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I l tuë &
mange une
grue.
I 1 8 V O Y À G E S
fouhaité.un bon v o y a g e , le verre à la ma in,1
nous retournâmes â la V i l le comme nous
étions vernis.
Quelques jours après, me promenantdans
le J a rd in, derrière nôtre maifon le füfil à la
main , comme je faifois aiTez fouveajt,, pour
me diver t ir , en tirant des becafiines & des
canards dans le V iv ie r , ou fur la R iv ie r e de
Youfe, j ’ apperçûs une gruë en l’air , au-deflus
de ma tête. Je mis aufli-tôt une balle dans mon
fuf il, ( ces oifeaux - là ne fe pouvant guéres
tuër ave c des dragées,) & j ’eus le bonheur de
l ’atteindre &c d e la ia ire tomber dans le Vivier^
Ce la étoit ailez extraordinaire , parce qu’on
vo i t peu de ces oifeaux- là en c ep a ïs -c y . Il y
a pourtant des per fonnesqui en ont à lacam-,
pagne pour leur p l a i i i rm a i s i ls les font v e nir
d’ailleurs. Je la fis rô t i r , & trouvay qu’el-;
le avoir le goût marécageux-
C h a p i t r e I X .
Description de MoJcorv rv. Nombre des Eglijès & des
Monajléres de cette Vide ; a^uec plufieurs autres
particularité■g.
IL eft tems de parler un peu plus part icu- 17023
lierementdes Eftats deSaMajefté C zarien- s - V n-
ne ,. qui m’a fait la grâce de me permet t re ,
de fa propre bouche, d’écrire entoure liberté,
c e que je jugerois qui m é r i toitde l ’ê t r e , fans
m ’éloigner de la v ér i té,.
Je commençcray par la v i l le de M o fc ow ,
quç j ’ay dellmée du haut d’un des Palais de ce
Pr ince , nommé V ,~uorobjorv'i>a , bâtiment de
bois d une grande étendue & à deux étages*
Il cont ient en bas i2.4.~chambres, ôc autant ■
en h au t , .a c e q u e j e c r o y , & eft entouré d’une
muraille, de bo-is. Sa fituation eft fur-une hauteur
, , vis-à-vis du Monaftere de D f r o i i i j f ,
Cou v en t de F i l le s , de l ’ autre côté dé la Riv ie -
re~de Aios^a, à 3. <~unjerfles de Mofcow, à l ’Ouëft.,
J ’y avois été régalé quelques jours auparav
a n t , avec plufieurs autres 5 & quelques D a m
e s , par le beau-frere du Prince Alexandre,
Le Cza r avoir eu la bonté de choifir lui-même
,ce lieu, comme le plus propre à mon deffein,
& il