Ï 4 ® V o y a g e s ^
„ d 'a u t r e s Ambafladeurs du même R o y des
„ Lettres de Maximi lien 8c de Soliman Empe-
” reur des T u r c s , par lefquelles ils donüoient ’
„ ce même T î t r e à Baille Bafilide -, il paroit
H que ceux qui ont é c r i t que Jean prit lui,-
„ même cet te qualité-, après avoir fubjugue
„ CafTan, fe font t romp e z , auffi-bien que tous
„ ceux qui ont écrit que ce T i t r e lignifie Em-
, , pereur. Il eft v r a y que.Herb.eftein.8e O le a -
„ rius ont a v e r t y , il y a déj a long-tems , que
, , le mot de C^ar ne lignifie point un Empe-
„ reur , mais un R o y ; & pour détruire ent ie-
, , rement cet te erreur , il ne faut que taire
, , attent ion aux foins que fe donne aujour-
„ d’huy le Cz a r , p o u r obtenir des Princes
Etrangers le T î t r e d’Empereur de Ruffie.’
„ Auffi le Grand Duc de Mo fc o v ie ne fe nom-
”, meqamais le Cz a r de RufTes, mais ou fim-
„ plement C z a r , ou déterminément le Cza r
„ de Calfan , d’Aftracam, ou de Syberie ; 8e ce
, Prince donne même , dans fes Lettres , J a
„ q u a l i t é de Cz a r à de petits Princes qui lui
„ font tributaires; comme font ceux de Car?
„ ta l in e , de G r u t in i e , Se quelques autres.
C h a p i t r e X.
Changement des modes, & maniérés dupais. Arcs-de-
Triomphe érige% d MoJcoVV. Entrée Triomphante du
C%ar, pour la pnjè de Nottebourg.
TT E tems a produit de grands changements 1.70*7
1 en cet Empire , 8c fur tout depuis le re- 7»'»-
tour du v o y a g e du Cza r . Il fit d’abord réfor-: mentsinfro
mer la maniéré de s’habiller , tant, à l ’égard duits dans
des hommes que des femmes, 8c part iculière- EmPlre*
m e n t , de ceux qui dépendoient de la C o u r ,
ôc y poffédoient quelques Charges , fans en
difpenfer qui que ce foit , pas même les enfants.
Auffi les Marchands Ruffiens ,:8c les aut
re s , font habillez de maniéré ,. qu’on ne les
fauroit plus diftinguer de ceux de nôtre pais.
On publia une Ordonnance la même année ,
défendant à tous les Ruffiens de fortir des portes
, fans avoir un juif-au-corps à la Polonoi-
fe , ou fans être habillez 8c chauffez à nôtre
maniéré. Les domeftiques' des Etrangers y fu-
rént ob lig ez les premiers , faute de quoy les
Gardes les enlevoient de derrière les- t ra î neaux
, 8c leur faifoient payer l ’amende avant
que de les relâcher ; mais ce Rè g lemen t ne
regardoit n y les. P aï fan s ny les Campagnards.;’
Comme
Réforme
des habits.