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du moins en Afie. L'odeur du mufc eft la plus pénétrante
de toutes les odeurs connues, & au bout
de plusieurs années , il conferve encore fon ancienne
a&ivité.
Le grand commerce du mufc fe fait au Tibet.
Les Indiens en font ufagé , non-feulement comme
un parfum, mais encore comme un remede qui
réveille l’amour & rétablit la vigueur des fens
épuifes.par la jouiffance.
MUSC AR D IN , petit quadrupède de Tefpece
des i;ats : il habite comme le lo ir , dans les b o is ,
& cherche un afyle dans le creux des vieux arbres,
il eft affez peu répandu: fa chair n’a point
de mauvaife odeur , mais cependant n eft pas bonne
à manger.
C et animal s’ engourdit par le froid, & fe ranime
dans le printems $ il fait fon nid fur les arbies,
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comme l’écurèuil; & produit ordinairement trois
ou quatre petits : il y a une efpece de mufcardin
-en Italie qui produit le mufc.
MUSER, terme de venerie , un cerf rriufe^,
quand'il commence à entrer en r u t , & qui!
court la tête baffe le long des chemins & des
campagnes.
MUSIMON, quadrupède qui femble particulier
à la Sardaigne , quoique Pline’ affure, que de
fon tems on en voyoit en Corfe & en Efpagne ;
il a la taille & le poil d’un c e r f, avec les cornes
du bélier : il vit d ’herbages, & fe retire dans les
montagnes les'plus inacceffibles : la rapidité de fa
courfe' rend fa chaffe très-difficile. Sa chair eft
fort eftimee.
M USSE, paffage étroit d’un fort ou d’une
haie , pour les lièvres, ies lapins & d.autre gibier.
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IN A C E R , ( terme de fauconnerie) . On dit qu’un
faucon nage entre les riuees ceft-a-dire qu il
plane.
N’ALLER PLUS DE T EM S , expreffion employée
en verrerie, pour dire qu’ il y a un jour ou.
deux qu’une bête fauve eft paffée.
NANGUER ou NANGUEUR , nom qu’on
donne au Sénégal à ua efpece de gazellé qui a
trois pieds & demi de long, & deux pieds &
demi de haut ; ce quadrupède eft de la forme fk
de la couleur d’un chevreuil^, fauve fur les parties
fupér ieures du corps , & blanc fous le ventre ,
avec une tache de la même couleur fous le col.
Ses cornes ont fix ou fept pouces de long, & ont
cela de particulier, qu’ellés font courbées à la
pointe en avant, à-peu-près comme celles du
chamois le font en arriéré. Ces nanguers font de
jolis animaux, aifés à apprivoifer: ils.font timides
& doux, & n’ont d’autres reffourees que dans la
légèreté de leur courfe. Le narguer eft probablement
lé. daim des anciens.
mailles1 feront en lozange; on les fera d’un pouce
de large pour l’alouette, & de 'neuf lignes pour
l’ortolan. Là levure eft d’environ quatre-vingt
maillés: chaque nappe doit avoir huit ou neuf
toifes : enfuite on les. enlaime, des deux cô té s , on
paffe une corde câblée dans les gra ides 'mailles,
& on fait une boucle à chaque bouc dès cordes
pour le§ paffer dans des bâtons. Pour ce qui regarde
NAPAUL ou FAISAN CORNU ; oifeau du
Bengale qui a deux cornes fur la tête. Ces cornes I
font de couleur bleue , de forme cylindrique ,
obtufes à leur extrémité, couchées en arriéré ,
& d ’une fubftanee analogue à la chair calleufe. Il
a le tour des yeux garni de poils noirs; au-deffous
de la bâfe du bec inférieur prend naiffance une
forte de gorgerette formée d’ une peau ‘ feche ,
laquelle tombe & flotte librement fur la gorge
& la partie fupérieure du cou. Leïomme.t de là
tête eft rouge ; une couleur rougeâtre & des taches
blanches entourées de noir nuancent affez
régulièrement fon plumage. Ses ailes ne paffent
guere l’ origifle de fa queue. Ce qui annonce un
oifeau pefant.
NAPPE : peau de cerf qu’on étend quand on
veut donner la curée aux chiens.
Des oifeleurs donnent auffi le nom de nappe à
la partie l'a plus déliée de leurs filets.
La nappe dans un tramait, eft la toile du milieu
ui a de petites mailles de fil délié qui entrent
ans les grandes mailles.
Le§ nappes pour prendre les ortolans & les
alouettes, doivent être faites de bon fil »bien
délié & rondement retors^ en deux brins : les i
la largeur, dn paffe une ficelle dans toutes
lés mailles du dernier rang, &' 6n la lie d’ un feul
bout a la corde f car l ’autre doit- être libre, afin
qu’on puiffe rétrécir ou élargir le filet au befoin,
fuivant la longueur des bâtons qui le font jouer.
On fait auffi des Nappes pour prendre les
canards : on les compofe de mailles à lozanges.de j,
trois pouces de large ; la levure eft de trente
cinq ou quarante mailles., & la longueur de dix
ou douze toifes. Quand on enlarme ce filet, on
a foin de faire de grandes mailles de ficelle
des deux " côtés , de maniéré cependant
qu’elles ne foient éloignées que de fix en
fix pouces , pour y paffer intérieurement des
cordes câblées, auxquelles on fait des boucles
pour les paffer de chaque bout à des bâtons
quand on voudra s’ en fervir. Lè fil de ces Nappes
doit être parfaitement bon & retors en deux
brins ; on les teint auffi en brun , & on les trempe
dans-l’h u ile , afin qu’ils fe cenfervent plus facilement
dans l’eau.
‘ NASILLER. On dit.en terme de Venerie que
le fanglie'r fe fouille & nafille dans la fange.
NASSE , filet pour prendre des oiféaux. II
eft rond à l’ouverture, & fe termine en pointe :
on le foutient par plufieurs cerceaux qui vont
toujours en diminuant, & donc les vergés font
éloignées au moins de douze lignes. On fait ordinairement
l'es Najfes d’ofier.
La Najfe pour prendre des oifeaux fe place auprès
d’un buiffon autour duquel on aura femé du
! grain. On met au-dedans de petits moineaux .qui
attirent leurs compagnons : le gibièr entre aifé-
ment dans,la Najfe , mais il né fauroit en forcir.
- NEMS ou NEIPSE ; nom d’une efpece de
! furet qu’on trouve en Afrique; il eft très fouple
| & très vif. Son oreille eft fa^s p o il, fon mufeau
eft-très fin, fon'corps eft couvert de longs poils
jafpésd’un brun foncé, mêlé d’un blanc fale. Un
fauve clair & un fauve bruii font les nuances de