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S- janvier.
Réjoüiflàn-
ce pour la
V ié to ire
remportée
fu r ie s Suédois.
gements en cela > comme en toute autre cho^
f e .O n en parleraplus amplement danslafuite,'.
Le neuvième du mois * i l commença à dé-
g e le r & même à p le u v o i r , le tems étant beaucoup
plus c o u v e r t ,. qu’il n avoit été depuis;
pluileurs années..
L e o n z ièm e , on fit Je grandes réjoüiiTan-
ces pour la Viétoire remportée iur les Suédois»
par les armes de Sa Majefté. Il y eut un g ran d
feu d’artifice à côté du Ch â te au , au m i l ie u d u
Ba^arou Ma r ch é , qui eft fort bas & aiTez large
j. il s’étendoit d’un bout de la place à l ’autre.
On avoit fait une grande loge de planches
»remplie de fenê tre s , du côté du Chii-
teau,. dans laquelle Sa Majefté régala les prin>-
cipaux Seigneurs de la Cour v les Miniftres.
Etrangers,qui s’y trouvèrent, Stentr’autres celui
de Dannemarc ,J& le Réfident.de H ollande,
av e c un grand nombred’OfKciers, & pluiîeurs
Marchands d’outremer. Pour donner de l ’ombre
à cette lo g e , & lui fé rv ir d’o rn emen t , on
avoit, planté au-devant , trois rangs de branc
h e s , en guife de j e u nes arbres. Le repas commença
à deux heures aprè s -midy , & à iïx Heures
du fniron alluma le feu d’artifice, qui dura.
jufqu’à neuf. On l ’avoir dreifé fur trois;
grands échafauts., fort élevez & fort larges:,
fur lefquels on avoit pofé plufieurs figures ,
cloüées contre les p lanch e s , 8£ peintes d'une
couleur
DE C oRNE I LR E LE B r ü Y N 7 77
couleur brune. Le deilein de ce feu d’artifice
étoit d’une invent ion nouvelle , différente de
tous ceux que j ’avois vir jufques alors. Il y
avoit au mi l ieu , fur la d ro i te , une figure du
T em s , deux fois plus grande que na ture , te-*
nant un fabre de la main d ro i t e , fit de la gauche
une branche de p a lme , que la Fortune ,.
reprefentée de l ’autre c ô té , tenoit de même,,
av e c cet te infeript ion en langue Ruif ienne ,
Dieu en foit lotie. On v o y o i t à gauçhe , vers la
lo g e de Sa Majefté, un tronc d’arbre , que ron-
geoi t un b ie v r e , ave c ces paroles, En continuant,
il le déracinera. Et fur le t ro i i îéme é ch a fau t , un
autre tronc d’arbre , dont i l fo r t o i tu n e nouvelle.
branche y. & proche de-là une mer. fort,
c a lm e a u -d e f fu s de laquelle s’ élevoit un demi
S o le i l , qui étant illuminé parut rouifàtre ,.
ave c cette d e v i f e , L'Ejpérance rendit. Il y a vo ir
entre ces échafauts de petits feux.d’artifices
q u a r r e z , qui brûloient conf famment , & qui,
a vo ien t auflî des devifes. Le fécond de ceux.-
ey , auprès duquel je me trouvay par hazard,.
ôt qui fut allumé le premier par Sa Majefté
Cza r ien ne , reprefentoit une croix à quatre
bras. Le troifiéme , un farment de v i g n e , ôc
.le quatrième une cage d’o i feau, avec de différentes
devifes. Comme ceux-ey étoient tous;
illuminez , a la maniéré de nôtre pais , ; o n
v o y o i t ce qu’ils reprefentoient. il y avoit de.
p lu s
I J O l i l
I. janvier.