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Scptemb-
3 6 V O Y A C E S
lant à la C h in e , & qu’ il a vo it employé quatorze
ans en fes vo y a g e s . G ’étoit un homme
de <>o. ans, fain d’e fprit 8c de co rps , qui me
dit que ces Samoïedes fe répandoient de tous.
côtez,jufques aux principales rivières de laSy-
bérie , comme l 'O b j, \ehniféïa, le Lena 8c X A r
mur T
leur A r t , & préfèrent ceux
des familles , qui ont été
dans tous les tems adonnée
à la Magie. Cela fuppo-
f é , il faut dire maintenant
de quelle-maniéré les Samoïedes
8t les Lappons
ex ercent leur tylagie. La
principale ceremonie qu’ils
employent potir c e la , eft
c e lle du Tambour. Ils prennent
un t r o n c , ou de che-
ne ou d’aulne, & après l ’av
o ir c re u fé , ils le couvrent
d ’une peau de Renne , ou
de quelque autre animal-,
après l ’avoir bien paifée.
Ils tracent enfuite deïïus
plufieurs figures d’id o le s ,
d’animaux 8c d’oifeaux ,
comme on peut le voir dans
les deffeins que M. Cheffer
nous a donné de ces T am bours
dans le C h a p .-n .o ù
l ’on peut obferver que c ’eft
une maniéré d ’écriture hie-
roglifique, fort femblable à
c elle qu’on trouve fur les
anciens Monuments d:E->
gypte. Ils frappent enfuite
fur ces Tambours a v e c une
efpece de marteau, après
avoir pris la précaution de
tendre la peau e n f ’appro-
ch an td u feu . Celui qui fait
cette opération fe tient à
gerioux , 8c commence à
fraper doucement fur les
bords du T am b ou r , avançant
ainfi vers le centre en
redoublant la fo rce des
coups , 8c il juge , par le
mouvement qu’il communique
à cette peau , 8c par
les figures où cette efpece
d’ondulation paiTe des eho-
fes qu’il veut prédire. Et
comme on confülte ordinairement
ces impofteurs,
ou fur le fuccès de la chaiTe
8c de la pê ch e , d’où ces peuples
tirent leur fubiiftance*
ou fur l ’é tat des perfonnes
éloignées dont on veut fa.-
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . 3 7
iMOTjqiii vont toutes le d écharger dansle grand
Océan.La dernie-refert dé limi té à la Front ière
la plus avancée du Gzar de Mo fc o v ie du
eôté de la Chine ; aufli ces g ens - la ne la parafent
pas, On t ro u v e , entre les r ivières de Lena
8c d‘ Amur^es-fafaetes ,q u i font Tartar.es,. 8c les
Lai
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i J .Septtwb.
Jakaetes.
vo ir des nouvelles , ils ont
des cérémonies différentes
dans la maniéré de frapper
fur le Tambour. Je n ’efpere
pas affez de crédulité de la
part des Leéteurs pour rap-
porter ce que des Auteurs
graves difent fur la certitude
des réponfes que donnent
ces Magiciens ; mais
il eft fùr qu’il s’en trouve
de trop pofitives pour ne
pas embarraffer ceux qui
prétendent que cette fcien-
ce eft aufli frivole qu’elle
eft impie ; les curieux pourront
confulter le Chapitre
u . d’où. j.’ay tiré uùepartie
de ce que j ’en rapporte.
Je dois remarquer encore
icy , que ce que rapporte
Corneille le Bruyn du Sya-
man, qui eft-un Prêtre Ma-
g ic ien , des Samoïedes , eft
confirmé, par le témoignage
de plufieurs Auteurs ;
v o icy ce. qu’en rapporte
Olaus Magnus. Conclave in-
greditur uno comité uxoreque’
contenms, lianam eneam aut-
fierpentem malleo fiuper inendem
proeficriptis iclibusconcutit,
carmmum que murmure bine
inde re’Volmt, continua que ca--
dtns in ex tafim rapitur, jacet
que brevi fp a u o v e lu t mortuusi
Interea diligentijjimè a prædic-
to comité , ne quodVis ~lnvensy
ctdexautmufica, h elaliu d animal
etim contingat , cuflodi-
tur...-. Illicoque refurgens figna
cum aetens circumfiantus con-
duEïorifuo déclarât. Un autre--
Auteur du Nord dit la mê- -
me ehofe.- Projicit fe in ter-
ram , fpiritum que fuum amit--
t i t , f i t quefimilis mortuo, atev
de c&tero fufcurfque in y u ltu . ■
u id hune moium unam horam-
jae e t, "W alteram , prout Ion-
g iu s propius~Ve abejl locus , m-
quo et explorandum qmddam.
Quod f i dein de evigilahent *■
memorare poteß omma > q%*c