C h a p i t r e X X X I .
Situation dit Pais de NiptWaey. Grande Tempête.
. Eoujfiere. terrible, Arrivée a.. Samachi.
¥703?! N ne trouve ny V i l la g e s ny maifons far:
¿3. "¡utilet. \ j la Côte de Nijavvaey , de for te, qu’on eil.
Kifawaey. obligé, d’y dreifer des tentes , ou d’avancer.
plus avant, dans le p a is , fclon qu’on le juge à.
pr-opos: ./ &c le féjour qu’on y doit faire. Les,
Arabes y, viennent, trouver les vo y a g eu r s , ,
a v e c des chameaux- 6c des ch e v a u x ,, pour» les .
conduire à Samachi. Comme il s’y trou voit-
plufieurs bâtiments , lorfque nous y ar r ivât
mes , la foule-y étoit grande. Le ving t -deuxième
au matin j nous jettâmes nos filets dans„-
tjne petite R iv ie r e t qui v a fe jet ter dans la^
M e r , à; une demy-lie.uë delà;-, par deux embouchures
t.mais nous n’y prîmes pas grand!'
choie v quoy qu’elle foit remplie de poiffon,
en de certains tems. Elle,fe. nomme Nijàvvaey
6c. donne fon nom à cet te contrée. Sa.foûrce.
eft dans les Montagnes..
Le v ing t - tro i f iéme , le v ent étant Sud-Eil
il en partit cinq bât iments , fur lefquëls s’embarque
r e n t p 1 uiien rs Marchands Arméniens
a v e c leurs m a r c h a n d i fe s .p o u r fe> rendre h.
A l t r a c a n a,
Àiïracan \ 6c je me fervis de cet te occaf ion 1703.
pour y écrire à mes amis 6c à Mofcow. i^.'jutüet.
Ceux qui tr-anfportent les marchandifes^/
qu’on apporte fur cet te C ô te , font Arabes ou-
Turcs -r ils habitent fous-des tentes en été
& e n h y v e r dans, des Vil la g e s aflez é lo ig n e r
des Côtes.
Le v in g t -qua t r ième , if-en partitplufieurs'
ch ame au x ,. cha rg e z de marchandifes , aveo'
des Marchands Ruif iens , q u fa v o ien t f a k le
vo ya g e , avec nous de Mo fcow à Aftracan. Le Arabe voIA
Hiême jour il y arriva un Arabe , .auquel trois;
voleurs-avoient enlevé fon cheval 6c du ris*
qu’ il portoit. â vendra. Auiïï-tôt qu’on l ’eut
apr is, dixoud ouz e perfonnes-courûrent après-
Les voleurs ,, mais inutilement...
. Il furvinç- fur: le midy, une groife tempête T em p ê t é ; ,
qui fit élever une fi grande poufilere r . en t r e -^ u^ ^
le r iv a ge de la Mer 6c les Dunes qu’on ne;
fça vo it où fe met tre â. couvert... Quoy que;
nouseuffions une aifez grande ten te , &. qu’elle
fut foutenuë par deux bonnes perches ,. ¿fe
bien attachée en terre, avec des piquets , je--
fus obligé de.meretirer fur le bord de laMe r
©u la pouifiere étoit moins v io len te , à.caufe;
q u é le fable.y étoit mouillé; je craignois d’ail—
leursique le v en t n ’emportât nôtre tente. Ce -
Bt ne. manqua pas d’arriver , & il fallut noun
eontenterÂlencouvr irnos-marchandifes ,.en
l ’art a