i£i>z. j»^°^s & terre, de figure humaine, faites
¿4. Août. j}de leurs propres mains, que ceux qui ont de-
„q u o y couvrent d’étoffes de foye ,à lamanie-
„ r e des robes que portent les Ruffiennes. C e s
„ Idoles font placées dans leurs cabanes, falote
s d’écorce d’arbres ,. coufuës enfemble *
„ avec des boyaux de c e r f , ayant à leurs cô-
„ tez des paquets de crin & de cheveux, a y e c
„ un petit baquet rempli de bouillie, dont ils
„ leur rempliffent tous les jours la bouche avec
„u n e cueiller faite exprès,. ôe cetteboüiHie
„ qui le répand, par les deux coins de la bou-
„ c h e , produit un effet très-defagréable à la.
, ,vû ë . Lors qu’ils veulent honorer ces Idoles ,
„o u le u r adreffer leurs prières ,.ils fe tiennenr
„ debout, faifant d’étranges mouvements de;
„ t ê t e , fans courber le corps eh aucune ma-
„n i e r e , ôe contrefont le ton de ceux qui app
e l l e n t des chiens..
Etrange ».»Ils nomment ces Idoles y Saitan ,.nom qjuf
»achme^ „approche allez de celui de Satan. Quelques;
„Ofiiayues étant venus a bord du Vaiffeau de;
Ishrants, il leur fit voir un ours fait à
„N u r em b e r g , qui batroit de la c a i l le , .par lef
„mo y en d’un reffort, ôe tournoit en même-
„tems la tête ôe les. yeux. Auffi-tôt qu’ils l ’eû-
^ e n t apperçû, ôe que le reffort commença à
„ jo u e r , ils fe mirent à chanter & à danfer,,
„ôe lui rendirent tous les honneurs qu’ils ont
»> a c çoit-r
ITE C O R K E I l l î IE BrüYNT 349
accoutumé de rendre à leurs Idoles , en di-
„ fiant que c ’étpit un véritable Saitan, fort dif-
„ fieront de ceux qu’ils faifoient , ôe que s’ils
„ en avoient un femblable , ils le couvriraient
„ d e martes zibellines, & de peaux de renard
„n o i r . Ils demandèrent s’il étoit à vendre;
„.mais on le fit.ôter pour nepas contribuer à
„.leur Idolâtrie.;
Ces OflUques.prennent''autant de femmes
„ qu’ils en peuvent entretenir , Se ne font au-
„ cu n e difficulté d’époufer leurs; plus proches
„ parentes. Lorfque ia mort enleveleurs-amis.,
„.ils lamentent pendant quelques jours, fans
„d i feo n t in u ë r ,. autour du corps, ayant la tê-
. „ t e couverte , ôe. demeurant à genoux, fans
„ fe montrer à perfonne v ôe puis ils le portent
„ en terre fur des perches.. Au relie , tous les
,yOftiaques font fort pauvres ,. ôe habitent en
„ été dans. de miférables-.cabanes ;.mais il leur
„ feroit facile, de fe mettre à' leur aife, le Païs
„ q u i elt. aux envirpn.s d e A'Oby abondant en
„p e l le te r ie s , ôe la R iviere enpoiffon , ôe fur
„ to u t en éturgeons, dont ils donnent une
„v in g ta in ed e s plus gros pour trois fols de
„ tab a c . Mais ils font- trop pareffeux pour tra-
„ v a i l le r , ôe fe contentent d’amaffer ce-qui;
„ leur eff abfolument neceffaire pour palier
p l’hyver., ^
jj Us ne mangent guéres que du poiffon ,
I ip z .
44. Ao û t.
Mariages
des O ftia -
<jues,.
Leurs En*
terrements«-
L ’Otjjs a-
bondé en.
poiffon.