dont la queue eà dans un plan vertica l & plié e en
deux parties égalés. Les poules nous préfentent
une multitude de variétés] on diftingue entr’autres
*es P o u le s de Caux ou de Padoue 3 qui font très-"
groffes & h aut montées. Les'poules àjambes courtes
o u aux pieds courts ; les poules frijees , dont les
plumes font réfléchies vers la tê te . :Les poules né-
greffes qui nous viennent de G u in é e , qui ont les
os n o ir s , la c rê te & la peau noires , & la chair
blanche. Les poules kupees, les poulespattues , qui
on t des plumes ju fqu à Textrémité des pattes.
C O Q -D E -B R U Y È R E ou G R A N D T É T R A S .
C e t oifeau eft aufli connu dans certains pays fous
Je nom de fai/,an-bruyant , par rapport au c ri lïn-
guher que fait le m a le , lorsqu'il elt en am o u r , &
qu il appelle Tes femelles. Il a quatre p ie d s , ou
en v iro n , de vo l , & pèfe communément d ix à
d o u ze livres. Son plumage eft d’un beau noir luf-
t r e , parfemé, lorfqu il eft je u n e , de p etites taches
blanches , qui diiparoiffent à mefure qu’ il v ie illit .
Ses pieds fon t cou ve rts de- plumes ; i l a l e hec du
coq domeftique , & re lè v e fa queue en éventail
comme le dindon. C e t oifeau aime le f r o id , &
habite les bois qui couronnent les hautes mon-,
tagnes. 11 fe nourrit d e feuilles & fommités d e fa-
p in , de b o u le a u , de peuplier b lan c , de fa u le , de
g en é v r ie r , de feuilles & fleurs de blé-farra fin,
de p if lc n ji t , &rc. La femelle ne diffère du mâle
que par fa taille plus petite , & un plumage moins
noir. L e grand coq de-bruyère fe t rou ve dans Tes
ry ren e e s , dans les hautes montagnes du Daup
h in é , particulièrement du canton appelle le Ver-
corsy aux environs de D ie , & dans celles de l’A u vergne.
Dans ce tte dernière p r o v in c e , les beis 1
du Mont-d1 Or} & ceux de la Magdelaine, proche ‘
la v ille de T h ie r s , font les lieux où il y en a le
plus. Il s’en t rou ve auffi dans les forê ts monta-
gneufes de la Lorraine & de la haute A lfa ce . Ce s
oifeaux fe perchent fur les pins les plus é le v é s , &
c ’e f t , pour l ’o rd in a ire , dans ces a rb re s , que les
chaffeurs les tuent. En h iv e r , lôrfqüe la terre eft
co u v e r te de n e ig e , il s’en prend beaucoup de v i-
v a n s , a vec des quatre-de-chiffre chargés d’ une
pie rre p la t e , & creufés en-defîous.
'Poule, des bruyères. Elle eft plus petite que
le c o q , & reü em b le , par fon plumage , à la
perdrix. E lle pond jufqu’ à hu it ou n eu f oe ufs
b lanc s, marquetés de jaune : elle les dépofe au
milieu de là m o u fle , dans un lieu fe c . Lorfqu’elle
elle eft o bligée d ’aller ch èrcher fa nourriture , elle,
lès recouvre auffi de m o u fle , & les cache de maniè
re q u ’on a bien de la peine à les dé cou vrir. D ès
que les petits font, é c lo s , la mère les promène,
dans les oois-où ils fe nourriffent d’oe u fs de fou r mis
jufqu’ à ce q u e , devenus p lu s ,fo r t s , ils s’accoutument
à manger des pommes de pin.- Q u o iqu e
ces poules foient trè s-fé con d e s , ces oifeaux ne
fon t pas très-nombreux, parce que les o ife au x de
proie , les renards & autres animaux, en détruisent
beaucoup. -*
On voit quantité de ces oifeaux dans le nord
de 1 Angleterre & de l’Ecoffe, & dans les Alpes,
C O Q - D’ INDE ou DINDON. C'eft un gros
oueau d un genre différent de celui du coq, & qui
nous a été apporté des Indes Occidentales. Il s eft
multiplie dans ce pays-ci au point qu’il eft devenu
très-commun. On conduit ces oifeaux comme des
troupeaux dans les champs pour les faire paître.
Ea tete & le cou du coq.-d1 Inde font recouverts
d une peau q u i, ordinairement, eft lâche &
nafque & peu colorée, mais qui fe gonfle, s e -
i t^nd & devient d'un pourpre v if Iorfque l ’oifeau
eft anime de quelque paflïon. Le fommet de fa tète
paroit alors de trois couleurs, qui font le blanc
le bleu & le pourpre. On }e voit'marcher avec la’
herte du paon, & étaler pompeufement fa oueue
en roue. „ *
C e t oifeau a un appendice charnu 8c rouge qui
lui tombe de deffus le bec 8c defeend d’un pouce
plus bas : lorfqu’ il mange , cet appendice fe rac-
; coureit beaucoup. Le coq-d'inde n’a pas d’éperons
aux jambes. Quand les mâles font un peu âgés, on
1 les diftingue des femelles par un petit bouquet de
crins, femblabîes à de la (oie de cochon, 8c qui
fe trouve fous la gorge. Les femelles qu’on nommé
poules dindes , o n t, dans le même endroit,'un
petit morceau de chair fans crin.
Les coqs-d’inde varient par la couleur du plumage.
r
C oq-d'inde sauvage. On en voit à la Loui-
iiane , ns reflernblent aux nôtres; ils font cepen-
dant plus beaux à caufe de leur plumage d’un gris
de maure bordé d’un filet doré. Quand les naturels
du pays vont à la chaffe de ces oifeaux , ils fe ren-
dans les landes hériffées d’orties ; ils font
enafler leurs chiens ; les coqs s’échappent avec rapidité,
& , prêts d’être atteints, ils fe perchent
fur des branches d’arbre : les chaffeurs ont alors
la liberté de tourner tout autour, & les tuent l’un
après l’autre fans qu’aucun cherche à s’envoler.
Gette ftupidite paroît naturelle à la race des coqs-
d inde.
C oq de Bantam, C ’eft une efpèce de petit
coq tout-a-fait hardi & courageux. Il combat même
contre des chiens &r des chats. Ses plumes font
d une belle couleur orangée : la poitrine, le yen-
tre & lescuiffes font noires. Ces oifeaux font originaires
de Bantam dans les Indes.
C oq de W endhover. Coq particulier que les
anglois dreffént à la chaffe avec la même facilité
qu uq oifeau de proie ! ils infpirent du courage à.
un animal naturellement timide; 8srien ne prouvé
mieux que l éducation eft la rivale de la nature.
C oq des roches. T r è s - b e l oifeau qui fe
t rou ve dans la Guienne & dans le pays de Surinam.
On le nomme aufli coq des bois. C e t oifeau
.eft plus petit qiie le pigeon commun. ..Son bec
eft d’ un jaune clair St à-peu-près fait comme celui
du coq ordinaire. T o u t fon plumage e f t , tant en
diffus qu’en d e ffou s , d’ une belle & éclatante co u leur
d’orange. Les belles plumes de fa h u ppe, qui
forment un c ro jf làn t , font couleur de feu . A u
haut des plumes de ce tte h u p p e , fe v o it une bande
le tte étro ite qui cou rt en rond , & d’un beau
p o u rp r e , ce qui donne à l ’ oilëau un a fp e â fu-
perbe. On diftingue un peu de noir dans quélques
plumes de la q u e u e , q u i , t o u te s , font de couleur
a u ro re , courtes & comme coupées au bout. Ses.
jambes font co u r te s , & fes cuiffes font couvertes
jufqu’ aux genoux par les plumes du v entre. Ses
pieds font ja u n e s ; fes ongles font crochus &
larges. C e t oifeau ch erch e les fentes des rochers
& les endroits profonds & obfcurs. Il vo le &
vo it très-bien le jour; il v o it aufli pendant la nuit.
L e mâle & la femelle font également farouches ,
& très-difficiles à chaflcr : ils fe nourriflent de
petits fruits fauvages.
C oq de joute. Nom que les François
donnent à un animal amphibie , qui reffemble au
lézard , & qu’ on trouve en plufiears endroits de
l’Amérique & des Indes orientales.
L e coq de joute a cinq pieds de long , & quinze
pouces de circonférence : le m â le , qui eft d ’un
tiers plus gros que l i femelle , a une pcfture hardie
& un regard épouvantable. Cependant ce t
animal n ’e li point vénimeux.
On m.ange la chair & lès oe u fs du coq de joute.
Les habitans duBréfil lui fon t la chaffe au printems;
rn'ais comme fa peau eft fo r t huileufe , les balles
de fufil gliflen t fou vent fur lui fans le bleffer.
©n a remarqué qu’on pou voit garder ce t animal
vivant pendant.trois femaines, fans lui donner
à. boire ou à manger.
' C O Q U A L L IN . Quadrupède.. qui reffemble à
1 écureuil pour la forme du chrps , & par le pa- j
nache de fa queue ; mais qui en diffère pa rla taille ;
& par la couleur du poil ; il eft plus grand que l u i , i
& habite dans des trous & fous des racines d ’ar-
hre : il a le ventre d ’un beau ja u n e , & la tête , j
auffi-bien que le corps , variés de blanc , de b ru n ,
de noir & d orange-. Il eft défiant & r u f é , ce qui
en rend la chaffe difficile; il eft aufli trop farouche
pour qu’on pulfle jamais l’apprivoifer.
f°^ a llin ne fe trou vé que dans les parties
méridionales d e4’Amérique.
C O Q U A N T O T O L T . P e t it oifeau du M e x iq
ue , delà figure d’ un moineau. Il a le b ec jaune*
cou it, fejettàn t en a rrière. Son eftomaç, fon ventre^
fes, aîles font d’un jaune blafard : le réfte du corps
eft gris. Il a une crête fur le derrière de la tête.
COQ U AR D ou FAISAN BATARD. C et oifeau
vient du mélange du faifan avec la poule ordinaire.
C ’eil une efpèce de mulet qui ne multiplie
point. Il eft plus petit que le faifan. II a comme
lui une longue queue, un cercle rouge autour
des yeu x, & il fe rapproche du coq ordinaire par
les couleurs communes & ob(cures de fon plumage.
La chair du coquard eft très-délicate.
/ CO Q U E LU CH E , ou ortolan de rofsaitx de S ibérie.
C et oifeau doit fon premier nom à l’efpèce
de coqueluehon d’un beau noir, bordé de blanc
qui recouvre la tê te , la gorge , le cou , & defeend
en pointe fur la poitrine. l ia les flancs mouchetés,
de n o ir , & le defliis du corps varié de
roux & de noirâtre. Cet oifeau eft long de cinq
pouces. Il eft recherché comme un mecs délicat.
COR * f. m ., (ch a ffe ) . Infirmaient à vent à
1 ufage des chaffeurs. Il eft contourné ; il va infen-
fîblement en s’ évafant depuis fon embouchure juf-
qu a fon pavillon. Ce font les chauderonniers qui
les font. On peut donner au cor l ’étendue de la
trompette ; mais quelle que foit celle qu’on lui
donne par fa conftru&ion , elle variera toujours
félon 1 habileté de celui qui en fonnera. Pour foi>
71er du c o r on embouche le bocal en le preffant
contre les lèvres, foit à un des coins delà bouche,
foit au milieu, de manière que le bout de la langue
puiffe s’infinuer dans le bocal , & conduire le
; vent dans le corps de l’ inftrument. Il faut que le
bocal foit fi bien appliqué , qu’avec quelque violence
que le vent foit pouffé,- il ne s’échappe par
■ aucun endroit que par l’ouverture du bocal. C e
font les monvemens de la langue & des lèvres qui
modifient Je v en t, & c’ eft le plus ou le moins de
viteffe & de force du vent qui forme les différens
tons. On fait des concerts à plufieurs cors y alors
il faut qu’il y ait un certain rapport entre ces inftru-
mens. Si le plus grand cor a fix pieds de longueur ,
il fera la quinte en bas de celui qui n’ aura que
quatre pieds ; & fi l’on en a un troisième qui n’ait
:que trois pieds de longueur, il fonnera la quarte
du fécond. Il y a des cors à plus ou moins de tours,
jily en a même qui ônt comme un retour ou efpèce
d’anneau dans leur milieu. On emploie plus ceux
qui ont jufqu’à neuf à dix tours. Il y a des cors de -,
vachers; on les appelle plutôt cornet, ou cornet <t
bouquin.
COR AC IA S. Genre d’oifeau de p roie , dont le
caraétère eft d’avoir quatre doigts non palmes
trois devant & un derrière, & les jambes emplumées
jufqu’à l’éperon ; le bec conique 3 allongé
& un peu arqué, Cet oifeau eft à-peu-près de la
groffeur d'une corneille. Son plumage eft d'une
couleur qui tire fur le violet. Il habite les Alpes