L e u r c roy
an c e .
Offrandes.
Enterrements,
Leur langue.
Leur inclination.
444 V O Y À C E S
„ tes de couleurs, coufuës enfemble, avec un e
y, bordure blanche de quatre d o ig t s , de p o i l
, ,d e b i ch e , & cet habit les couvre par derrie-
„ re 8c par les cotez y mais.ils ne por tent pas.
„ de chemi fe. Ils ont les cheveux longs , &C
„ c ro y ent qu’il y a un Dieu au Giel qui leur
„ donne ta v i e , la nour r iture, une femme 8c
„ des enfants . A u r e l ie , ils célèbrent unefois
y, l ’année une grande Fête en fon h o n n eu r»
„ 8c lui offrent du Kunis 8c de Y Arak. Ils s’ ab-
„ ftiennent même de boire pendant qu elle:
„ dure 8c font de grand* feux , qf f i ls arro-
„ fent cont inuellement de ces liqueurs-là,fai-
„ fane leurs Libations du côté de i ’Eff. Lors.
„ qu’un d’ent r ’eux v ien t à. m ourir , ils fo n t
„ enterrer a v e c lui le plus proehe de fes pa-
„ rents ; coutume à peu près femblable a ceb
, , le de quelques Indiens, dont les femmes ac?-
„ eompagnent le corps fur le Bûcher fatal,.8c
, , s’y font brûler a v e c lui ,p our n en erre pas
„ féparées en l ’autre monde..
„ Leur langueef t affez.femblable à celle des
„ Tar tares Mahometans, qui habitent aux en-
, , virons de Tobol, 8c font originaires du pais-
„ de Bolgar. La Polygamie leur eft auffi permi-
„ fe. Leurs principales voitures fontdes cerfs,,
„ d o n t ils fe fe r v e n t , même pour leur montû-
re , 8c ave c lefquels ils font beaucoup de1
„ chemin en peu de tems.lls font braves g ens ,
:
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . " 4 4 5
5, ne manquent pas de g é n ie , 8c aiment la v e -
„ r i té. Cependant , lo r fq u e le Gouverneur de
„ fakmskjoi, dont ils dépen dent , n’eft pas fer-
„ r n e 8c r igide , ils commet tent toutes fortes
4, de v io len c e s , 8c font des courfes cont inuel-
„ les 4 mais lors qu’i l leur t ient la bride hau-
„ t e , ils font obéïffants 8c tranquilles , 8c ne
„ commet tent aucun defordre ; au co n t ra i r e ,
„ i l s l ’efliment „ 8c feroient fâchez de le per-
„ dre. Ils prétendent être iffus des Mongoles 8c
„ des K almuques,,8c qu’ ils ont etc transferez
„ au No rd par les RufEens. Le feorbut eff un
' „ mal for t ordinaire parmy eux ; mais ils s’en
„ g u é r i f f e n t fac ilement , en mangeant du
„ p o i f fo n c r u , 8c du Deugti, qui eft une efpe-
„ ce de gaudron.
„ Les fuiogdtes, autres P a y en s , qui h abitent
y, en ce païs-là , ont une coutume extraordi-
„ naire ; lors qu’un de leurs parents v ie n t a
„ mourir, ils lui ôtent toute la chair, j ufqu’aux
„ o s , 8c puis en font fecher le fq.uelette, qu’ ils
„ ornent de coral de v e r r e , de toutes fortes de
„ couleurs j en fu i te , ils le portent en Proc e£
, , fion autour de leurs cabanes, 8c lui rendent
„ l e s mêmes honneurs qu’ils font i leurs Ido-
les. Les r ivages de la Lend font remplis de
, , dents, de Mdmmuts 8c d’autres offements de
„ c e s animaux-là , qui fortent des Montagnes
y, 8c des terres gelées , dont elle eff b o rd é e ,,
n -
Coiitum«'
des Jukoga
tes à l ’égard,
des morts.
La Leaav