1695. « gê , & marqué routes les places 8c tous les
i .fumier. „ lieux le plus régulièrement qu’i l lui a é t é .
„p ô l ï ib le i & enf in, qu’il la i f fe , avec p la i f i r ,
« à ceux qui feront cë V o y a g e après lui, l’hon-
,, neur de faire de plus amples découvertes ,
« fe contentant de celui d’avoir rompu l a g l aT
« c e , & d’avoir été le premier Al l emand, qui
« a i t traverfé ces vaftes contrées , jufques a
« la C h in e , en allant 8c en revenant.
,, Il déclare de plus , qu’il a l’obligat ion des
« premiè re s lumière s , qu’ il a reçues, pour fai-
« r e la Car te Générale de ce païs-là, à Mon-
„ fieu.r lAruitJèn, Bourguemaitre d Amfterdam-,
«p ou r lequel il aura toujours un refpeét 8c
„ une vénération toute particulière., ainfi que
«tous les gens de lettres , 8c toutes les perr
«formes de bon goût ? que ce Bourguemal-
« tre a été le premier qui ait donné à-l’Euro?
« p e une Car te Univ e r fe l le de la S yb é r ie , du
«païs des Kalmuques , des Mongales , 8c de
« plufieurs autres peuples, j>ufques a la fameu*
« fe Muraille de la C h in e , Sc enfin que cet te
« Car te lui a fe rv y de guide en" fon Vo y a g e . ,
« 8c de modèle pour celle qu’on trouvera a la
« tête de cet ouvrage.
„ Il l ’ aeommencé au Nord j c’eft-à-dire, au
„p a ï s des Samoiedes 8c des ]Aevagules, qui font
„ fous la jurifdiéfcion de la Syberie , 8c fous
„ l e s IfnjMrunjodes de Pelun, jufques a la Mer»
«O n
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . 4 1 5
a On trouve plufieurs fortes de cesSamoiedes,
y, dont les Langues font di f férentes , comme
, , ceux de Berefofsky 8c de Puflorp , qu’on efti-
„ me la même Nat ion v ceux qui habitent la
, , Côte de la Mer , à l ’Eft de l ’Oèy, jufques à
, , Truchamskoi ou Manga^eiskoi ; 8c ceux qui de-
, , meurent aux environs d' Archangel fur la
, , Dnyrvina, une partie de l’année, 8c en hyver
dans les b o is , fous des huttes. .Ces derniers
, , font le rebut de ceux qui habitent le lon g
, , de la Côte de la M e r , qu’ ils ont abandon-
3, née pour v enir en ces quartiers-Ià.
„ Quant aux Samoiedes , qui habitent fur la
„ Côte de la Mer Glaciale , ils n ’ont que la
„ forme humaine , 8c prefque aucunes lumie-
, , res n aturelles , 8c reffemblent plusà des ours
, , qu’à des hommes. Ils fe repa i f fent ,comme
, , les bêtes fauvages, de cadavres de ch e v aux ,
, , d’âne s , de chiens 8c de chats , de baleines-
„ Sc de veaux marins , pouffez à terre par la
y, violence des g la c e s , 8c fouvent fans fe don-
„ ner la peine de les cu i r e , à çaufe de leur pa-
„ reffe, quoy que le païs où ils v iv en t abon-
y, de en gibier , en poiffon 8c en bétail.
yi Ils ont cependant des chefs parmy eux:,,
„ a u fq u e l s ils payent de certains droits, qu^
ceux-cy envoyent enfuite aux Gouverneurs'
y, des P la c e s , qui font fous la domination de-
„ S aM a j e f t é Czar ienne. Une perfonne , qu.i
„ avoie
1695?
1. Janvier.
Plufieurs
fortes de
Samoiedes.
Ils V o n ta 'iv
cunes lu mières.