1702. que je fouhaiterois. Pendant que j ’y étois o ccupé;
4. victmb. un certain Seigneur Ruffien , fu iv y de quelques
dome f t ique s , s’avança & me prit le papier
que je tenois à la main. Il appella ensuite
un Officier Al lemand pour lavoir ce que je
voulois faire : mais lors qu’il eut appris que
je t rav ai lloispar ordre du C z a r , il me le rendit
d abord , 8c j ’a chev â y mon ouvrage , ce
qui eût été impoffible fans la permiflion de ce
Prince.
Entrée Ce t te Entrée fe f it , de la maniéré fuivante.
triomphan- R é g iment j es Gardes marchoic le premier,
compofé de 800. hommes , commandez par
ie Co lo n e l de Ridder, Al lemand de nation. La
moit ié de ce Corps étoit habillé d’é c a r la te , à
l ’Al leman d e , 8c l'autre à laRu f f ien n e , parce
qu’on n ’avoic pas eu aifez de tems pour achev
e r leurs habits neufs. Les Soldats 8c les Paï-
fans Suédois prifonniers marchoient entre
d eu x , trois à t ro i s , div i fe z eu fept bandes,
chacune de 80. ou de 84. p er fonnes, faifant en
tout en v iron 580. hommes, entre trois Compagnies
de Soldats. Ceux - c y étoient fuivis
de deux beaux chevaux de main, & d’une Compagnie
d eG r en ad ie r s , habillez de v e r t , doublé
de rouge, à l ’Allemande , hormis qu’ils
avoient des bonnets fourrez d’ours , au lieu
de chapeaux. C'é to ien t les premiers Grenadiers
des Gardes. Après e i jx v en o icn t f ixHa l -
lebar-:
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . j s î
lebardiers , c in q Haut - bois 8c fix Officiers.
Enfuite le Ré g imen t R o y a l de Probrofènsko,
dont il y a vo i t auffi 400. hommes habillez de
n eu f à l ’A l lem a n d e , d’un drap ver t doublé de
rouge , 8c les chapeaux bordez d’un galon
blanc. Le Czar 8c le Prince Alexandre étoient
a la tête de ce R é g im e n t , précédez de n e u f
flûtes d’Al lema gne , 8c de quelques beaux chev
vaux de main. Il é toit fuivi d’une partie de celui
de Sememskie , aufli Gardes de Sa Majefté ,
h ab il le z de bleu doublé de rouge. Après cela
on v i t paraître des Drapeaux pris fur les Suédois.
Premièrement , deux Etendarts, fuivis
d’un .grand Pa v i llon , porté par quatre Soldats
, lequel avoit été arboré fu r ie Château
de Not tebourg. Enfuite fix Pavillons de Va i f -
fe au x , 8c 25. Drapeaux , b leu s , v e rd s , jaunes
8c rouges , portez chacun par deux Soldats.
Ils avoient la plûpart deux lions d’o r , 8c une
couronne au-deflus.Ceux-cy étoient fuivis de
40. pieçes de can on , t ire z les uns par quatre,
les autres par fix chevaux , tous de la même
couleur ; de 4. grands mor t ier s , 8c de 15. pièces
de campagne de fonte , petites 8c g ran des
; d’ un autre mortier , Sc puis de 14. gros
canons de fonte fort longs , dont les uns
étoient tirez par f ix , 8c les autres par huit chevaux.
Après tout ce la, on v i t encore une grande
caille remplie de batterie de cuifine -r 10.
Tom. III. X traî-
1702:
■. Vécemb.