17037 pluiieurs qui foufrirent le même fupplicea
t o . M a y , Aftracan ; outre trente des principaux 4, q u i
furent envoyez àMofcow,où les uns furent
décapitez & les autres pendus. On envoya
leurs femmes & leurs enfantsi Cafan.Le Prince
ou Knees, Aldnge Cbun cBoldturvev.it^J Circaf-
fîen , aiïïfta a cette- Expédition avec quatre
cents de fes Tartares, &JVlr. F'x-/>MeJSuiiTede
nation., avec milleRuffiens, qu’ilcommandoic
en chef, aufquels on ajoûtacinq.cents Strelfesl
Ee Regiment de ^aligne avoit quatre pièces
de canon- ,& deux mortiers, &c les Streljes huit
pièces de canons mais ceux-cy arrivèrent trop
tard. Mr. Vtigne m’a déclaré . que pendant
Hurlement tout le cours du i îége , il avoit entendu hurextraordi
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naire de ler a minuit quatre a cinq cents Siackalles on
ehiens fau- chiens fauvages , d’une maniéré extraordi-
vages. naire , & qu’on n’en avoir plus vu ni entendu
, après la reddition de la Place,.
Les Troupes qu'on tenoit en Garnifon à Aftracan,
lorfque j ’y pa.iTay,étoijent le Régiment
de Vvigne y de mille Soldats, fans compter les
Officiers ; favoir, le Colonel, z.Majors, cinq
Capitaines,dix Lieutenants, ôc dix Enfeignes»
les Sergeants & lesCaporaux étantmis.au rang
des Soldats; fix cents SMelJêsMofcovites, commandez
par fix Capitaines & douze Sergeants>
trois autres Régiments de Streljes, natifs du
p a is , chacun de trois cents hommes, commandez.
DE C o R N E I I L E LE B r U YN. ï y f
mandez par un Colonel, & trois Stolniques ou 1703.
Capitaines ; deux Régiments de Cavalerie , 10■•■¿4 *7'
chacun de cinq cents Ruifîens, natifs de cette
Ville. En tout environ 3 500. hommes. Le
Régiment de y>x>igne avoir treize pièces de
«canon , les autres plus ou moins ¿proportion.
Les proviiions abondent'en cepaïs-là, à la Abonda*--
réferve du bled, qu’on y apporte de Cafan &
d’autres endroits ; & il y a fur-tout une pro-
■digieufe quantité de poiffon. Celui qu’on y
éftime le plus eil le ‘Baloege, dont il s’en trou-
Te], qui ont deux brades de long. LeStrelety Strelet >
a une aulne de long., Sc on peut dire que c’eft poison fort
le meilleur poiifon de toute la Ruifie. Il fe eillme-
vend jufques à. fix ou fept Rubels à Mofcow,
lors qu’il eft en vie, & on n’en donne icy que
deux ou trois folsi Oh l ’apprête-& o^ le grille
, à peu près comme le faumon ; & c’eil af-
furément lé poiifon le plus délicieux qu'on
puiife manger. Il s’en trouvé de deux fortes ; ■
mais en-général il a ailez de rapport à l’étur--
geon, comme on le voit dans la figure. J ’en ,
ay fait fecher deux pour les conferver. Les
Senjeroekes ne différent en rien dè l’éturgèon, -
qu’ils nomment AJJetrtne. Le caviar fe tire des
Beloeges , des. <lAfleurines & des Se-vroejnies} ôc on
lé tranfporte d’icy de tous cotez. Ils ont auili
®n très-bon poiifon , qu’ils nomment Soedak, Soedak.
«nu on accommode comme la merluche; quantité