un autre.plus conf idérable , qui s’étend aiTez
zi. Avril. loin dans les terres ; Sc enfin un troifiéme ;
ce qui me fit croire que c ’étoit les relies de
quelque inondation, Sur les fix heu re s , nous
apperçumes le .V i l la g e de Fdbrene<wva fur-une
éminenc e, 6c le païs preique tout inondé au*
deifous, jufques par-deifus les arbres , & rei-
femblant à une Mer . Le terrain de ce quart
ie r - la paroît fablonneux. Nous y rencontrions
Louvent des Ba rqu e s , venant de Cafan
& d’ autres endroits, cirées à la ligne par bien
de s gens, & ave c beaucoup de peine.I lèil v ra y
qu’elles von t à la voilé-, lorfque lè v en t eft fa*
vorable. Nous vîmes en ce quar t ier - lâ, quan*
t i té de canards , de becaiïines y de vaneaux ;
èc d’ autre gibier , & nous arrivâmes , fur le
foir , devant le Monailere de Borofs^e ,b i t i de
p ie r r e , fur une Montagne q u in ’eil pas éloigné
e de la Riv ie re , proche d’un V i l la g e , â
Pereflaw. 3 • de Perejlaruaj, où nous reilâmespendant
la nuit. Le v in g t -h u i t ième , nous paffâ*
mes à côté de cette V i l le , par un tems nébule
u x , qui nous empêcha de la vo ir , comme
je l ’àurois fouhaité. Elle eil à une petite di-
ilance de la R i v i e r e , fur une éminenc e , â la
hauteur du 45. d e g r é 42,. minu te s , & f e n om me
Perefla'vrv Rejanske, nom qu’elle tire de la
Province de Re%dnydont elle eil Capitale.Nous
paifâmes enfuite à côté de plufieurs V i l la g e s ,
fituez
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . t 1 4 #
Îïtuez fur les Mon ta gn e s , & vîmes dés terres
in on d é e s , qui reifembloient aifez à nos te r tres
combuf tibles, dont on fait les tourbes, &
au terrein du trajet qui eil entre Leiden &
la Haye. Nous vîmes , à 8. <z>rverjles de Peref-
lanurv, un grand V i l la g e , appartenant à TiJ-,
maffe IVAnit% Erfofskje, Gouverneur d’Af lracan,
& quelques Ruiliens fous des tentes , qui fe
diver tif loient le long de la Riv ie re . Mais on
v o y o i t plus loin plufieurs V i l la g e s , & tout le
plat p a ïs , à droite & à g a u ch e , c o u v e r td ’eau
jufques par-deifus les arbres. L aR iv ie r e é to ic
for t large en cet en d ro i t , & le foir nous nous
trouvâmes entourez d’arbres. L ’eau a vo i t tellement
débordé, qu’on avoit peine à connoî-
tre le r iva ge 8c à y marcher., il faifoit cependant
très-beau, quoy que la chaleur fût grande.
J ’allay à terre dans la cha loupe , qui alloit
tous les jours chercher du bois , pour voir il
j e ne trouverois pas du gibier. Sur le fo i r , il
paifa â côté de nous une grande Barque â rames
venant de Mo fcow. Le vingt -neuvième
au matin , nous t ro u v âme s , xo. <vz>erftes au-
delâ de R e z a n , fur la gauche , une ouverture
de plufieurs braifes dans le ter rain, où l ’eau
de la R iv ie r e , ayant p én ét ré , avoit fait un
grand Lac qui portoit des Barques. Mais
comme il faifoit du brouillard, nous ne vîmes
point de V i l la g e s . A une lieuë de-lânous trou-
Tom.UI. H h vâmes
l y ô j : ’
29. Avril*