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■1703. diamans. Il lui pendoit par d e r r iè re , fous là
*8. Jimyttr,- font-angey-une. gro,ffe treffe de cheveux v in®”
de qui a été long-rems en ufage -en Al lema gne
. Elle avoir de p lus , fur le haut de la te te,
une petite couronne garnie de diamans. Lors
qu’on commença la c é rémon ie , le Prêtre v in t
fe placer devant les M a r ie z , & fe mit a lire
'dans un l i v r e , qu’i l tenoit a la ma in, --enfuite
de quoy le Marié mit une bague au doigt de
fon Epoufe, Alors le Prctre prit J eux couronnes
unies, de vermeil do re , q u i ! leur fit
b a i fe r , & puis les leur mit fur la tête. Après
pela i l fe remit à l i r e , & les Mar iez fe donnèrent
la main d r o i t e , .& firent trois fois le tour
de la Ch ap e l le , de cet te maniéré. Enfuite le
Prêtre prit un verre de v in rouge , don t i l fit
boire Le Marié &c puis la Mar iée. .Ceux-cy en
a yant un peu bû le rendirent ,au Pre.tre, qui
le d onna à ceux qui Offici oient, auprès de lui.
Le Cz a r , qui le promenoit cependant , un
Bâton de Maréchal à la ma in , -voyant que le
Prêtre alloit .recommencer à l i r e , lu i ordonna
d’abréger la cérémonie , & un moment après
i l donna la Bened iûion Nuptiale, Sa Majeilé
ordonna en fuite au M arié'de donner un baifer
à la Mariée, Elle en fit d’ abord quelque diffi-
culté y mais le .Czar 1 ayant ordonne une fécond
é fois , elle obéît. O n fe rendit après
fccela dan? la Sale des Nac.es, Pendant qu’on fiî
d e C o r n e i l l e l e B r u y » ; t 7 f
ia.cérémonie du Mar iage , laC z a r ien n e & les 1703;
Dames de la Cour fe tinrent aux fenêtres, vis- l $- l«w«r.
à-vis de la Chapelle. Peu après on fe mit à
table , le Marié parmyles hommes, & la Mar
iée avec les femmes , à la table commune
dans le grand falon. Ces Noces durèrent trois
jours de fuite , qu’on paffa à d a n fe r , & en
toutes, fortes de réjoüiifances. Le t roifiéme,
on regala les Maitres-d’Hotel. Cet te maniéré
, de cclebrer le Mar iage des perfonnes de di-
ftinétion , effc fort différente de . celle qui fe
prat iquoit autrefois ; &c on pourra la comparer
avec les Relations que d ’autres Voyageur s
en Ont fait. A ce récit des cé rémonies , qui fe
pratiquent aux Mariages parmy les M o fc o v i -
te s , je vais parler de celles qu’on employé à
la naiffahee des enfants.
Aulh-tot qu un enfant v ient au mond e , on Coutumes
en v o y é chercher un Prêtre pour le purifier. ^ R-uf-
Ce t te purification s’étend fur tous ceux qui ^
font prefents , qu il nomme tous par leurs anflànce*.
n om s , ôc leur donne la benédidfion. On ne
laiffe entrer perfonne avant que le Prêtre foie
venu. A fon arrivée on nomme l ’en fan t , du
nom du S a in t , dont on a célébré la mémoire
huit jours avant la naiffance de cet e n fa n t ,
ou qu on doit célébrer huit jours après. On
adminifl^re en même-tems la Commun ion à
i enfant, à leur m aniéré, avant de le baptiier,
Tom. III. Z ôc