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à .Jtiltt.
fubfîftent que de leur b é t a i l ,, ils ch e r chen t
les meilleurs pâturages. Les femmes s’oc cup
en t à faire des habits , & autres choies pareilles
, q u e l le s vo n t vendre à la V i l le . Elles
coufent a la Ruilîenne y & filent comme par-
my nous , ave c un fufeau to u rn a n t , & c a r dent
de la laine pour les feutres des tentes»
aufli-bien que pour faire des étoffes.Leur chau-
fa g e n ’eft que de fiente de v a c h e , qu’ils l a !
çonnent &; f e c h e n t , â peu prés comme les
tourbes , & en font des monceaux à. côté de;
leurs tentes. Pendant que j etois occupé aies-,
cteifiner , ils s’attroupèrent autour de m o y ,
me regardant a v e c piaifir , & paroiiTantauiTt
furpris de mon habillement que je l ’étois du
le u r , ce qui me procura quelque liberté par>-
my eux. Leur maniéré de vivre.approche ¿fiie
z de celle des A ra b e s , &c ils paroiffent au (Il
contents de leurs demeures ». qu’on l’èft par-
my nous des Palais & des plus belles maifons..
C e la me remet dans 1 eiprit l ’ancienne maniéré
des Or ientaux , & je m’ imagine que
c ’eft ainfi que v iv o ien t Abraham & les autres
Patriarfe
rvent au lieu de pain ; ils
mang ent outre cela de la
chair de ch e v a l, & boivent
de l ’eau ou du la i t , fur-tout
de celui de jument , dont
ils fo n tleu r s grands régals.
I ls fo n t la plupart Mahometans
, & les autres ontr
embraffé la Religion C h ré tienne
, fuivant la R it dés
Mofcovites..
T e m m T a r t a r e .