Dents d’é-
léphant.
flexion aflez près du Wo lg a ; ôc après s’etr'é
enf lée, par la jondtion de plulîeurs Rivières^
elle pafle à côté d’A fo p h , autrefois Tamis, Sc..
v a fe jet ter dans le Lac Mtotide, ou Mer de Z a -
bachè , où elle fépare l'Europe de TAfîe. ( a |
Nous trouvâmes en ce quartier-là fur la terre*
à> nôtre grande furpr ife, plulîeurs dents d^é^
le p h a n t , dont j ’en ay gardé une par curiolîté^
fans pouvoir comprendre comment elles s’y
font trouvées. 14 elt v r a y que le Gzar nousdTt
qu'Alexandre le Grand ayant pafle cette r i v
i è r e , comme le marquent quelques H i i lô “-
r-iens , s’étoit avancé jufqu’à là p etite vi lle dè
Koftinke, qui n’eft qu’à 8. rfies d è - lâ , 6c qu’i l
fe pourroît qu’il y fût mort quelques-uns- de
fes
par là jonÊtion dè pluiTeirrs
autres Rivieres j de - là il
prend fon cours vers le Mi-
d y , . 6t s’approche fort du
Wolga, d où i ln ’é il é lo ign é i,
vers Sariffa, que de 40. mif-
lepas ; & c ’eft-là où le Czar
a fait tirer un Canal de communication
entre ces deux
Fleuves. ' L e Tanaïs prend
enfùite fon- cours du cô té
d’O ccident ; & ayant reçu
plufieurs autres Riv ie re s, H
va fe jetter dans la Mer de*
Zabache , près d’A fo p h ..
(a) Le ,Dô», ff connu autrefois
fous le nom de Ta-
nms, prend fa fource dans
la Province de Ke^an, au
Levantd’hy ver duLac Iwa-
novoo-O^ero, qui a près de
cent lieues de longueur. Le-
Fleuve coule d’abord du côté
de l ’Orientjpar le païsdes
Cofaques, 6c par là Proviii-
ee d’Ukraîne; 6c après avoir
reçu la Riviere de Sofna, il.
coule, au milieu de là' Province
de Polo., qui eit habitée
par dès Tartâres Mùfcô-
vites > où il fe grofiùencore
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . î oj
fé's éléphants, dont on trouvoit ces reilcs-là.
Nous retournâmes-enfuite à la Flo te , où
1703..’
1 fi. F é v r i e r .
Retour aux
VailTeaux.
I o n nous fie bonne chere. Il y- à-voit en tout
onze VailTeaux de Gu e r re , 6c d’eux d’A v i t a i l -
lement. Un de ces VailTeaux, fait fous la di-
tedtfon de Sa Majelté , br illoit au-delTus des
autres , par toutes fortes; d ’orn emen ts , 6c là
chambre du Capitaine en étoi t lambriflee de
bo is de noyer.- Il y. en avoir un autre à côté
de celui-/cy , aufli d’une grande beauté , fait
par un A-ngloisj mais les autres ne paroilfoient
pas beaucoup. Nous fumes régalez de poilfon
a midy-, puis nous retournâmes à la Flote >,
eu nous bûmes la rg ement , au bruit du canon;
Pendant toutes ces réjoüilfances, un M ate lot
Rulîien eut l ’ imprudence de me t tre lamain
A c e rd en t’
fâcheux.-
à l ’embouchure d’un canon ,, 6c en reçût une
b le l lû re , qui le fit tomber du haut en bas,otT
il fe calfa apparemment quelques côtes. On
tacha de cacher cet accident au C z a r > mais
ce Prince s’en étant apperçtr, alla voir ce pauv
r e miférable,.ôc trouva qu’il tiroit â fa der-:
niere heure.-.
Nous nous féparâmes fur les h u i t ’heures du
fo i r , & nous arrivâmes à dix heures IZeronis^
par un tems pluvieux. Le feiz iéme, j e me pré-
paray â retourner à 'Mo fcow r, avec mes trois
comp a gn on s , en ayant obtenulapermif lîon
du Gza r . Mais comme la pluye a vo i t rendu