1702;,
11. Décemb.
L ’Auteur
félicite le
Czar fur fa
Conquête. '
C h a p i t r e X I.
Çonjecrdtion du Palais d’Ifmeelhof Prefents qu’ony ap^
ÿorte. Un Chirurgien François a ¡J'affine- Coutumes à,
l'égard des enfants nouveauxne%-, des Enterrements
(ef des Mariages y même parmj les Etrangers».
E douzième de ce mois te C z a r v in t dî-’
ner x fur les dix heures du matin y cheg.
ur Lups, qui étoit arrivé d’A r ch an g e l ik -
v e i lle. J ’y v in s , fans favoir que ce Prince y:
é to i t , pour fé lic i te r ce Ma r ch an d fur fon retour.
Sa Majeflté , qui n’ étoir accompagnée
que de deux Seigneurs Ruif iens , m’ayant ent
r e v u , me f it entrer. Je pris la liberté de lut
prefenter quelques V ê r s , que. j ’ avois faits fur.
la prife de N o t teB o u r g , le priant d’èn excu-
fer les dé fau ts , parce que j e n ’étoispas Poète,'
& de les envi fàger fimplèment comme un effe
t de mon, z é l é , fie de la jo y e que pavois dé,
fa Conquête. Ibles reçût três-favorablement i,
me fitafleoir , fie m ’o rdonna de faire au Sieur
Lups la relation de fon Ent ré e , dont je m’ a-
quit tay à fa fatisfaétion. Enfuite on but quelques
rafades , à la cont inuat ion dé la nouvelle
gloire qu’i l vnnoit d?aquerir; {a)
Le
f a ) La plupart de ceux I ferontpeut-êtrefurprisque
qui liront cette Relation, I ce Prince.fe.familiarife.ii
DE CORNE I RLE LE B RÜYN. ' I<?J
Le dix-neuviéme, je reçus ordre de l ’Impé- 1702.1
tatrice de faire porter à Ilmaeelhofies trois Por- ,9* Décemb.
trai ts , que j ’avois faits une fécondé fois desjeunes
Princeifes. Elles étoient parties de
Mo fcow prefqu’en meme-tems que moy , fie
De faifoient que de defeendrè de earofle lorf-
<jue j ar r iyay. L e fre re de l ’Impératrice lès at-
te n d o i t , a v e c quelques Prê t re s , pour les in troduire
au Palais , qu’on avoit rebâti cet été,
le v ieux etant tombé en ruines. C ’étoit le jour
auquel il devoit être confa c ré , avant que la
Gour. y entrât,. M ’étant fait annoncer , je reçus
or dre de m’arrê ter dans le premier appartement,;
où je trouvay plufiêurs Dames de la*
Cour.. Le plancher éltqft couvert de-foin , fie il Confécra-
y avoit à droite, une grande table garnie de non 1>a*
j* ' 1 . o lais.
grands Sc de petits pains , fur quelques-uns
defqucls il y avoit une poignée de f e l , fie fur
d autres une faliere d’argent remplie de fel.
G eft la, coutume de- ce p a ï s - c y , que lès p a rents
fic les amis dè ceux qui von t habiter ùn-e
nouvelle ma i fon , la confac rent , en quelque
manie -
goût des Princes du Nord.
D’ailïeûrS la'familiarité que
ce Prince- aflèéte à l ’égard ■
des Marchands Etrangers, .
ne çontrifiuë pas, peu àTles ;
attirèr dans fes Eftàts.- '
avec de/impies Négociants
, jufqu a aller- dîrter
chez; eux > fansmême les én-
iaire avertir i mais on doit
favoir que chaque païs a fes
coutumes, fit que cette liberté
Allemande eft "