
min , de petits capuchons dans lefquels la tête
d’un rat puiiîe entrer facilement | on place dans,
le fond de ces cornets du fromage, ou autre
appât quelconque : on met ces capuchons à l’ouverture
des trous y les rats attirés p a r la gour-
mandife viennent'pour laifir l’appât» & à l’ inftant
leur tête ïfè trouve encapuchonnée , parce qu’on
enduit avec de bonne glue l ’intérieur des capuchons
> ils courent alors çà Sc là , fans lavoir ou
ils vont || ils ne peuvent retrouver leurs trous :
on les, .tue alors à coups de hâtons > ou les chiens
les expédient â coups de dents.
Comme on ne fauroit indiquer trop de moyens
pour détruirè les rats Ôç lés.foutis,. nous allons
encore indiquer quelques procédés auxquels on
peut avoir recours. On le procurera de grands, va-
fes de fer blanc , de faïarice ou de gfës , que
l ’on recouvre avec; une grande peau .de parchemin
} on la coiinè ,. dans fon milieu comme
une efpèce de trappe ; ori met fur cette peau des *
amorces pour attirer l,es rats[Xo\xf o u r i s & autoui j
du vaiflVau , des planches qui aident le.s-'mw ik
fQuris à grhrvper.-delTus. Lorsque ,,ce^. apim^ux .
viennent pour manger l’appât qui les attire , il
éft impoiîible que quelques-uns> ne pafient fur
cèt.te trappe qui fe .baiffe dans le., moment: * j le ye- ,
lève enfui t e } & l ’animal étant dans le vafe qu’on
a rempli ,d’eau a moitié ,- ,& dont l’intérieur e^.
lifte , ne peut plus fe fauv.er ». il , crie ^ fes .cris
attirent les feni.blables , & p l e u r s fe précipitent-
ainli dans le Vafe , o ù ils perilfent.,
La vapeur du fel de fuccin- -j fèl éffentiel retiré
ar fubhmation.du fuccin , fait fuir, les ' rats qui
à,bâtent les magafiris de drogue fies j niais fitôr
qu’on retire le fe l’de cet endroit, ils reviennent
bientôt après.
Uu payfan de Tranfilvanie voyant, fes champs,
ravagés par dés milliers! jde rats ys’avifa, pour ia-r r
cilitèr aux corneilles fort communes chez, lui
qui font tfès-friandes de cette proie, les moyens
de s’arrêter fut tes-champs.» d’y planter .des perches
de dfftanée en diïlance ; les corneilles s’y.
raflêmblèrent en foule , &: firent une telle chafie
de rats &c des foiiris , qu’au bout de quelques
temps , on n’en vit plus.. .
( Dift. de ïindufiric. )
R a t p s fo r e t (le) a fa queue très-longue ,
couverte de petites écailles fon poil eft eh'
defius du corps d ?une couleur" fauve , & eu def-
fous il eft blanchâtre. ;
Ra t des chamfs ( le ) eft une efpèce de:
campagnol.
Le rat £ Amériquede Virginie , de Madagafcar 3
le rat oriental , le rat fauteur de Sybéfie-j, toutes
ces fortes de rats rie différent guères entre elles
que par leur.grandeur, Ec‘ par les copieurs
,ôti poil.
.Ra t -d’ eaü , petit quadrupède, delà grof-
feur du ra t, & qui a le naturel & les moeurs de
la loutre .* il rie fréquente que les eaux, douces »
Ar. fe nourrit de gouions , d’ablertes , d infectes
d’éau & de grenouilles ; il nage aifément, & fo
tient iong-tems fous l’eau. Les chiens vont a la
chafle avec ùné efpèce de iuvtur : fa chair n eft
pas abfolument mauvaife., dans de cértai-
, nés provinces, les payfans la mangent les jours
d’abftinence. . ;
Rat - mü?QUÉ , .amphibie , que . quelques
Ina’tuiraliftes mettênt au nombre des loirs, & a autres
dans lé rang des caftprs.
? Çet animal fe trouve au nord des.deux contd-
nens : celui du Canada a un pied de long , & *
'une odeur forte de mtife v il Vit en fociété au
moips pendant 1 hiver , & fe bâtit une loge dans
H’eau dormante des marais j la nature femble lut
.avoir donné le même inftindt qu’au caftôr, &
la même induftrie pour en faire ùCagé - aulîi les
ifauvages appellent le rat mufquç y le frèjre du.
caftor.
L'â,'chalfe"du rat mufqué fé fait àu priritéms M
quand la glace fe fond & découvre fes habitations':
les canadiens tenyerfèrit alQtvfes cabanes.,
d’ affomment lui-mémè àyôups de bâtons. Dans
de mois de mai,, où ces animaux entrent en amour ,
des chaffeurs pipentdes males, en imitant le çri
des fq m e l le s & -quand ils. Iqnt a portée, ils
les tuérit à coups de fulil. La iourure du rat muf-
que, cil ordinairétnent la caufè de fa mort.
Rat Palmiste. Voye\ à l’article écureuil.
R Â TÔ N , quadrupède de la groffeur & de î»
firme d’un , petit blaireau , qui a la tête du
Criard , les dênts du chien , .&• un bandeau noir
j& tranfverfal - fur lesî yeux. R grirripe légèrement
jfur les arbres y fa marché eft moins une fuite
;de pas qnè de gambades.
Les contrées méridionàies 4e l’Amérique, fem-
,blent le pays natal du raton » il habite les montagnes,
& n’en defcénd que pour manger.les cannes
de fucre : il fe nourrit de poiflons, d’înfeéles,
de grains , de fucre, & dé lait : c’eft un. animai
.omnivore.
■ Ce joli animal fe familiarife aifément. Il mange
â la manière des linges.
RA VA LER ï Idrfqu'un cerf eft très-vieux, il
pouSe des têtes irrégulières Qc baffes : on dit
1 pour lors c’efl un cerf qui ravale.
RAYER , terme de vénerie. On dit rayer les
voies d’une bête ,’ c’eft-à-dire, faire une raie
derriifère fbn talon. On ne le pratique qu’ à Péri
gard des” bêtes qu’ on a delfein de détourner poux
les fairej cc^ooi^r e aux, ^baffeurs, a : a 1
Ribaiuler
REBAUDIR. Les chiens rebaudiffentquand ’
ils ont la queue droite , & qu’ils fëritent quelque
chofe d’extraordinaire.
REBUTÉ. Un oifeau rebuté , eft celui qui a perdu courage, ôc qui ne veut plus voler, é
RE CELER. Le ce r f eft reçelé, quand il demeure
deux ou trois jours dans fon enceinte fans" en
fortir.
RECHASSER. C ’eft faire rentrer dans les
forêts les bêtes qui fe font écartées dans les- *
builîons.
R E C L AM E , terme de chalfé) : il flgnifîê
les pipeaux, les f ile t s , & autres inftrumens:
avec lefquels on attire les oifeaux pour les ;
faire tomber dans le piège.
Réclame fe dit aufli en fauconnerie des oifeaux
de proie qu’on reprend au poing . avec le tiroir :
& la voix.
RÉCLAMER , rappeîlér un oifeau de proie4;
pour le faire revenir fur le poing. '
REDONNER 3 terme de vénerie & de fauconnerie
: on relance j: & oh rectànne un ce r f aux
chiens , quand on le requête. Un fàucon redonne
$ propos quamd il fe remet fans peine à lapourfuite ,
d ’uu gibier'•
R E F A IT , fe dit en vénerie., de la nouvelle
tête du cerf ou du chevreuil. *
RE FÜIR, fe.dit en vénerie du ç e r f& du gibier
qui fuit devant le chafleur, qui rufe & revient
fur fes ,pas pour dérouter le s piqueurs.
. R E F U IT E , lieux où vont les bêtes fauves-
quand on les reêhafle.
R E G A L IS , terme de vénerie, c ’eft la place
©ù le chevreuil a gratté du pied.
REGUINDER. Un oifeau de fauconnerie fe
reguinde , qnand ilv s’éleve en l’air par un nouvel
effort.
REJETS , termes d’oifeleurs : ce font de petites
baguettes élafliques.qui fervent dans les pièges
qu’on tend aux oifèaux.
RËINTÉ , un chien réinté a les reins larges &
élevés en arc > c’eft en "lui ligne ée vigueur.
R E L A IS , diftribution qui fe fait dans les
forêts, des chiens & dés chevaux pour la'chafle
de s bêtes fauves & pour celles des bêtes noires.
Ch a s s e s .
REL \ rSSER, fe dit d'i;n liivre'qui s’trréte
farts aller aa gîte , & qui fe met fur le ventre à
caufé de Ion exce/ïive fatigue.
RELANCER. C'eft lancer une ' faconde Fois
une bête’ ; on le fait d ’ordinairé quand iil y a des
relais'. . J '
RELEVÉ. On dit en vénerie le: relevé d’nne
b ê te , quand- eliè fort du lieu oû elle a demeuré
pendant ,1e jour pour te repaître.
REMARQUE > cri de celui qui mène les
chiens. quand il voit partir une compagnie de
perdrix.
REMARQUÊURS , fe dit en .fauconnerie de
ceux qu'on.m^ne. à la chalfe pour remarquer le
; départ des'perdrix.
R EM BU e flEM EN T . C ’eft quand upe bête eft
entrée dans le for t, & qu’on brifé iur fes voies
S au t & bas de plufieurs brifées.
Le faux rtmbuckement fe fait quand la bete entre
quelques pas dans un fo r t , & revient tout
court fur elle pour fe placer dans un au tre fort.
REMBUCHER , fe remettre dans le bois ; on
dit ce lièvre eft rcmbâiké, ce qui le rend dilHcile à
relancer.
REMES:ou REMIZ , oifeau très-rare 8t très-
recherché- en Ruffie, en Sybérie.■ & en Pologne,
' à: caufe des vertus médicinales qu'on attribue i
fon nid. Cè.t oifeau rt/fenLOÎe au roitelet, & a
. le''chant dé la mélange. Il a le .dos , bnm-y le
'bas du 6oip,s blanchâtre tacheté. Sa-longue
queue & fes ailes font, brunes. Son nid qu'il
fufpend dans l’enlburchure d'une branche, eft
Jùr.d'Mgrèttes-Jde- -faille, 'fortifié de chanvre- o«
d’ortie.
R EM E T TR E . En vénerie une perdrix fe remet,
quand après avoir fait fpn vol elle, s’abat.
REMISE ,li.eu où le gibier s'arrête après qu'o»
l'a fait lévér.
R EM O N T E R , terme de fauconnerie, voler de
bas en haut.
On dit aufli reînonterToifeau, quand on le lâcha
du haut d’ un coteau.
On feTert encore de cette expreflion, quand oa
veut engràiïfer un oifeau de proie *. il faut, dit-on ,
remonter ce faucon.
REMONTRER. C ’eft donner connoiffancé des
voies de la bête qui eft 'paffée : il e f t , dit - on ,
W r D d d