Ï703. fan , par ordre du Cza r , pour y accommoder
•ïj. Avril. un différend,furvenu entre deux Princes Tar -
Diflerend tares pere & £ls dont v o ic y le fujet. Lepere
entre deux 1 , ^
Princes ayant trouvé chez Ton fils une certaine iem-
Tartares. me > dont j} f ut ch a rmé , la fit enlever. Le fils
outré de ce procédé, déclara la guerre à fon
pere, 8c fe mit en campagne à la tête de 2.0000.
hommes. Le pere en a f femb la à lah â te ^o o o . ;
de fon côté , 8c ils étoient prêts à en venir aux
m a in s , lorfque le Knees Bories y a r r iv a , qui les
accommoda.Le Prince Tar tare lui fit prefent,
entre plufieurs autres choies , d’une Piece de
Toile fin- groife T o i le , qui ne brûle 8c ne fe confume
guliere. point au feu. C e Seigneur en avoit donné une
partie à Mr. Poppe, qui m ’en fit part. Il me dit
qu’elle avoit été faite au Kata i, entre la C h i ne
8c le Boggaer , 8c qu’il s’y en faifoit en core.
J ’ay auili apporté autrefois, de l ’Ifle de
Ch yp re , la P ierre Amianthe, qu’on réduit en fi-
la e e , 8c qui ne fe confume pas non plus au
feu. On en faifoit de la toile au tems paifé
mais cet art s’ eil perdu. Pline fait mention
d’une toile pareille , auffi-bien que quelques
Modernes , qui ont traité des A n t iq u i t e zR o maines
, 8c de l’ ufage des lampes dans les an-J
ciens Tombeaux, (a )
Le
•(a.) Plufiçurs Auteurs, 1 ont parlé de cette forte de
tant anciens que Modernes, I Toile , que le feu nettoye
fans
d e C o r n e i l l e , l e B r u y n . 2.33
Le fe iz iéme , je dînay â la V i l le chez Mr.
Poppe y 8c m’en retournant à mon qu a r t ie r ,
comme , je vis que le feu avoit pris à un c e r tain
endroi t , je m’y rendis., p o u r v o i r comment
on s’y prenoit pour l ’éteindre : ruais on
ne prend d’autre précaution que d’abattre les
maifons voifines.
Mes Paffeports. ayant été expédiez , je me
préparay de partir , avec un Marchand A r ménien
, nommé facob Danjiedof, qui avoit
fait le Voya'ge d’Ifpahan , en Hollande , 8c
s’étoit arrêté quelques- tems à Amfterdam.
Nous convînmes de partir le ving t -d eux iè me,
8c de defcendrela Riv ie r e jufques à Aftra-
c an . J ’employa y le tems qui me reltoit à prendre
congé de mes amis ,8c par t iculièrement
de Moniteur Vander Hulft nôtre Réfident , 8c
de Meffieurs Brant%.&c Lups , aufquels j ’avois
mille obligat ions, 8c par t iculièrement à Moniteur
Coyet, qui étant parfaitement bien in-
ilruit de la langue 8c des maniérés du Païs,
m ’avoit donné des lumières qui me fervi-
rent beaucoup dans la fuite de mon Vo y a g e .
Je partis de Mo fcow fur le m id y , 8c nepou-
Tom. III. G g v ant
fans la brûler, 8c de la Pierre
^Amianthe. Un Académicien
, de l ’Académie des
Belles Lettres, a lû , fur ce
fujet, une DüTertation qui
épuife la matière. Le Pub lie
en aura communication
dans la fuite des Mémoires
de cette Académie.
Départ de
Mofcow*