
vu, A V E R T I S S E ME N T .
privilégiés le droit exclufif de la chaffe , & qui obligeoient le laboureur de laifler de-
vafler fes champs par des animaux mis fous la protection du delpotifme,il fuffit de rapporter
ici les difpofitions bienfaifantes & jufles du droit naturel & c ivil, confacrées par
le décret émané de l’Aflèmblée nationale le n août 1785) ( vieux ûile). « Ce decret
« rend à tout propriétaire l'exercice du droit de chaffe. Chacun elt maître de détruire
» ou de faire détruire toute elpèce de gibier feulement fur fes poffeffions. Pour mâin-
» tenir le refpeét du aux propriétés, l’Affemblée nationale a prononcé des amendes
» confidérables contre ceux qui chalferoient fans permiflion fur le territoire d’autrui }
« elle a autorifé le confeil-général de chaque commune à établir dans les campagnes des
» gardes champêtres , mefliers , ou bangards , pour Veiller a l’execution de cette loi ».
Voilà tout le code aéluel des chaflès dans toute l’étendue de la République françaife.
A
B A T S S F R , ■ c’ eft. en terme de Fauconnerie,
ôter quelque "ihofe d. : la portion du manger de
Doifeau, pour le rendre plus; léger & plus avldej
à -la; proie.
A B AN DO N N É . ad:. épithète que donnent
les chaflWs à un chien 'courant qui prend les
devans d’une meute , & qui s abandonne lur la
bête quand il la rencontre.
ABANDONNER, en Fai-connerie , deft laiffer
l’oifeau libre" en' campagne , ou pour l’égayer ,
ou pour, le congédier iorlqu’il n’eft pas bon.
ABATIS , fe dit de l’aâûfln d’un chaffeur qui
tue beaucoup de gibier ; c’ eft aufll le nom qu’on
donne1 aux petits chemins que les jeunes loups
fe font en allant & venant au lieu ou ils font
nourris; & quand les vieux loups ont tuq des
bêtes , d i t , les loups tint fa it cette mat-un
grand- aBatis.
ABArTTKE l ’oifeeu , c’.eft le tenir & lé fertep
entre deux mains, pour lui donner quelques me-
dicaihens. On d i t , i l faut abattre< l oifeau.
ABATTURE S , f. f. pl. ce font les traces, &
foulures que laiffei fur,l’herbe , dans les brofc
-failles , ou dans-tes taillis , la bete, ,auve en p a l-
faut :, on connoît; le cerr par fes abattures.
• ABBECHER oit ABBEGOÛ^R ., v . • a. c’efl.
donne p la-becquée à un oifeau qui ne peut pas
manger de lui-même-
Ah\ecquer ou <abbéchcr lo ife a u , c eft auflî lui
donner feulement une partie du pat ordinaire pour
le?-‘tenir en appétit ; on dit , i l faut abbecquer U
laitier.
ABOIS , f- m. .pl. terme-de chqjfeb il marque
l'extrémité-où je- .cerf çft, réduit foriqu’éxcéff
par une longue cq.urfe il manque de to r c e ,jtv
regarde derrière lui fi les chiens .{ont toujours
à fes trouffes, pour prendre du reiache j on dit
alors que % cerf tient le.s .abois. . >
Dérnier s abois’. Quand la bête tombe morte-,
ou eft outrée , on dit la bête tieht -les derniers
afpi^s.
? ABORDER , V. f Fmcdxnerie tio ffque
la perdrix pouffé-; p a l’ oif-au de proie gagne
Chajfes
quelque buiffon , on d i t , i l faut aborder la remife
fous le vent, afin que les chiens fentent mieux
; la perdrix dans le buiffon.
: A B O Y E U R , f. m. nom d’un oifeau qui^ habite
les marécages des côtes maritin.es de l ’Europe
, - où il fait fon nid, tant autour de la mer
méditérannée, qu’autour de l’Océan : il eft à-peu-
près de la grandeur du pigeon > fon bec diffè re
de celui de la beccaffine', en ce qu’ il eft comme
creufé à u -d e ffû s a u ‘milieu de* fa longueur, de
forte qu’il femblè fé recourber en haut vers ' fon
extrémité qui eft unie , un peu pointue & fans
rènflemens. La couleur dominante de cet oifeau
eft le b r u n a v e c de grandis taches noirâtres
fur le dos. Le bec elt brun , les pieds
font gris , & les ongles couleur de poix ou
brun noir.
On chaffe cet oifeau réputé bon^ibier, comme
la becealEne.Bon nom dJaboyeur lui vient de fon
cri ordinaire. > /;
A BO YEU R S , f. m. pl. c’eft ainfi qu’on nomme
des chiens qui annoncent la prifence on le. départ
du fanglier, ou d’une autre bête chaffée ,
qui ne manquent jamais de donner a fa vue ,
6c d’avertir le chaffeur.
A B R EU V O IR , f. m. endroit où les oifeaux
vont fe défaltérer ou fe baigner.. On prend beaucoup
<Toifeaux :aux. -abrèiivoins..: L’ auteur é dé 1 avi-
ceptologie en fait une chaffe particulière * fous
le; nom de chajfe aux■ abreuvoirs.
Ces endroits font d’autant plus avantageux
pour la .chaffe des .oifeaux , qu’ ils font plus tranquilles!
& plus éloignés des endroits paflager-s ou
trop' fréquentés par? les, beftiaux. Un abreuvoir
proche des vignes ou des champs enfoncé de
; cent pas dafis- le bois-, k voiim.. d’un taillis,,
, eft d’une Situation des plus favorables , & peut
être-tendu avec lés plus- flatteufes efpérances.
Si cet abreuvoir eft formé par une fontaine
qui prend fa fource au bois , on doit , ou en
I tendre tout .le courant, ou bien le couvrir de
branchages, après en avoir ’rétréci & crx-ufé iç
lit ; eh fe réfervant les meilleurs ‘endroits Feule-'
trient qu’on fe pfopo’fe de tendre j mais quand
c’ t ft un trou plein -d’une eau' croùpifianro qui
fert d’abreuvoir^ il faut ne rien couv *1 &_ 1 en-
A