d e C o r n e i l l e l e B r u y n ? i f
heures avec les autres , à deffein de prendre
le plus court chemin entre les Iiles ; mais nous
nous égarâmes bien-tôt. Nous commencions
même à defefjperer du fuccês de nôtre entre-
prife j lorfque nous rencontrâmes une pet ite
Barque , conduite par .u n Mo fc o v i te , que
nous priâmes de nous fe rv ir de g u id e , la nuit
approchant & le tems étant três-obfcur ; outre
que nous avions bien fait trois fois le tour
du comp a s , â ce que je c r o y , nonobftant que
nous euiïions quatre Capitaines a v e c nous.
Enfin , nous apperçûmes le Fanal d’une dès
l i l e s , proche de laquelle nous trouvâmes une
Barque Ruiïîenne â l ’ancre. Comme il étoi t
minuit &c qu’ il pleuvoir à v e r f e , nous ré folû-
mes d’y entrer d’y attendre le jo u r , ne pouv
an t aller â terre à caufe de l ’obfcur ité. A la
pointe du jour nous pour fuivîmes nôtre route
, & nous arrivâmes fur les fix heures au iVo«-
rveau Dvvink? i â trois -lieues de laV i l le . Nous
nous y arrêtâmes , ne pouv ant paifer ou t re ,
fans la permiihon du Commandant de la P la ce.
Il n ’y a guéres de maifons en c e l i e u - l à ,
mais l ’on travaillent â y élever quelques Forts
de crainte d ’y être furpris par les ennemis.
O u y préparoit auiïi trois Brûlots & une chaîne
de 90. braifes, de la groifeur du bras , pour
en fermer l’entrée aux Suédois , qu’on crai-
gnoi t toujour s , depuis leur dernière ènt-repri-
1 B ij le.
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L e nouveau
Dwinko.