t <r<? 3. „ hiarangs, 8c n’ avancent pas au-delà de cet-*
1^, Avril. 3i te V i l l e , au pied d’une Montagne éboulée, '
dre.
„ où ils ne relient que quelques jour s , & puis
La maniéré jj s e n retournent vers le Lac.. On les prend
de te pren- J} en a b o n d an c e , en jettant,des fa,cs dans l a
, , R iv ie r e , qui en e i lfouv ent lî remplie, qu’u-
, , ne pierre ne fauroitpaffer entre deux. Mon-
33 lîeur l ’Envoy é fut obligé d’y relier jufques
, , au lix iémed’A v r i l , pour le pourvoir de cha-
33 meaux 8c de chevaux,.
3, Le vingt - lixiém.e, i l fe rendit par terre à
„ la Riv ie r e d’0 «a, qui vient du'Nord-Nord-
, , O ü e l l , 8c tombe dans Y%Jda*
33 Le v in g t - fep t iéme , il a t te igni t la R iv ié -
, , re de Kurba, dont la fourceel l aulïi auNo rd -
33 N o r d -O ü e l l , 8c fed é ch a rg e de même dans
, , YZlda, (a) Il cô to ya cette R i v i e r e , en avan-
3, çant vers fa fourc.e , jufques au milieu de
y, fon cours ; étant fouvent obligé de s’en élpi-
„ j j n e r , mais fans lap e rd red e vûë.
Le
(a) Les Rivîeres d’Ana 8c
•de K u r b a , prennent leurs
fources dans des Montagnes
qui font à l ’E ftNord-
E il de la Selinga. Elles vont
fe jetter, en coulant de l ’Eft
À l ’Oüeil , dans Vvda, & delà
dans la S e l i n g a , qui va fe
jetter elle-même dans le
L a c Batkdl, en .coulant du
Sud à l ’Eft.' C ’eft ainli que
Ces Riv-ieres font marquées
dans la Carte de la T a rta ne
de M. de l ’ i i le , qui eft
faite fur les meilleurs Mémoires
que nous ayons de
ces païs-là.
© e C o r n e i l l e l e B r u y n . 385
1 Le v in g t -n eu v ième , il arriva à la Forte- . 1693.
, , reife de farauna, Sc fut ra v i de retrouver des 19- Avril.
33 V i l le s , après avoir traver fé un païs defert Jarauna*
33 8c remply de Rochers élevez,fans avoir ren*
33 contré perfonne depuis fon départ à'ZJdins-
33 kpi. Ce t te Fortereffe étoit pourvue d’une
3, bonne garnifon de Cofaques. On y trouve
, , aulïi beaqeoup de .Ruiïiens , qui fubliftent
y, de la chaffe des martes zibellines. Les Konnï Defcriptioa
33 TmguJtfPa.yens, qui habitent le long des R i - ¿es peuples
, , vieres de Tunguskj. 8c d’Angora, fe répandent i>ais'
33 par tout ce païs-là , Se leur langage différé
„ de tous les autres. Lors qu’ils meurent , on Leurs en-
, , les enterre ave c leurs habits 8c leurs lié- teireineilts-
„ che s , 8c on met des pierres fur leurSépuI-
•33 chre. E n fu i te on y met un pieu, auquel on
33 attache leur meilleur c h e v a l , qu’on immo-
33 le. Ils v iv e n t de la vente des martes zibel- Marteszi-
, , lines , qui font parfaitement belles en ce bellines.
„ païs-là., Sc d ’un no ir admirable. On y trod-
„ v e aulïi de beaux Luxes , 8c une forte d’écu-
„ reüils d’un gris n o i r , que les Chinois y en-
33 levoient autrefois. O11 vo i t ,au Nord de cer-
33 te Fortereffe., trois petits Lacs {a) proche les
, , uns
(a) M- de l’ Iile ma rqu e, d’un de ces L ac s que l ’Vda
dans fa Carte de T a r ta x ie , tire fa four c e , d’où coulant
cinq Lacs,dont il y ena qua- au Nord-Oüeft , e lle va lé
jetter dans la Selinga , au-
prèsd ’VdmskpL
tr e a u Sud-Oüeil de farau-
»4,8 c au Sud-Eft. E t - c ’eft
Tom. III. jC c c