d e C o r n e i l l e l e B r u y n ? z i 1
fardées» y caufent une puanteur infupporta-
ble. Mon am y , qui étoit aiïis à côté de m o y ,
pendant que je deilinois l ’Enfant & le Berceau
» s’en trouva tellement in commod é , que
le fang lui en fort it du n e z , & qu’il fut ob l i ge
de for tir de la T e n t e , bien que nous nous
fuiiîons precautionnez à cet égard , en pre nant
de l ’eau-de-vie & du tabac. On n’en doit
cependant pas-etre furpr is , puifque ces gens-
là ont eux-mêmes une odeur très-défagréable,
que j ’attribuë en partie à leur nourriture Sc i
leur mal-propreté.
Je fortis auili auplûtôt d’un lieuiî défagréa-
ble , 8c je priay ces Samoïedes de me venir,
.trouver a A r c h a n g e l , ave c une de leur s fem-
ijnes, des mieuxfaites & des plus ornées à leur
maniéré, pour la peindre. Ils me le promirent ,
.& me t inrentparole. Je donne i c y le P ortrait
que j; en t iray. Cet te femme étoit parée comme
une nouvelle ma r iée , & fort propre, depuis
les pieds jufques a la tete. Elle tenoit cont
inuellement les y-eux attachez fur les miens,
Sc parut ii fatisfaité de mon ou v r a g e , qu’une
autre femme , dont elle étoit accompagnée ,
en conçut de la ja lo u i le , &c fe plaigni t d ure-
4 ue Je fis de fa peindre auiïi. Mais la première
m avoit donné trop de peine pour cela ,,
outre que je voulois faire le Portrait de fon
ma tL S oa h ab i t d’h y ver me femblant le plus
propre
P u an teu r
de c es g eu s -
là.
Rep re fen -
tation d’une
Samoïe-
de.
Propreté de"
fon habillement.
Portrait
d’un Samo-
ïe d e .