Eeursefclav
es ..
Ghailë des
bicYies»
J46 Y o- y A G E 3-;
„ vagues ne fauroit l'ébranler. Quoy que ce^.
„ lafemble furnaturel,,ce Miniftre allure que:
„ la chofe. lu i fut. confirmée par toute la Sy-
, , bérie, &c plufieurs autres qu’il a fupprimées,.
■y, par rapport à ces animaux-là, parce qü’el-
3, les lui ont paru incroyables , & plus appro-
„ chantes, de la raifon humaine x que de la na-
yj ture des bêtes..
,, Il ajoute , à la vérité , qu’ il y a bien de?’
„ gens en ce païs^ià qui attribuent l’éreéiion.
„ de cet arbre ,,devant ces taniexes , â la Ma-
j.- gie des OJliaques, & d’autres Payens, qui ha-
„ bitenten ces quartiers-là j mais qu’ileft cerç
tain que les Eaïfans favent dif t inguer, par-r
,, my ces animaux, Les efclaves d’avec les aur
,, très par leur, maigreur:, & par leur poil »,
,, qui eft ras à.force de travailler.
,, LesRufliens & les Oftiaques, qui les pren-
,, nent à la chalTe,ne détruifent jamais tou-
}J te lataniere, & ont foin d’y laiiTèr toujours
„ un mâle & une femelle pour la multiplica*-
„ tion de l’efpece.
© E CORNEI LL E L E B R U Y KÜ '347
C h a p i t r e X X I . -j
Arrivée à Namrn- Defcrigtion des OJliaques, & de
leur Religion, &-c. L'Oby abonde en foijjon, £jr* les
rivages n'en Jonc has cultive
P r e ’ s avoir remonté l’O^y> pendant
queique-tems, tantôt â la voile , tan-
a l ig n e , Mr. Isbrants paiTa, le treizié-
me A o û t , à l’embouchure 9 * m 1d e • la Riv ie re d' e
Vvaggat qui afafource dans les Montagnes
„ de Trugan. C ’éft une grande Riviere , dont
„ les eaux font d’un brun n o i r , & qui fe dé-
f , charge dans i ’Ôby , au Nord Nord- Oiieft ,
„ au-deifous de Narum, petite V i l le , où il ar-
„ riva le vingt-quatrième. Elle eft à côté de
„■la R iv ie re , dans un beau païs , & a u n e Ci -
„ tadelle , avec une allez bonne Garnifon de
„Co faqu e s . Ce quartier-làeft remply d e re-
„ nards noirs & gris ; de rouges ; de biévres ;
3X d'hermines ; de martes zibellines , ôc de
, , toutes fôrtes d’autres fourûres.
,, Les rives de VOby. font habitées jufques
M i c y , par un peuple nommé Qjfîiaÿu es, qui ado-
„ rent des Idoles, 8c reconnoiftent cependant
, , qu’il y a un Dieu au C i e l , auquel ils ne renf
i l e n t aucun honneur. Ils ont des Idoles de
X x ij )} bois
tôt à 1
i HyiT.
i j. Août.
Narum.
Defcription
des
Oftiaques
& de leur
R e lig ion .