BALTIMORE ,f.m . Cette efpèce d’oifeau eft
recherchée à caufe de la beauté de fon plumage
& de l’aptitude qu’ il a de fitter des airs. Il eft
a-peu-pres de la groflêur du Pinçon. Il a.la tête ,
la^ g jg e , les parties fupérieures du cou ,cm dos,
des ailes, d'un beau noir brillant, & les autres
parties du corps d’un très-bel oranger. On trouve
Je Baltimore en Virginie, A Saint-Domingue, &
dans le Canada. On lui donne le furnom de
Sifletir.
: BANCS , C m. envenerie. C'eft; ainfi qu’onap-
pellê les lits des Chiens.
BANDER, v. n. ( terme de fauconnerie ) ;
op dit de l’ oifeau qui fe tient fur les chiens ,
faifant la creffereRe , cet oiféau bande au vent.
BANTAME . Efpèce de Poule de l’ifle de Java,,
dont la chair eft un aliment exquis & très-fuc-
culent. C e t oiféau a la forme de'la demi-poule
d Inde des hollandois, 'mais il eft plus pe'tir. Les
Bsntames aiment les combats. C ’eft leur colère
naturelle qui les fait fur-tout rechercher parles
anglois. Ils s’amufent à voir ces Poules, fe battre
fentr’elles avec tantde fureur qu’ elles fe. tuent.
BARBARESQUE. Ce petit animal a (fez commun
en Barbarie, reffemble à notre Ecureuil. Il vît
de fruits comme lui , il a fon c r i, fon in ftih â&
fon. agilité. On l’apprivoife affirment. Le s habi-
tans vont à fà chatte pour s'en nourrir , & les
européens pour leur amufemeiït.
B A R B E T , f. m. ( Chatte. ) gros'chien- a poil
rrifé , qu’ on inftruit à rapporter , qui va- à l’eau ,
& qu’on dreffe à la chatte du Renard. On tond les
iarlets, leur poil entre dans la compofition des
chapeaux.
BARBILLONS , f. m. plur. (Fauconnerie ) eft
une maladie qui furvient à la langue des oifeaux
de proie, & qui leur eft caufée , à ce qu’ on croit,
par un rhume chaud qui tombe fiir les glandes de
la gorge & lesffait enfler.
BARBIROUSSA. C e t animal eft connu auflr
dans fes lndes Orientales fous le normde&abiro'ifa,
Sc de Barbircnjd : c'eft une efpèce de Sanglier 5 il
eft couvert d’un poil court & doux comme de la
fe jjg qüeue eft terminée par une touffe fem-
fclable : fon poil eft gris & fe s oreilles font courtes
« pointues ; mais ce quitte caraétérife, c’eftqua-
*re énormes défenfes, dont lesmoins longues for-
tent comme eettesdes Sangliers, de la mâchoire
inférieure , & les deux autres partent de lam a-
Choire fupérieûre , en-perçant les lèvres , & s’é-
tendent en courbe jufqu’au deflbus des veux : ces
deienfes font a un très-bel ivoire»
Ces quadruples défenfes donnent à ces animaux
un air formidable j cependant ils font peut-êtr-é
moins dangereux que nos Sangliers j ils vont de
même en troupe , & ont une cdeur forte qui
les décèle , & fait que les Chiens les ehaffeiït
avec fuccès : ils ne fe défendent qu’avec les défenfes
inférieures, car les fupérieures leurnuifent
plutôt qu’ elles- ne leur fervent.
Le Bdrbirouijfa: a la férocité du Sanglier $ cependant
il s’apprivoifeaifément : fa chair eftbonnèj
à manger >> mais elle fe corrompt en très-peu dé
temps. Cet animal a quelques habitudes communes
avec l’Eléphant j quand il veut repofer fa tête &
dormir d ebou t, il s’accroche à des branches d’arbre
avec fes défenfes fupérieures^
Le Barbiroujfa a le poil fin & la peau fort mince *
aufli la dent des Chiens s ’y empreint très-aifément:
& les chaffeurs courent moins de dangers dans
cette chaffeque dans celle du Sanglier. Cependant
on à befoin pour les mettre aux abois ; d’une plus
grande adreffe. Le Barbiroujfa a l’odorat très-fin ÿ
& il fe dreffe fouvent contre des arbres pour éventer
de loin les. Chiens & les chaffeurs : quand il
fe voit pourfuivi fans relâche j il Té jette à l ’eau. ,
ou il nage aufli bien que le Canard , plonge -de:
même A & échappe, de cette manière fouvent aux
chaffeurs.
C et animal eft connu, non-fèulementaux Indes,’,
mats encore, fur les bords du Sénégal & à Mada-
gafcar \ & par-tout on regarde fa chair commq
fupérieure en. alimens à celle des autres? bêtes
fauvages.
BARGE , f. f. Oiféau aquatique très-commun
en Egypte , en Europe & en Amérique. Il eft affez'
femblable au Courlis b & s’appelle aufli Courlis des:
marais falans. C et oiféau a un cri qui imite celui
d uB ouc& de la Chèvre. Il eft d’ un genre partieu-
; lier dont on diftirigue plufieurs efpèces.*,Son caractère
diftinCtif eft. d’avoir quatre doigts , trois
^devant & un derrière j fon oec eft fort long &.
obtus par le bout. On va volontiers a la chaffe de?
la Barges dont la<chair eft.fort délicate à manger*.
BARRES, f. f. en Fauconnerie, fe dit desv
bandes noires qui traverfent la queue de. l’E -
pervier..
BARRER, v. aéï. fé d it , en terme de chaffe
d’un Chien qui balance furies voies.
B AR TA V E L LE , f; f. C ’eft une efpèce de Perdrix
rouge plus groffe que la Perdrix rouge ordinaire
, & qu’on voit principalement dans: les
pays montagneux. Voy. Perdrix..
B A S , adj. fe prend'en vénerie , en cfiafle, pour
peu élevé: on dit bas voler .3 en parlant de la Per-?
drix ou autres oifeaux qui n’ont pas. le ;v o l
haut.'*
auffr Chiens muets , p^rce qu’ ils ceffent d’aboyer
quand le C e r f vient au change.
B AUDIR M Chiens, ( Chaffe ) c'eft les exciter
du cor & de là voix. On baudit aufli les oifeaux.
BÂW3É , f. f- ( Chatte ) C ’eft le lieu où la
bête noire , comme le Sanglier , fe couche tout le
; jfjùrV c‘eft ordinairement un endroit bourbeux
: & touffu de la forêt.
• B A SSE TS, f.m . plur. (Chaffe.) C e font' des.
Chiens pour aller ou fouiller, en terre. Ils ont les
ereilles ttoiiguesy le corps long ,1 ordinaflement!,
le. poil roux, les pattes cambr.ees en-dedans & le ^
nez exquis.
•"Ces’Oiîens font ‘excè!Iênsripouf “K-chaffe des
Renards & dés Blaireaux.
BATARÜ , âdj* ;en fâuconerië /-fe dit 'd*;tin oi-
feàu qui tient de deuxféfpèces, comme dü Sacre ^
& d u Lanier. ' '
" On fâit grand c a s , en V én e r ie , des Chiens
bâtards*, Veft-à-dire , des Chiens Courans fortis
d’uri Chien normand & d’ une Lice angloife, ou
d’ un Chien anglois & d’une Lice normande, &
que l’on nomme bâtards ^anglois ou normands.. ■ /
BATONS de chaffe i ce font ceux que l’on
porte quand* on và courre le ■ gibier.. : . ’ * |
B A T TR E L’EAU , v . a. ( terme de chafle ) ;
quand une bête eft dans l’eau , alors on dit aux
Chiens', • i l bât Veau.
Il y a. une. fanfârre particulière pour annoncer
que l’ animal eft à l’eau , & l’on n’en fonde la re^
prife'’ que Iorfqu’ il en fort. Voye^ les planches de
mufîqué ,• de chaffe > Tom. IX des gravures des
Arts & Métiers.
Sefairebattre , c’eft- fe - faire chaffer. long-temps
dans un même canton : on dit > ce Chevreuil s ejl
fait battre long-temps. - , •
' B4 T rÇÜ’Er>.f É ( Chaffe) manière de: chaffer le
ÿoup, 5, c’eft la- .plps dangerêufé' pour lçs, chaffeurs
&* pour lés Loups j'pour les :chàfleiifs J>arcë que
fi celui qui conâuit cette chaffe les difpôfe mal ,'
ils font exf>bfés "3 é’êntfetüer } pour les Loups ,
parce quë -les Loups effarouchés par une multi-
tudé d’ erifans & de femmes de' tout âge , qui font
armés de bâtons & qui traquent toute une fo r ê t ,
font 'tious'chaffés & forcés de paffer devant les
tireurs.
• Battue eft aufli üné chaffe au fufil qui fe lai:
avec des traqüeurs au bois ou en plaine.
BAUB IS, Chiens.5 (Chaffe) c’eft ainfi qu’ on
appelle des Chiens dreffes au Lièvre , au Renard ,
& au’ Sanglier. On leur coupe prefque toute la
queuë. Ils font plus bas de terre & plus longs que
les autres , de gorge effroyable. Us heurlent fur
la voie. Ils ont le nez d u r , & le poil demi-
barbet.
BAÜD, f. m. ( Chaffe) race de Chienscourans
qui viennent de .Barbarie. Ils cjiaffent le Cerf. Ils
font ordinairement tous blancs : on les -appelle
BEAU-CHASSEUR , en Vénerie , fe dit d’un
- Chien qui-crie b ien 1 dans la voie , & qui a tou-
; jours eirchailant la queue retournée fur les rems.
1' B E A U -R E VO IR , fi. m. fe d it, en terme de-
chatte , de l’ailion du Limier, lorfqu’étant fur les
! voies , il bande fort fur la bête & fur le trait.
1 BÉCASSE. C ’eft un oifeau de paffage qui arrive
; ordinairement dans les premiers jours d octobre»
■ C e pâttage-eft plus ou moins avancé ou retardé en
, certaines années, félon le tems & les vents qui
régnent au commencement de l'automne. Les vents-
' du levant & du nord-eft font ceux qui en amènent
5 le plus, fur-tout lorfqu’ils font accompagnés de
bççuillaçds. , ...
i II eft reçu parmi les chafléurs, que Ies^ Bécafîes.
I arrivent'dans nos;-contrées à trois reptifes. Le-
| premier paffage -commence immédiatement après
j la. Saint-Michel,.-, -c’eft-à-dire » ^dans les premiers
; jours d'oétobre., & dure jufqu’âux.approches de
: la Touffaint. Le fécond i lieu Vers la Saint-
| Andî'é,* St. le ttoiüème vers la Saint- Thomas»
L’opinion ta plut commune, eft qu’après l'hiver
, elles s’en'vont dàns le nord'.' Edivards lui-même ,
j célèbre naturalifte anglois, étoit dans cette per-
■ fuafion j mais c'eft une erreur. M. de Buffon allure»
. d'après Relou » que pendant le printems & l’é té»
i elles fe tiennent dans les lieux les plus élevés & les
' plus folitaires des hautes montagnes , telles que
: celles de U Savoie, de la Suiffe, du Dauphiné ,
du Jura, du Bügey , des Vofges.
i A l’égard de l’ Italie , Olina & Eugenro Rai-
’ mondi, dïfent qu’elles fe retirent, après l'hiver »
fur les plus hautes montagnes de. ce pays. Cefara
Sojatio dit la même chofe ; mais il fpécifie le s
"montagnes où elles yont fe tendre, qui fo n t ,
félon lu i , celles de la côte de Melfî , près Sor-
rento, au royaume, de Naples, du cap Peloro e a
, Sicile , &C même celles de la Paleûine.
Pour l ’Efpagne , Espinar, moins bien informé ,
dit qu’on ne fait où elles vont en partant de ea
royaume ; il ajoute cependant qu’on affure que ,,
pendant l’été , il s'en trouve dans les Pyrénées.
Les Bécaffes, à leur arr ivé e, fe jettent partout
indifféremment, fous la futaie comme dans
le taillis, le long des haies, dans les bruyères Se