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I» Août.
Riviere de
Sahansja.
s’arrêtent dans les endroits où il y a de Peatt:..
C.elui-cy étoit à.trois lieuës de Samachfj &;
comme ces Montagnes neproduifent point de
bois., on.eft obligé de s’y fervir de fiente de
chameau, pour faire du feu, comme.en Egyh
pte , & prefque dans toute, la Perfe..
Nous continuâmes nôtre, route à as heures
après minuit , & nous traverfâmesla Riviere
de Sahansja }.où nousne trouvâmes que des ca i l loux
au lieu d’eau.. En approchant.de S.ama*-;
ehf , . nous paifâmes â côté de quelques Jardins
fruitiers.. On nous fit arrêter à laDoüanepour
compter nos.chameaux, ce qui.fut bien - tôt
fa i t , & puis nous entrâmes dans la V i l le , ôt
nous allâmes loger au Cararuanferay des Armé^
niens ,o ù .u n Marchand de. cette Nation nous -
régala..
G -H A P I ’E -R E X X X I L
Rejdiiiffances aufujet d'une Robe Royale. De fer lotion
. de Samdchi. Ruines d’une grande Fortereffe , fur la
Montagne de Kata-kuluflahan.
ü s-apprîmes, â nôtre arrivée à Sa-
ichi , que le Ghan , ou Gouverneur
Ville r venoit de recevoir du Roy
fon Martre-une Robe Royale r fur*quoy il fit
faire des réjoüiifances publiques quatre jours
de. fuite. Comme il fai foi t unechaleur excef-
five lorfque nous yarrivâmes , & qu’il y ayoit
deux ou trois ans qu’il n’y étoit tombé d®
pluye , tout y étoit d’une- cherté extraordinaire,.
& on donnoit dix fols dlunpain, dont
on n’ àvoit accoutumé d’en donnerque deux
depuis plus.de cent.ans. Les autres provisions
y étoientâ proportion , & l ’on payoit cinq à
fîx fols d’une poularde,,-qui ne.coutoit que fix-
liards auparavant.-
Qnexamine. à la rrgueurtoutes les mar-
ehandifes qui paifent en cette Ville. Les O f ficiers
de laDoiiane fe rendent pour cela au
Caravanferai, où ilsont-un appartement. Ils
n.exigent rien de cette vifite ; on leur paye
jupreient cinquante fols pour, la-charge d’un
chameau
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i. Août*-
R o b e , e a-'
voyée au
Gouverneur
de'
Samachi.
Cherté dé-
vivres.