1703. mes à là Riv ie r e d’Ocot > qui v ien t du Midy,;
¿b. Avnl. à l'endroit où la M osKa y tombe. Elle eft fore
l a r g e , auiïi-.bien que la AîosKa , qui nous avoir
paru .petite jufques-là. La fouree de cet te Ri-,
v ie r e n!ef tpas éloignée.des-Frontieres de la
Tartarie Crimée. Elle traverfe la partie Mér idionale,
de l aM o f c o v i e , & paile i. l!Eft d e lff
V i l le de Mofcow^ au travers duJDuché de ce
nom 3 & v a l e décharger d a n s leW o lg a ,à - c ô te'
de la V i l le de Nifl-Novogorod. ;Ce -quartier-
là eft .très-agréable.,, ayant .à. droite le Bourg
de Klekïena Strophof, où il y a deux grands-bâtiments.,
dans l ’un desquels demeure le-Gou-
v e rneur .,‘& . à gauche un autre V i l la g e , a v e c
un jautre grand bâtiment , à dix wwerfles de
Kolomna. Le cours de la R iv ie r e y étant_heaü-
cou.p plus d ro i t , nous avançâmes davantage*’
fans nous arrêter pendant la nuit. Le y in g t -
iîxiémeau matin , nous paifâmes â cô té du V i l -
la g e de BedenawwA., que nous laiffâmes à gauche.
Il y agen.cet endroi t une belle Eglife fur
l a Riv ie re , a 30. wwerfles d e Kiekiena. Qn y
v o i t 0 -à droite & à g a u ch e , un bois formé de
petits arbres,, & la Riv ie r e y.efttoûjours également
large. C e jo u r - lâ nous palTâmesencore
de vant pluiieurs Vil lages , & trouvâmes
-enfuite des .Montagnes plus élevées & fort
agréables ; mais la R iv ie r e y recommence â
-ferpenter. Poutfuivant nôtre route à l ’Eft-
Nordd
e C o r n e ï H E ' l e B r u y n ? Ï 3 9
Nord-Ef t , le terrain &c les arbres nous y pa- 1.703.
turent d d n e verdure ch a rman te , ce qui for- ¡-i--Avril.
me une très-agréable perfpeètive. Après avoir
paiTé ces M o n ta g n e s , .que nous n’avions eùës
qu’à d ro i t e , îtous. trouvâmes la Riv ie r e fort
retrecie , & fur le foir des Colines , c o u v e r tes
de petits arbres ,.à droite &>à;gauche. i L e
y in g t - fep t iéme au matin , nous vîmes:, une
haute Montagne à d roi te , 5t pluiieurs ..Villa-»
ges à g a u ch e , a v e ed e s v a ch e s ,&. des b r e b i s , ,
quipaiiToient auxenvirons. Cependant, il ve-
noit-tous les jours des Pêcheur! dans de pet ites
Barques , faites de troncs d’arbres crcu-
f e z , nous apporter plus-de. Perches,& de Brochets
, , pour, trois ou quatre f o l s q u e feptou
huit perfonnes n’en pouvoient manger: Avarn-
çant,toûjours à l ’Eft-, nous trouvâmes à gau-»
che.une Iile affez-longue., remplie d’arbres,
& enfuitepluiieurs Vil la g e s aupied des Mon-
tagnes -, < & ,1c heau Monaftere dé. Bogojîo~ua ■,, Beau Mo-
bâti de p ierre , très-agréablement iitué , e n - naitere-
tre des, arbres., fur une-Montagne. On voit à
oôté une belle Prairie.,, remplie de -Troupeaux,
qui s’é ten d jufqu’à.la Riy ie re . -Ce Monaftere
eft au Nord-Oixef t , à 10. wrverfl.es de Pereflaww. -
©n en trouvera le deflein à fonnum.Le terroir
yieft très-fertile, &r emp ly de.Villag.es. -Quelques
heures après, nous apperçûmes unpecit
vGoIphe,.que forme la Riv ie re . Prorater, & puis
un: