Taugviskoi
& Munga-
feja.
448 V o Y A G E S
jy ye gucres de martes zibelines. Les Vil les
, , de Taugviskoi ôc de Mungafeja font fîtuées près
„ de la fenifia. Il s’y fait un grand n é g o c e ,p a r .
, , terre , de toutes fortes de pelleteries , de
, , Narhvual ôc de dents de Mammut. O n en v o y é
i , même tous les an s , de ces deux V i l l e s , plu-
j , fi eurs Barques à .l'embouchure de laRiyie- ;
, , r e , ôc fur les Cô.tes de la M e r , à la Pêche du
, , Narnjrval ôc des chiens ma r insyd onç i ls l i v
r e n t un profit confidérable. ( a )
(a) Lors qu’on apaiTé les
Tungufes, & qu’on avance
au N o rd , entre les R iv iè res
de Len & de fenijjèa , on
trouve un païs remply de
hautes Montagnes dont
on conn o it peu les habitants.
Enfin la terre de fet-
m e r qui eft par-de làle 70.
degré de latitude , fu t découverte
en 1664. par Corneille
f elmaxçnkokî mais on.
ne fçait pas où -elle aboutit.
C ’eft-là que la nature fem-
b le avoir établi les bornes
de nos connoiiïànces Géographiques.
C h a p i t r e X X X .
Suite du Voyage de M . le Bruyn. Son départ d'Aftra~
can. Suite du cours du Vr>olga. Description de la
Mer Cafpienne. Situation de Derbent. Arrimée en
Perjè.
(a) T V T Ou s nous embarquâmes à Aftracan
le douzième J u i l le t , pour cont inuer
nôtre v o y a g e , ôc allâmes dîner à trois vv erjles
de la V i l l e , à un lieu où les Marchands A r méniens
nous avoient fait préparer un bon
repas, ôc où nous nous divertîmes une heure
de tems , au fondeplufieurs inftruments j en-,
fuite de quoy nous prîmes congé de nos amis.
En defcendant la R iv ie r e , nous vîmes un
grand nombre de tentes T a r ta r e s , qui s’éten-
doient affez avant dans le païs. {h) Le foir
nous allâmes coucher à terre , fous la garde
de deux S o ld a t s , qu’on m’a vo i t donnez. Je
m’y
l ’être encore davantage ,
pour perfectionner, de plus
en p lu s , la Géographie.
(b) Ce font des Tartares
Kalmouques, qui viennent
camper jufques aux bords
du Wolga.
( a ) Icy recommence la
fuite du V oyage de Corneille
le B ru yn , qui avoit été
interrompue, pour donner
au Public la Relation d’un
païs qui n’étoit guéres connu
, & qui mériteroit de
t* TTT T I !
1705':
1 2.. Juillet.
Départ d’A-
ftracan.