î y o - i j
30, Decemb.
Daniflofs-
Koy.
1 7 O Z .
l . 'janvier.
J e re flaw .
L e Wolga
& le K otris.
62, V O Y A G E S
c ow ; nous arrivâmes fur le midy à Objhorioy-
jam> où nous avions envo y é un foldat pour
nous faire préparer des chevaux frais. A 67..
nv^verfles de-lâ nous paifâmes â Damjlofs^oy, beau
8c grand Bourg , où il fe fait quelque négoce^
& où il y a un beau haras de chevaux , entro
lefquels il y en avoit plus de deux mille appartenant
au Cza r . Le premier jour de i ’an-
née 1701. nous arrivâmes â^.erf//ao'T^, une des
principales Vi l le s de laRuffie. (a,) Le F'^olga
paife près d e - là 8c y eft fort large y nous l 'y
traverfâmes , & eniui te le IÇvtris, qui palïe
auifi prochede- là auSud, 8c v a fe jet ter à l ’Eft
dans le y'njolga. Il y a un grand nombre d’E-
glifes de pierre en cette V i l l e , dont j ’auray
lieu de parler dans la fu i t e , les a y an t toutes
deflinées à mon retour. Après avoir traver fé
le Koms 4 nous .entrâmes dans le Fauxbourg
nommé Troepenoe > où nous changeâmes de chevaux.
Nous enpar t îmes à 10. heures du ibir,
8c
X a) L a ville de ferejlaw OU
feroflaw, ell Capitale du D u ché
8t de la Province du
même nom , avec un Château
fur le Volpa. Cette Pro-
• , p .
vince s etend fur le Fleuve
que je viens de nommer ,
entre les P rovinces de W o -
logda & de Roftou. Elle-étoit
autrefois fujette à fes Ducs
qui étoient fo r t puiffants-
Mais Jean Baille , Grand
Duc de Mofcôvie, les chaiTâ
de leurs Eilats & s’ en rendit
le ma ître, il y a environ
deux cens ans, & depuis ce
tems-là elle a toujours été
foumife à la M onarchie des
Czars.
d e C o r n e i l l e l e B r u y n ? ¿"3
S£ arrivâmes le deuxième à Rofiof, que nous
ne fîmes que traverfer. (a ) L’Arche v êque
tient fon S iège en.cette V i l l e , qui eft remplie
d’Eglifes de pierre ,. Lefquelles lui fervent
d’un grand ornement. Elle eft i î tu é e , à la
droite du Lac du même nom , qui eft du côté
de l ’E f t , où nous le traverfâmes. On découvre
de-là. un grand nombre de petits V i l la ges.
La plupart des habitants s’y nourriflent
d’ail 8c d’oignons> Le Monaftere de Peuter
Zarervvits, qui eft entouré de quelques mai-
fons , n ’en eft qu’à, une demi - l ieuë . A une
heure a p r è s -m id y nous arrivâmes, à Ka/ds-
ke, après avoir fait 38'. nj^verfles i n o u sy dinâ-
me s , 8c au bout de 2.0..a.utïçsnj'verfles , nous
parvînmes à Perejlarurv Soles^oy , capitale de la
Province de ce nom , qui eft une alfez méchante
v i l le iltuée fur un Lac. Il étoit 9. heures
lorfque nous y a r r iv âme s , 8c nousenpar -
times-à minuit.. Le troiiîéme nous paifâmes à
Tierie-
(a) La v ille de Rojlou ,.efl
Capitale du Duché de ce
n om , avec le T it r e d’Ar-
chevêché. Elle ell fituée fur
le T o r ren t dë Cotorei , que.
nôtre Voyageur appelle le
Kotris t elle n ’èft qu’à fix
lieues de ferojlovo, en tirant
vers Mo fco vv. L e Duché de
c e nom s’étend- entre lés
Provinces de Sufdal a l ’Orient
, & de Tvoert à l ’Occi-
dent. I l étoit autrefois l e
premier-de la grande Ruf-
lîe , après celui de N ovo gorod.
Jean Baille en dépoüilla-
les Propriétaires l ’an D é l ayant
fait: maffacrer celui
qui en étoit l’heritier légitime.
1 7 0 1 . ’
2. janvier,
Roilof.
Pereilavf
S oleskoy.