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Leurs Barbues#
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3:5.4 V O Y A G E 3
„ auffi nullement à la culture de la terre, quoy
„ qu’ ils aiment fort le pâin.
, , Ils n ’ont ni Eglifes ni Prêtres. Leurs Bar-î
J} ques font faites d’écorces d’arbres ,. 8c
„ les côtes , ou la charpente de d ed an s , d’un
, , bois fort mince. Elles ont deux à trois braf-
, , f e s d e lo n g , & n ’on t tou t auplus qu’une aul-
„ ne de large ; 8c cependant elles ne laiiTent
, , pas de réiifter à de groiTes ■tempêtes. Ces-
„ Oftiavues habitent fous terre en hy v e r , com-
„ me des ours ; 8c font un trou au-deifus de
„ leurs c a v e rn e s , par où la fumée fort. Lors
„ qu’il n e i g e , 8c qu’ ils dorment nuds autour
„ du feu , ielon leur cou tume , il arrive fou- '
, , v en t qu’ils ont la moit ié du corps couv e r t
„ de neige ; 8c quand ils fe r é v e i l len t , ils fe
„ t o u r n e n t de l ’autre côté vers le f e u , fans.
„ que cela les incommode.
„ .L o r s qu’un Oftiaque conço i t de la jalouf ie
„ de fa femme , il coupe du poil du v en t r e
„ d’un o u r s , 8c le porte à celui qu’il foupçon-
, , ne être d’in te l l ig en c e a v e c elfe. Quand ce*;
„ l u i - c y eil in n o c e n t , i l l ’accepte , 8c lors
„ qu’il efl coupab le , il avoue le f a i t , 8c con-
„ v ien t à l ’amiable a v e c le mari du prix de fa
„ femme. Ils n'oferoient faire autrement ,
, , étant p e r fu ad e z , qu’au cas qu’il s’en trou-
, , v â t un aifez hardi pour accepter ce poil i
„ é t a n t coupable,, l ’o u r s , de la peau duquel!
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . 5 5 /
Çt le poil a été cou p é , ne manqueroit pas de
„ le dévorer au bout de trois jours. Ils prefen-
, tent auifî, en pareils c a s , des arcs 8c des fié-
, ch e s , des haches 8c des couteaux, 8c ne dout
e n t nullement que ceux qui les acceptent
, in ju f temen t , ne périiTeut en peu de jours.
, C ’eft une chofe qu’ils affirment unanime-
, m e n t , 8c que confirment les Ruff iens, qui
, demeurent en ces quart iers-la. Mais c eft
, aifez parler des Ofiiaques. Les r ivages de 1 0 -
,b y , fur lefquels ils h a b i ten t , ne font pas cul-
, t i v e z , depuis la Mer jufques à la Riv ie r e de
, Tun, à caufe de la v iolence du f r o id , de for-
, te q u ’ils ne produifent ni bled ni miel , 8c
, qu’on n’y trouve que des noix de C èdres. (a)
( a') L e païsdes ojliaejues où il va fe je t t e r> qui habi-
marqué,fur les Cartes de tent des païs encore plus
M. de l ’ Ifle , vers les 61. 8c froids 8c plus infertiles, tels
61. degrez de latitude ; 8c il que font la Condorie, la Lu-
y a encore bien des Peuples gomorie, Vobdorie, 8c la Sa-
fur les bords de Yoby, juf- mogejjie.
n u ’à l ’Ocean SeDtentrional,
Y y i j C H A -
1 <Î9 z 7
14* Août-
Les bords
de l ’ O b y
non cultiv
e z .
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