Puits dang
ereux.
Nord-Oüeft . On trouve , vers le milieu de
t e t t e M o n ta gn e , un grand Puits; mais je n’oi-
jfay en approcheraflez près pour regarder dedans,
de crainte d’y tomber, les bords en étant
dangereux : c ’eft la feule ouverture que j ’y aye
t rouvée. Les Tours , dont la muraille du bâtiment
, qu’on v o i t fur la Montagne | eft flanquée
, font â 70. ou 8a. pas de diftance- les
unes des autres , â l ’endroit où elles font les
plus proches. Cet te muraille defcend beau*-,
coup plus bas, autour de la Mon ta gn e , à l ’Eft,
où je croy qu'elle a bien une demy-lieuë: de
long. Nous defcendîmes bien plus facilement
que nous n ’étions montez , parce que nous,
trouvâmes le véritable chemin en re venant .
Nous vîmes encore , en de fe endant , plufieurs
ruines de grands appartements.* entre la m uraille
d’ en bas &c la Eortereffe démolie , qui
eft fur le fommet ,dont Iespier res ne faifoierut
que paroître au-défias de la fuperficie de la.
terre : mais on ne peut jn ge r dè la grandeur
du b â t imen t , que par celle des arcades..Etant
p a r v en u , en nous en re to u rn an t , â lapremic-
re mu ra i l le , je fis proche d’une T o u r , qui eft
encore aifez entiere , à côté de plufîeurs autres
ruines, le deflein qu’on trouve àu tiunk’
17. Quelques Ecrivains ont marqué que ces
ruines étoient mêlées de pierre & de bois,mais
je n ’y en ay point trouvé , & je fuis perfuadé
i>e C o r n e i l l e l e B r ü y n ; j o i
fié que les pierres n’en ont été jointes qu’av
e c du ciment. On dit que cette Forterefle
fut détnôlie par T am e r lan , fans que j ’en aye
pourtant pû apprendre la vér ité avec ce r t i tude.
En m’en retournant vers la V i l le je vis un
T u r c , qui d an fo i t fu r la corde en pleine campagne.
Il étoit entouré d’un grand nombre de
fpeélateurs, dont les plus p'roches donnoient
ce qu’ils ju g eo ien t â propos à un de fes compagnons
, qui faifoit la quête , pendant que
-celui-cy étoit occupé à divertir la compagnie.
A u refte il n’étoit pas des plus habiles.