1 7 0 1 *
t ÿ . Q t t o b r c -
Vin & eau-
d e -Y Î e .
R e v en u de
Douane.
s f V o y a g e s
brafler autant qu’i l en faut pour leur famille-J
en payant 50. lois par muid fur laDre ch e . Il
s’en trouve même qui font exempts de cet te
taxe.
On y apporte par mer du v i n , 8c de l ’eau-
de -vie de France : mais lad e rn ie re e f t fo r t che-
re , à caufe des grofles impor t ions dont elle
eft chargée. Cependant il s y en fait de grain,
qui eft t rès -bonne, 8c à un prix raifonnable.
Les Etrangers n’en boiv ent point d autre.
Le Cza r tire tous les ans un revenu confi-
dérable des impofitions établies en cette V i l le.
On a dit autrefois que fes droits fe mon-
toient à 300. mille Rubels; mais j ay t ro u v e ,
après une exaéte perquiiition , qu’ils ne rap-
portoient pas , en ce tems-la , plus de 180. ou
190. mille Rubels, chaque Rubel faifant e n v i ron
cinq florins argent de Hollande. Il y v e -
noit ordinairement 30. à 35. de nos vaif-
feaux par an ; mais il y en eft venu j o . cet te
an n é e , & 33. A n g lo i s , aufquels jo ign an t les
Hambourg eois , les Danois &c. ceux de Breme,
le nombre s’en eft monté à 103. La raifon de
c e la eft que les Marchands du pais avoient
accoutumé de tranfpor ter , en tems de p a ix ,
beaucoup de marchandifes à R ig a , N e r v a ,
R e v e l , ôc même à Kon in g ib e rg ôc a Da n t z ig ,
ôc que la meilleure partie de ce commerce a ete
interrompue par la guerre que la Mo fco v ie
avec
D e C o r n e i l l e l e B r u y n 7 53
avec la Suède; enforte qu’ il fe faicprefente- 1701.
ment tout à Archang e l. On compteaufli, que OMre.
Sa Majefté Czar ienne a .re çu , cette anné e ,
des droits impofez fur les marchandifes, depuis
l ’arrivée des premiers vai f leaux, jufques
audépart des derniers, la femme de 130. mille
Rubelst ou de 1C0. mille Rixdales. On eft con v
enu de payer la moitié de ces droits , en
cet te monnoye , ôc l’ autre en ducats d’or , ôc
fi on vouloir les payer tous en ducats , ils re-
fuferoient de les prendre , mais ils veulent
bien des Rixdales. Ce la s’entend des mar- Marchsncfi-
chandifes de dehors. Les principales de cel- fes*
le s , qu’on apporte ic y font , les étofes d ’or
ôc de f o y e , les draps, les fe rg e s , les dentelles
d’or ôc d’a r g e n t , ôcc. L ’or t r a i t , l ’indigo
ôc d ’autres teintures. Mais pour retourner
aux d ro i t s , dont les marchandifes font charg
é e s , o n a p a y é depuis l ’année i 66j . jufques;
en 1 £99. la fomme de v in g t R ixda le s , de chaque
barique ou muid de v in , au lieu qu’on
n ’en paye plus que Cin q , depuis 3. ans. On
paye cependant encore 36. Rixdales de la ban
q u e d’e a u -d e -v ie , ôc 40. de la pipe de v in
d’Efpagne , qui cont ient deux bariques.
Ontranipor te de Ruiïie, dans les païs étrangers
, du Potas, ou des cendres de Mo fcov ie
du V\edas, ou cendres, dont on fait le favon?
du cu ir , du chanvre , du. fuif, des peaux d’efan,,
U