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H. jioÙt.
chandifes : aufli ne trouve-t-o,n point-de grariH
des boutiques ,, ny de Drapiers,, dans les Ba-
%ars. Cette Ville a pluheurs noms ;.les uns la>
Samachi. nomment Samachi, les autres Surnachia , 8c les
Perfes Schamachie. Elle eft au 40; degré 50. minutes
de latitude Septentrionale, 8c eft Capitale
de la Province de Schirwan ou de Serran„
partie de 1 ancienne Médie, au Nord-Mord-
Oüeft de la Perfe , à l’Oiieft d,e la Province de-.
Gilan, 8c au Nord de celle d’Irac, 8c qui s’étend,
j-ufques aux .Frontières d’Hircanie.. On prétend
que cette Ville fut bâtie par un Roy de;
Perfe, nommé Schirax-uan Sjae,.à 14. lieues de.
la Mer Cafpienne. Ça) Le chemin des Montagnes
eft il tort ueux, que nous employ âmes 2,4.;
heures.
( a ) t a V ille de Samachi
étoit autrefois bien plus
grande q u e lle ne L’ell au-
jourd’huy -, & ce n ’eftmêmè.
que depuis le grand chambas,
R o y de Perfe, qu’elle
a perdu toute fa fpLendeur.
Ce Prince craignant que le
Grand Seigneur, quiluifái-
foit la gu e rre , rte s’ën emp
a râ t, ou qu’une Place de
cette importance ne fervit
de retraite aux M écontents
dé fon Royaume, èn fi't ra-
ié r la partie méridionale,
q u i étoit la plus caniidéxa.-
Me -, la partie oppofée, q u i
fubiiile encore à prefent ».
n ’étant pas en état de, lu i
donner lë moindre ombrage.
Les maifons en font fo r t
laides, alnfique les rues, 80
les tremblements de terre,
y font fort fréquents ; ce.
qui oblige lës habitants à rebâtir
fouvent leu rs maifons-
Comme cette V ille eft c a chée
entre deux hautes»
Montagnes, on ne la vo it
que lors qu’on eft prêt d’y
arriverd
e C o r n e i l l e l e B r u y n . ’ '4 9 ?
heures â les traverfer, 8c 6. jours à faire tout 1705.'
le chemin , avec les chameaux p il eft vray /««y*«***
qu’on peut lefaire en trois â cheval. Il-y a quarante
lieuës de-là â Derbent, quand on paife;
par les Montagnes de Lahati.
Le Chan y gouverne en Roy , 8c n’a fous Etendui:‘ dS
1 , • v- F Tî A . G o u v e r n e - - . lui qu un t\alantaer ou Bourguemaicre r quLment du
n’a aucune authorité , 8c ne fait que la lifte- Chan-
des fubiides que le païs doit fournir au Chan ,-
qui a une Chancellerie r des Confeillers , 8c
un Arcenal dans fon Palais, où il tient ordinairement
quelques pièces de canon-Ii y en a-
deux â l’entrée, qu’on décharge lors qu’il fait
des réjoüifl’ances. Il-a un Corps de Gavalerie-
de 2.500. hommes , dont 300,. lui fervent de
Gardes â pied ,. 8c l’accompagnent lors q-u’il
fort,ou qu’il va à la chaiTe. Ce Chan, qui étoit Son por^
dans la fixiémea-nnée de fon G o u v e rn em e n t ralt"
eftun hommebienfait 8cde bonne mine,quoy
qu’aftez maigre, portant de longues moufta-î
ehes. Il fe no mme zxiüernjnjerdichan, 8c porte le-’
Titre.de Beglerberg , . ou de Chan des autres
Chans. Ileft né Géorgien 8c Chrétien, 8cétoit:
autrefois Gentilhomme de la Chambre du-
Roy. de Periè, auquel fon pere, Gentilhomme
de bonne famille, le donna-dés l’enfance,-
félon la coutume des Géorgiens. On dit qu’il,
eft de 1’ ancienne famille des ‘Borpodionsr con- 1 ’ . o
auë avanr.la.naiiTançe de J.. C-8e originairement.
Juive-. L.e