
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d’affëz gros pour nê lui offre aucune lceo mloogdeitré ; d8ee locerftqteu ee flep èfciee u, illo cgaeft,e quil ’ilr amreacfofeu vdrue bdo’hise rpboesu r8 ef ed eeo fnefutriullierse unaeu
point de- la rendre impénétrable à l’eau.
il eLf’to uforsr tf eg rreacsè ,l e8 àe lfae f int-i ednet dpéecnedmabnrte ,c itnemq posu ofiùx [Smemanaginere s: dla’nexs cfèas tdaen ièfâr-e , fans en fortir, & fans'- graifle lui fait fuppor-ter:
S cfeemttee llloen rgëfutee aaubffliti ennefnecrem. éOe np ean dparnétt qenudautr e qmuoe is1# ; émpaoisq ucee l,a f; ensl epfte tiptass fovnrta-i‘efenmcobrlea balfef.e zS ffo■ibleas cpeotuter'
êqturee lael-lmaiâtéles ,:• se’lilles dnoei tl aê ttreett1 pelnuts pplruesf>fé aeu dme ohin fsa inme-- fcoonutr-si ls paasl oernsc eolrlee eenft éotbalti gdéee fdee p faoffretirr daev efoc n.efuex-- dpoerunri elre udru pnroomcu,r eror id dee q Cuoaif tivlilver 8ec.- dAel ph’on-fë XI * en 13 50-,' dans ùn traité qu'il nous aL laéioffné , fmuro lrat v» éonuerrsi \e ,p oduitr Tquoerd i«n aqirueo yiq fue’ irle cfèoliet ntV rpaei nqduaen t -4le0s; |»| jjoouurrss d, ef afvéovirri etro , uhtu ilte jomuoriss qpdlue tôjatn ovui ehru, it8 jco udrixs U~;plus tard, - fuivant la nature -du terreiu, des-
.-» onuer ffees s rqeuciè loenntt dpeos:ipnett,i tps aaru -ldae frfaoiû fos nd eq *ufiex. mleouirss,-. : 9wi ofounrfto nosb lleigsé etosu drme efonrtetinr ta vfaencs e.cuexf fpeo yu r lequur’ eplrlôesv j'a»u xc uarpepr rloecuhr enso udrer iltu'hriev »e.r , L8écs loeuurrfse s pmoerttetes?n tf boanst- d’un , de deux, trois, quatre , 8c jamais plus de
tGinq petits.
: Il paroït, fuivant Gefner , quyon_ diftingue eff
S Suiffe deux efpècës à*ours bruns , qûi hé different
qpe paria taille. Les.plus pptits^font .leur^d^nie^re;
dans les rochers ont un -nom, particplier qui
défigne cette habitude ; les .plus 'gros font ceux
qui attaquent les boeufs & les chevaux, il. s'en
tue quelques-uns dans les Pyrénées qui pefen.t
jüfquà fix-cent 1jiyr.es.
Les ours foht aftez.'cômmuns' dans quelques:
pcuarltiièerse mdeenst dmaonsh tlâegsn bèso isd ud iDt aŸu’p-ihllianré-d ,é -L8ca nps a,r dtie
- La Ferrtere , de Pafunfny , 8c de Saint Barihé- ldéamnVs'yc euàx'p deeu de dïftânce"de Grenoble , ainfî que- \x grande Ckàrtreûfe , qui en eft a cinq-
lièiiés 5 il y en a auflr dans le petit pays à'Oyfans, cfur 1 érfeft éloigné de cinq à fix lietje's , mais ils y font
i moifts - ’fréquéhs."
Ces animaux fe trouvent en affez grand nomb
r e , dans les Pyrénées du Béarn , de la-Bigorre ,
du Comminges & du Couferans. Les forêts mon-
tagneufes: des environs de Bagnères 8c de Cau-
terets,en Bigorre ; celles qui avoifinent Bagnères-
de-Luehon,. dans le Comminges , font les endroits
où il s ’en trouve le plus.
wl!
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Chajfe de l'Ours.
Voici la manière de chaffer les Ours.
La plus ordinaire eft l'affût. On s'y place , à
l’entrée de la n u it , à couvert de quelque buiffon,
ou quartier déroché. Ce qui dirige ordinairement
le chaffeur dans le choix d'un polie .pour les
attendre, c’e l f lorfqu’il rencontre des endroits
où l'ours a fbuillé la t e r r e p o u r y chercher des
racines de reglife fauvage, que ces animaux aiment
beaucoup. Il eft d'ùfage de fe réunir , au moins
deux enfemble , pour fe pofter à quelque diftance
l’un de l’autre , & que chacun foit armé de deux
fufiis, non pas tant pour fe défendre de l’ours,, dans
le cas où on n’aura fait que le bleffer , que parce
que cet animal eft rarement tué du premier coup :
car lorfqti'après l’ avoir tiré:8c bléffé y le chaffeur
eft reftë immobile fans bouger de fa place , il eft-
( dit-on).fans exemple,, qu’il foit revenu fur lui:
au. contraire.., fi après l'avoir tiré , il quitte fon
pofte , par crainte ou autrement, l'oürs, quoique
blffféys’il eft encore en état de courir ,1 e faifiraau
corps, & le..mettra en danger de périr, s'il n'eft
promptement fecouruj.c’eft pourquoi il eft prudent
de ne pas faire cette chaffè ffeul.
Une autre'manière de chaffer l'ours , cé font des
battues., telles à-peu,près que; celles qui fefont.
pour les loups. Ces battues ont lieu , lorfque
quelqu'un de (ces animaux s-’eft annoncé aux pâtres-.
qui gardent leurs troupeaux fur les montagnes,
paiT'enlèvement de quelque bête * o.ulorfqu'avant
qu'il ait eu le temps de faire fon coup , il eft
éventé par leurs chiens , qui font des mâtins de
la plus grande, taille. Ces chiens décèlent fon
arrivée par mrcettain hurlement craintif & lugubre
, auquel less pâtres ne fe trompent point..
Avertis par. ce moyen ils ne cefïènt de crier : ces
cris ne Féffarouchent pas au point de le faire
éloigner , mais ils l’empêchent d'avancer fur les
troupeaux. La nuit ils parviennent à l'écarter, en
jettant en l'air des tifons ardens. LorCque fours
s’obftine à demeurer dans, la montagne , alors
un des pâtres fe détache , & defcénd pour avertir
dans les villages.- Trente ou quarante hommes ,
plus ou moins ,* fe raffemblent, dont une partie
armés de fufiis, les autres-de fourches de fer, per-
tüifanes 8cc. Les fufiliers vont fe pofter aux
endroits où il y a,apparence que l'ours doit paffer:
en quittant la montagne , tandis que les autres
foulent le b o is , en feifant le plus grand bruit qu'il
eftipoflible , & tirant même de temps en temps ,
quelques coups de fufil pu de piftolet, chargés
à poudre^ Malgré tout ce tapage , il arrive quelquefois
que l'ours ne bouge p o in t, 8c qu’on le
laiffe derrière. Le plus fouvent, néanmoins, s'il
eft encore dans la montagne il déguerpit,- fans
trop fe hâter; 8c alors , fi la ch-affe eft heureufe ,
& qu'il vienne à paffer aux endroits où on l ’attend,
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on le tue : mais ces clr-iflès ne réuffiffent pas
bien fouvent, parce que l’ours , communément,
ne s'arrête pas long-temps dans la même montagne;
8c que pendant le tems qu'un pâtre met- pour def-
cendre dans les villages 8c avertir les chaffeurs ,
8c celui qui s'écoule avant qu'ils foient raffembiés
6c rendus fur les lieux , Ï1 a difparu , 6c s'en eft
allé à deux ou trois lieues 6c davantage de
l'endroit où on l'avoir apperçu, fans qu'on fâche
de quel côté il a tourné.
Outre ces battues déterminées par l’apparition
de quelque ours dans une montagne , il s’en fait
d’autres, de temps en temps par les chaffeurs
du pays , qui fe réuniffent , en certain nombre,
pour battre les-bois qu’habitent ces animaux,
avec de gros mâtins accoutumés à cette chafte.
Il fe fart atiffr des chaffes particulières, en
envoyant à la montagne , fur-tout dans un temps de
pluie, reconnoître par les traces fraîches de ces
animaux les endroits où il y en a : 8c lorfqu’ on en a
pris connoiffante , les chaffeurs fe rendent fur les
lie u x a v e c ces mâtins dont j’ aï parlé. .Les chiens
après avoir goûté la v o ie , vont lancer J’animai ,
qui pendant le jour fe tient ordinairement dans les
endroits les plus fourrés' dit bots ; 8c l’ours lancé
s'échappe fans être tiré , ou eft tué , bleffé , ou
manqué par quelqu'un des chaffeurs poftés fur
les paffages par lefquels on s’attend qu’il fera Cx
retraite. L'ours tient rarement devant les chiens 5 '
mais il eft pare ffeux à fe le ve r , 8c donne quelquefois
le temps-aux plus courageux de lui fauter fur'
le corps , mais il s'en eft bientôt débarraffé, 8£
fes agreffeurs s'en trouvent mal pour l’ordinaire.
La chaffe de l’ours n’eft pas fans danger : cependant
elle n’eft pas auffi périlleufe qu’on fe
l'imagine communément Quoique bleffé , il
attaque affez rarement les hommes, à moins qu’ il
ne foit harcelé dé trop près ; alors il fe retourne
pour faire face :- li l’homme eft aflèz lefte pour lui
échapper dans ce premier moment, il ne s’obftine
pas ordinairement à le pourfuivre , mais s’il le
joint, il fe dreffe , 8c l’embraflant de fes deux pattes
de devant, il l’étreint de manière à l’étouffer ,
s’il n’eft fecouru promptement par quelque cama-
1 rade , qui vient tirer fur l’ours à bout portant. O ri
a vu quelquefois, en pareil cas , l'ours quitter
fon adverfaire , pour fe jetter fur celui qui venoit
de le .tirer. Comme cette chaffe fe Tait dans
les montagnes ,- il eft arrivé fouvent, par la pente
dû ter rein , que fours 8c l’homme ainfi em-
braflés .ont roulé fort b as, 8c que la chute les
?.. féparés fans qu’après- cela l’ours foit revenu à
la charge. Du refte , cetanimal, Iorfqu'il attaque
l ’homme , ufe rarement de fes dents. Cependant
il arrive parfois qu’e n fu y a n t , il donne un coup
de dent ou un coup de patte à un chaffeur qui fe
.. trouvera fur fon chemin, fans s'acharner davantage#