z j z V o y a g e s
1703. avance. Il y a vo it à côté un V i l la g e Si ut*
7. May. Gban , ou grand Caransanferai de bois , où less
N é g o c ian ts m ettent leurs marchandifes.C!eftr
un lieu où il fe 't ient une grande Eoire tous les:;,
ans aumois de Juillet,Si oùlaplûpar tdes Ma r - ,
chands de Ruf l ie fe rendent v quoy qu’elle ne •
dure que quinze jours. Nos Ruiïiens. y é ta n t
allez achetter dnpoiffon , apprirent , qu’il n’y
a vo i t que quinze jours qu’un certain Gouv e r n
eu r , venant de M o f c ow , y a voit été attaqué:
par trois Barques , dans chacune defquelles iL
y avoir 18. Pirates Ruftiens, que celle du Gouverneur
,qui étoit aifez bien poutvûë d'armes,,
fans-être ch a rg é e s , s’étoit fi bien défendue.,,
qu’elle avoit tué trois de ces Pirates , Si o b l i gé
le fefte â prendre la fuite ,'qu e ce t a c c i dent
a v o i t : fait retourner: ce Gouverneur à:
Mofcow-; mais qu’ibavoit laiifé un de fes gens,
dans- le V i l la g e pour s’y faire pancer des.ble.fi;
fures qu’il avoir reçues dans ce Combat .
Nous réfelûmes de nous tenir fur nos gard
e s , Si nous préparâmes nos armes pour nous
défendre en cas de befoin , avec une quarantaine
de moufquets Si de piftolets que nous
avions ; Sc nous fîmes tenir toute la nuit u n
Ruifien & un V o y a g eu r Arménien en fent i -
nelle.
Le huitième , nous arrivâmes â la pointe dit
\iQMt z Jdormino, qui eft à cent <vrverfies de la der-
f nie re
DE C ORWELL LE LE B r u Y N." 2.5 3
niere Ville, où nous avions paifé ; & nous y 17037
trouvâmes le rivage-rempli d’arbres des deux 8-
eôtez: , Sc la R iv ie r e de petites Iiles. Sur les
huit heures nous arrivâmes au Bourg de Goe-
iina, qui appartient a u C om tedeC^ollo^v'vin. Ce
Bourg s’étend fort loin le lo n g de la R iv ie r e ,
Si co n t ien t , à ce qu’on d i t , 7000. maifons.
Les Païfansnous y v inrent apporter du p a in ,
que nous leur achetâmes. En cont inuant nôtre
ro u te , nous vîmes plufièurs Mes Flotan-
tes fur la Riv ie r e , qui eft fort large en ces
quartiers-là. Sur les dix h eu re s , nous traver-
fâmes celle de Soera, qui v ient du Mid y , où
commencent les hautes Mo n ta gn e s , au-défi-
fous defquelles il y a un grand V i l la g e n ommé
Vvafjiel, Si fur le fommet la V i l le de Waffieligofieligorod,
qu’on ne peut pas v o ir de la R iv ie - rod‘
re. On me dit qu’elle étoit p e t i t e , & fans murailles
, Si toutes les maifons de bo is , â izo ;
rvrverjles de Nijen. Ce quar t ier - là eft rempli de
Tartans C^eremijjes, qui s’étendent jufques â
Cafan. Nous paifâmes à côté de la Riv ie re de
Vvetluga, que nous laiflames à gauche , & proche
du Monaftere de qui étoit fur nôtre
droite. SUr les quatre heures nous arrivâmes
à la V i l le de Kufmademianski, ¿ quarante Kufmadéfies
de la derniere. Elle eft aifez grande , Si miansJa-
s’étend le long de la R i v i e r e , Si en partie fur
la Mo n ta gn e , Si eft aufti fans murailles. Le
v e n t